Elu en janvier dernier à la présidence de l’A.C.I.P., Dov Zérah a immédiatement mis à l’étude une réforme des statuts souhaitée de longue date, en fonction de l’évolution de la dimension de l’institution et de l’augmentation des besoins de la pratique cultuelle.

Nous avons à deux reprises donné notre sentiment sur certaines dispositions du projet en cours d’élaboration et nous nous apprêtions, dès lors que le projet définitif est connu et doit normalement être présenté à l’assemblée générale convoquée pour le 27 juin prochain, à donner un avis plus complet sur l’ensemble des dispositions nouvelles.

Tel qu’il est et avec ses imperfections, le projet tend en particulier selon la présentation qu’en font ses auteurs, à garantir l’éthique consistoriale.
Mais nous apprenons que la nomination de Dov Zérah à une fonction essentielle des relations franco-africaines le contraindrait à se démettre de sa fonction à la tête du Consistoire.

Nos élus vont donc désigner un nouveau président. Il y a là l’occasion pour eux de démontrer par leur comportement leur fidélité à cette éthique consistoriale que tout le monde invoque sans trop s’avancer à expliciter ce que recouvre cette expression. A nos élus de nous en faire l’exégèse par l’exemple, en rompant avec les habituels préliminaires où l’on étale les rancœurs passées, où l’on se livre avec délices au marchandage « je te donne tel poste ou telle commission et tu me donnes ta voix » et aux jeux d’équilibre de mise dans des partis politiques. Non, nous attendons de nos dirigeants, qu’en leur âme et conscience, sans parti pris ni esprit de vengeance, sans autre guide que leur conscience, au moment où la sécurité des Juifs de France et des lieux de culte risque d’être compromise, ils désignent le plus à même de représenter l’institution au pied levé, d’assurer la continuité de l’action consistoriale sans délai et sans temps d’épreuve. Nous attendons qu’ils désignent un homme(ou une femme) qui assure ses fonctions dans le seul intérêt de la communauté et sans souci d’honneurs, de décoration ou de préséance. Nous attendons un président qui par son comportement dans la société civile ne puisse donner lieu à la moindre critique. Comme jadis la femme de César, le président d’une institution religieuse ne peut être soupçonné du moindre conflit d’intérêt. Sans aucun lien direct ou indirect avec les fournisseurs, prestataires et autres dépendant ou en relations professionnelles avec le Consistoire, celui ou celle qui sera désigné pour successeur de Dov Zérah, ne devra tenir son poste qu’à sa compétence, son dévouement, sa pratique religieuse, sa fidélité à la tradition consistoriale. En faisant un tel choix et en rompant avec les conciliabules et les débats de café du commerce, nos élus démontreront ce qu’est l’éthique consistoriale.

Claude NATAF

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

0 Commentaires
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
BUBLE

Tout est bien ..qui finit bien …….Et c’est la raison qui l’emporte……….
Bon courage et dans le Chalommmmmmmm

BUBLE

Puisque nous apprenons que la nomination de Dov Zérah à une fonction essentielle des relations franco-africaines le contraindrait à se démettre de sa fonction à la tête du Consistoire.
Nos élus vont donc désigner un nouveau président. Il y a là l’occasion pour eux de démontrer par leur comportement leur fidélité à cette éthique consistoriale que tout le monde invoque sans trop s’avancer à expliciter ce que recouvre cette expression.

Alors pourquoi ne pas ré-élire l’actuel président du central .
.Au moins il connait déjà le boulot
A bon entendeur …à méditer