© 2009 AFP (Shah Marai)
Un soldat français blessé le 4 septembre en Afghanistan dans l’explosion d’une bombe artisanale sur le passage de son blindé est décédé jeudi des suites de ses blessures à l’hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine), a indiqué l’armée de terre.Un soldat français blessé le 4 septembre en Afghanistan dans l’explosion d’une bombe artisanale sur le passage de son blindé est décédé jeudi des suites de ses blessures à l’hôpital militaire Percy de Clamart (Hauts-de-Seine), a indiqué l’armée de terre.
Ce décès porte à 36 le nombre de soldats français ayant perdu la vie en Afghanistan depuis l’arrivée des premiers éléments français dans ce pays en décembre 2001.
« Le sergent Johann Hivin-Gérard est décédé des suites de ses brûlures ce matin », a déclaré le colonel Benoît Royal, chef du Service d’information et de relations publiques de l’armée de terre (Sirpa-Terre) lors du point de presse hebdomadaire du ministère de la Défense, confirmant les informations d’une source proche du dossier.
Le sous-officier, membre du 3e Régiment d’infanterie de marine (3eRIMa) de Vannes (Morbihan), était marié, père d’un enfant, son épouse étant enceinte de six mois. Des proches auxquels le ministre de la Défense, Hervé Morin, a adressé « ses plus sincères condoléances et l’expression de sa profonde sympathie ».
Le ministre « renouvelle à l’ensemble des troupes françaises engagées au service de la paix en Afghanistan l’assurance de sa confiance pour mener à bien cette mission exigeante », a-t-il ajouté dans un communiqué.
« Une cérémonie d’hommage aura lieu, certainement d’ici à la fin de la semaine, au 3e RIMa », a précisé le colonel Royal.
Le président Nicolas Sarkozy a salué la mémoire soldat tout en assurant que ce décès « n’entamait pas la volonté de la France de poursuivre son engagement » en Afghanistan.
« Le courage de nos soldats, leur dévouement et leur professionnalisme méritent la reconnaissance appuyée de la Nation », a estimé le Premier ministre François Fillon.
Deux soldats français de ce même régiment de Vannes étaient déjà décédés dans cette explosion le 4 septembre, l’un sur le coup, le second deux jours plus tard. L’attaque contre leur convoi blindé s’était produite à mi-chemin entre la base française de Nijrab (50 km au nord-est de Kaboul) et la grande base américaine de Bagram (50 km au nord de Kaboul).
Un autre soldat du 3e RIMa est décédé depuis en Afghanistan, le 27 septembre, foudroyé lors d’un violent orage au cours d’une opération. Cet orage avait coûté la vie à deux autres soldats français, morts noyés, un quatrième étant décédé le même jour lorsque son blindé avait versé dans un ravin.
Le 3e RIMa, dont quelque 500 hommes sont déployés depuis le début de l’été en Afghanistan, avait déjà perdu un soldat le 1er août, tué dans une attaque d’insurgés lors d’une opération de soutien à l’armée afghane au nord-est de Kaboul.
Quelque 3.700 militaires français sont engagés dans le conflit afghan, dont 3.000 en Afghanistan même.
D’ici au 1er novembre, le dispositif militaire français dans le pays, qui comptait une forte implantation à Kaboul, sera redéployé à l’est de la capitale, sur les bases et les postes de combat de Kapisa et du district de Surobi.