En septembre, l’Australie, engagée aux côtés des Américains dans la lutte contre l’organisation Etat islamique (EI), avait relevé son niveau d’alerte face à la menace terroriste représentée par les combattants australiens jihadistes de retour d’Irak et de Syrie.
Les autorités avaient également mené une vaste opération de police visant à déjouer des projets d’assassinats sur le sol australien mais seules deux personnes ont été inculpées.
Le chef adjoint de la police fédérale Neil Gaughan a déclaré que de nouvelles opérations étaient à prévoir. « Nous allons voir de nouveaux raids comme ceux qu’on a vus à Sydney parce que l’environnement a changé », a-t-il déclaré lundi soir à des représentants de la communauté musulmane de cette ville lors d’une émission sur la chaîne ABC.
« Le paradigme a changé, nous devons réagir plus vite qu’auparavant et la communauté va assister à davantage d’exécutions de mandats de perquisition et probablement à une ou deux arrestations », a-t-il dit.
L’Attorney General George Brandis, l’équivalent en Australie du ministre de la Justice, a déclaré lors de la même émission que les autorités australiennes avaient confisqué les passeports de 73 Australiens afin de les empêcher de se rendre en Syrie et en Irak.
Il a ajouté que ceux-ci étaient étroitement surveillés. « Les autorités ont l’oeil sur eux et ils ne vont pas pouvoir nuire », a-t-il dit.
71 Australiens combattent actuellement dans les rangs jihadistes en Irak et en Syrie, a-t-il précisé. 15 Australiens y ont été tués, dont deux dans des attentats suicide.
« Chacune de ces personnes a été recrutée au sein de la communauté » musulmane, a poursuivi George Brandis. « Cette communauté est une proie. Les hommes jeunes sont des cibles. Ils sont piégés, enjôlés par la fausse gloire liée au fait de participer à une guerre civile à l’étranger », a-t-il déclaré.
En fin de semaine dernière, l’Australie a durci sa législation anti-terroriste en interdisant en particulier tout voyage vers des pays considérés comme des foyers du terrorisme international sans raison valable. Les contrevenants encourent jusqu’à 10 ans de prison.
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