La saison des prix Nobel s’achève lundi avec la remise du prix d’économie, une habituelle chasse gardée américaine qui pourrait améliorer encore un millésime 2009 où les Etats-Unis, le président Barack Obama et son prix de la paix en tête, ont presque tout raflé.

Officiellement dénommé « prix de la Banque de Suède en sciences économiques en mémoire d’Alfred Nobel », le Nobel d’économie, le seul à ne pas avoir été prévu dans le testament de l’industriel et philanthrope suédois, doit être attribué à 11H00 GMT à Stockholm.

Décerné depuis 1969 et financé par la banque centrale suédoise, il fonctionne néanmoins exactement comme les autres prix avec un comité et une dotation de 10 millions de couronnes (970.000 euros) à partager entre les lauréats.

Il faut remonter à 1999 pour trouver une année vierge de Nobel d’économie aux Etats-Unis, qui ont décroché 42 récompenses pour seulement 20 au reste du monde.

L’an dernier, en pleine bourrasque financière, il avait récompensé l’Américain Paul Krugman, économiste de la mondialisation et éditorialiste réputé pour ses charges contre l’administration Bush et les excès de la finance et de la politique monétaire américaines.

La crise économique aura-t-elle encore raison des économistes considérés comme « orthodoxes » issus de l’université américaine de Chicago, surreprésentés parmi les lauréats du Nobel d’Economie?

Souvent cité, l’Américain Eugene Fama, parfois présenté comme le « père de la finance moderne » et issu du sérail de Chicago, tient comme l’an dernier la corde, selon le site de paris Ladbrokes, avec une cote de grand favori de 2 contre 1.

Son concitoyen Kenneth French, co-auteur avec Fama d’une théorie d’évaluation alternative du prix des actifs, dit « modèle à trois facteurs Fama-French », ne devrait pas être oublié si leur travaux communs étaient récompensés.

Les noms d’autres Américains, Paul Romer, Matthew Rabin, William Nordhaus ou Martin Weitzman, également dans le haut de la liste de Ladbrokes, reviennent également dans la presse.

Mais selon le quotidien suédois Dagens Nyheter, généralement bien informé sur les Nobel, c’est l’Autrichien Ernst Fehr, spécialiste de l’influence de la psychologie, de la neurologie et du groupe sur les comportements économiques et la coopération entre individus, qui devrait l’emporter.

D’autres non-Américains évoqués, le Finlandais Bengt Holmström, le Français Jean Tirole, spécialiste de la théorie des jeux et de l’information ou l’Indien Jagdish Bhagwati, fondateur du « Journal of International Economics », font figure d’outsiders pour un prix très masculin: aucune femme n’a jusqu’à présent remporté le Nobel d’économie.

Depuis le début de la saison 2009 lundi dernier, les Américains ont raflé 9 des 11 Nobel remis par les Comité Nobel.

Vendredi à Oslo, le comité Nobel norvégien avait fait sensation en attribuant le prix Nobel de la paix au président américain Barack Obama.

En médecine, le prix est allé au trio Carol Greider, Jack Szostak et Elizabeth Blackburn (également australienne), pour leurs travaux sur le vieillissement des cellules.

En physique, le prix a récompensé le pionnier de la fibre optique Charles Kao (également britannique), et les deux inventeurs d’un capteur révolutionnaire pour l’image numérique, George Smith et Willard Boyle (aussi canadien).

Le prix de Chimie était allé à deux Américains, Venkatraman Ramakrishnan et Thomas Steitz, et une Israélienne, Ada Yonath, la seule nobélisée non américaine pour l’instant avec l’écrivaine allemande d’origine roumaine Herta Müller, sacrée en littérature jeudi.

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