BEYROUTH, 21 août 2010

Le départ du « Mariam », un bateau d’aide humanitaire qui veut briser par la mer le blocus israélien de la bande de Gaza, risque de ne pas avoir lieu dimanche du Liban comme prévu, faute d’autorisation, ont indiqué samedi les organisateurs.

Le « Mariam », qui devait partir dimanche soir du port de Tripoli (nord), ne peut pas naviguer faute d’autorisation des autorités de Chypre où il devait se rendre dans un premier temps, a déclaré à l’AFP Rima Farah, porte-parole de l’expédition.

« Nous poursuivons nos contacts avec des pays comme la Turquie et la Grèce pour qu’ils nous permettent d’accoster. Dans l’attente de leur réponse, le projet sera probablement reporté », a-t-elle précisé. Mme Farah a indiqué qu’une nouvelle date de départ serait annoncée dès qu’ils auront obtenu une autorisation, précisant qu’une conférence de presse était prévue dimanche au port de Tripoli pour expliquer les derniers développements.

Le ministre libanais des Transports Ghazi Aridi a déclaré vendredi à l’AFP que les autorités chypriotes n’avaient pas accordé au bateau l’autorisation d’accoster à Chypre ni de passer par les eaux territoriales de ce pays pour se rendre à Gaza. Le gouvernement chypriote a rappelé vendredi dans un communiqué qu’il interdisait à tout navire de se diriger vers l’enclave palestinienne à partir des ports contrôlés par la République de Chypre.

Dans une lettre au secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon, l’ambassadrice d’Israël à l’ONU Gabriela Shalev a averti que son pays se réservait le droit d’utiliser « tous les moyens nécessaires » pour empêcher le « Mariam » d’aller à Gaza, un territoire contrôlé par le mouvement islamiste Hamas. Elle a affirmé que le groupe organisateur du voyage « est soupçonné d’avoir des liens avec l’organisation terroriste Hezbollah ». Selon elle, Israël possède également des informations selon lesquelles un autre navire, le « Nagi al Ali », se prépare à appareiller d’un port libanais pour Gaza. « Etant donné l’actuelle situation de conflit armé entre l’organisation terroriste Hamas et l’Etat d’Israël, aggravé par le fait que ces navires viennent du Liban qui reste en état d’hostilité avec Israël, Israël se réserve le droit, en conformité avec le droit international, d’utiliser tous les moyens nécessaires pour empêcher ces bateaux de violer le blocus naval de Gaza », a-t-elle averti.

Un assaut mené le 31 mai par l’armée israélienne contre une flottille humanitaire internationale qui faisait route vers Gaza avait coûté la vie à neuf activistes turcs. Une cinquantaine de femmes, libanaises et étrangères, doivent embarquer à bord du « Mariam », initialement baptisé « Jouneh Star », un cargo battant pavillon bolivien et dont le capitaine est libanais.

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