Israël a marqué dimanche le 25e anniversaire de Gilad Shalit, le soldat franco-israélien qui retenu en otage par le Hamas depuis cinq ans dans la bande de Gaza.
Quelque 200 sympathisants se sont rassemblés dans la soirée au terminal d’Erez, à la frontière avec l’enclave palestinienne, pour exiger la libération du tankiste.

Le père du soldat, Noam Shalit, a accusé les dirigeants israéliens d’avoir « abandonné » son fils. « Des dirigeants qui abandonnent un soldat n’ont pas le droit de gouverner le pays », a-t-il estimé.

« Le monde se tait. La Croix-Rouge est impuissante. L’ONU n’intervient pas, et un jeune homme porte sur ses épaules tout le poids de notre lutte contre l’organisation terroriste Hamas », a affirmé de son côté le grand rabbin de Tel-Aviv, Israël Meïr Lau, qui a proposé de se livrer en otage en échange de Gilad Shalit.

A la mi-journée, une centaine d’Israéliens avait manifesté près du terminal routier de Kérem Shalom, à la lisière de la bande de Gaza, où a été capturé le soldat il y a cinq ans.

« L’Europe parle de blocus israélien sur Gaza, ce qui est faux, alors que personne ne proteste contre le fait qu’un Israélien est otage du Hamas depuis cinq ans, sans avoir reçu la moindre visite, y compris de la Croix-Rouge », s’est insurgé Tzahi Léon, un des organisateurs du rassemblement.

Les manifestants ont brièvement et symboliquement bloqué des camions entrant dans la bande de Gaza par Israël.

Les parents du détenu, Noam et Aviva Shalit, ont participé dimanche matin à une manifestation devant le bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu, lors du conseil des ministres, comme chaque semaine depuis un an.

Le président français Nicolas Sarkozy a adressé de son côté une lettre au soldat, remise à ses parents, dans laquelle il exprime « (s)a solidarité et (s)on indignation face au sort injustifiable » qui lui est imposé.

« La France ne vous oublie pas, nous sommes au contraire particulièrement proches de vous en ce triste anniversaire que vos ravisseurs vous auront à nouveau empêché de passer libre, avec ceux que vous aimez », écrit M. Sarkozy dans cette lettre obtenue par l’AFP.

Le ministre des Affaires étrangères Alain Juppé a assuré « que la France ne baissera pas les bras » et « se mobilisera tant que Gilad ne sera pas un homme libre », dans une lettre transmise à ses parents.

« Gilad Shalit est à ce jour l’otage français qui a fait l’objet de la détention la plus longue. Cette situation ne peut plus durer », a souligné M. Juppé.

« J’espère que nous verrons sa libération bien avant son prochain anniversaire », a affirmé pour sa part le chef de la diplomatie européenne, Catherine Ashton, en visite à Jérusalem.

Noam Shalit avait été l’hôte d’honneur, samedi soir, de la manifestation hebdomadaire à Tel-Aviv contre la vie chère et la crise du logement. Des manifestants arboraient des banderoles avec l’inscription: « Gilad Shalit a droit lui aussi à une maison ».

Le soldat a été kidnappé le 25 juin 2006 par un commando de trois groupes armés palestiniens, dont la branche militaire du Hamas, qui contrôle la bande de Gaza depuis juin 2007.

Il est depuis détenu au secret, sans aucune visite de la Croix-Rouge qui a récemment demandé « la preuve » qu’il est « vivant ».

Les tentatives de négociations pour sa libération, via des médiations de l’Egypte et de l’Allemagne –dans le cadre d’un échange avec des centaines de prisonniers palestiniens– ont jusqu’à présent échoué.

Par David BUIMOVITCH

TERMINAL FRONTALIER  D’EREZ, 28 août 2011 (AFP)

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