Six ans et vingt-cinq procédures. C’est peu dire que le conflit s’éternise entre Alain Valantin, le maire d’Arpaillargues-et-Aureilhac (Gard) et un viticulteur de la commune, Alexandre Sartène.


Cachet de certification du Grand rabbinat de Paris. Wikimedia Commons.

Propriétaire du domaine de la Parnassah (« gagne-pain » en hébreu), celui-ci accuse l’édile de tout faire pour l’empêcher de produire son vin casher. Discrimination religieuse, antisémitisme… Les reproches faits au maire ne manquent pas et ont été porté devant la justice. En retour, le premier magistrat a déposé plainte pour diffamation.

Les sources de conflit se succèdent les unes aux autres dans la commune.

La mise en place d’une réglementation interdisant le passage de poids lourds de plus de 3,5 tonnes dans le chemin d’accès à la propriété d’Alexandre Sartène a alimenté la chronique judiciaire voici quelque temps.

C’est à présent le refus de lui accorder « un permis de construire pour un chai et une bâtisse comprenant le siège de l’exploitation, l’accueil des clients et une partie habitation » qui lui a succédé, relate le quotidien Midi Libre, qui précise que « le viticulteur a dû utiliser le système D pour produire son vin casher. Et a dû revoir ses ambitions à la baisse ». « Je ne vinifie plus, je donne ma production à la cave de Lédenon. Au début, je faisais 75 % de rouge en vin casher, maintenant, je suis à 20 à 25 % », rapporte-t-il au journal.

Ne pas contrôler l’ensemble de la fabrication de son vin est en effet un problème sensible pour un viticulteur en production casher (voir ci-dessous le lien vers notre fiche ressource : Quels critères pour un vin casher ?). Celle-ci répond à des règles précises. C’est notamment le cas lors des différentes étapes de la vinification durant lesquelles un juif doit obligatoirement être impliqué. Les instruments doivent également avoir été purifiés à l’eau bouillante. Autant de contraintes qui rendent difficile toute « délocalisation » de la chaîne de conception du vin.

La confrontation entre les deux hommes se poursuit donc devant les tribunaux. Mais pas seulement : Alexandre Sartène a rejoint une liste d’opposition qui fait campagne pour les prochaines élections municipales. En face d’elle, la liste du maire sortant, candidat à un troisième mandat. « Je n’y vais pas pour régler mes comptes avec le maire », assure Alexandre Sartène au Midi Libre. Avant d’ajouter : « Notre première mesure serait de baisser de 50 % les indemnités du maire et de ses adjoints ».

La rédaction | le 11.03.2014 à 11:20

Source : Midi Libre

fait-religieux.com Article original

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