LE CAIRE (AP) — Le président de l’Autorité palestinienne Mahmoud Abbas et le chef du Hamas en exil Khaled Mechaal se sont rencontrés jeudi au Caire pour des pourparlers de réconciliation. Les deux hommes ont annoncé l’ouverture d’une nouvelle ère dans les relations entre les deux factions palestiniennes rivales.
Malgré l’optimisme affiché, on ignorait si les deux responsables avaient accompli de réelles avancées vers la mise en oeuvre de l’accord de principe sur le partage du pouvoir entre le Fatah de Mahmoud Abbas et le Hamas de Khaled Mechaal, conclu au mois de mai. Cet accord prévoit la formation d’un gouvernement d’union intérimaire, la tenue d’élections législatives et présidentielle d’ici mai et la fusion à terme des forces de sécurité rivales.
Mahmoud Abbas et Khaled Mechaal se sont entretenus pendant deux heures, leur première réunion de travail depuis le coup de force du Hamas, qui a pris le pouvoir dans la Bande de Gaza en 2007, ne laissant plus de fait à Mahmoud Abbas que le contrôle de la Cisjordanie. Le président de l’Autorité palestinienne continue d’oeuvrer pour la création d’un Etat palestinien indépendant comprenant les deux territoires.
Mahmoud Abbas a assuré que l’atmosphère des entretiens de jeudi était positive et qu’il n’y avait « pas de divergences » entre les deux parties sur les différents sujets. « Ce qui est important pour nous est que nous nous traitons mutuellement comme des partenaires et partageons la même responsabilité envers notre peuple et notre cause », a-t-il dit.
De son côté, Khaled Mechaal a affirmé que son ancien rival et lui-même avaient « ouvert une nouvelle page » de leurs relations. Il a toutefois ajouté qu’il faudrait un certain temps pour mettre en oeuvre les accords conclus lors de leur entrevue, sans en dire davantage.
Aucune des deux parties n’a fait de commentaire sur le sujet de conflit qui avait mis en suspens la première étape de leur accord: la formation d’un gouvernement d’union rassemblant des technocrates sans affiliations politiques marquées.
Mahmoud Abbas souhaitait voir son Premier ministre Salam Fayyad prendre la tête du gouvernement intérimaire, mais le Hamas l’a refusé. On ignorait si le président de l’Autorité palestinienne avait renoncé ou non à imposer Salam Fayyad, un économiste respecté, comme candidat.
Azzam al-Ahmed, un représentant de Mahmoud Abbas, a précisé que des militants des deux camps incarcérés de part et d’autres seraient relâchés et que les élections parlementaires et présidentielle auraient lieu comme prévu en mai.
Les deux parties doivent se retrouver le mois prochain, à partir du 20 décembre, pour discuter d’une restructuration de l’OLP (Organisation de libération de la Palestine), présidée par Mahmoud Abbas, et dont ne fait pas partie le Hamas. AP
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