Dimanche, l’ex-directeur du FMI a encore une fois livré une brillante analyse de la situation.
Analyse brillante de la crise faite ce dimanche soir par Dominique Strauss-Kahn, en quatre minutes, au journal télévisé de Claire Chazal.

L’économiste qu’il est voit clair. La situation est «sérieuse», dit-il.

Mot un peu faible sans doute destiné à ne pas encourager la panique, mais qu’il corrige en parlant d’une Europe qui risque la «désolation» dans 25 ans. Rien de moins.

Pourquoi ? A cause de quatre très lourds facteurs.

1- la gangrène de la dette

2- le système financier hors de contrôle

3- l’Occident a perdu son monopole technologique

4- les démocraties sont vieillissantes. C’est dit simplement et c’est, hélas, une analyse implacable et profonde.

Oui, la dette est immense (encore que je ne l’aurais pas mise en premier). Oui, le système financier n’est pas plus régulé aujourd’hui qu’avant les subprimes.

Les marchés sont les rois du monde, avec des arguments (ils gèrent notre épargne) mais des emballements meurtriers. Oui, la Chine ou l’Inde ne sont plus seulement des pays à bas coût de main d’œuvre, ils disposent d’ingénieurs en grand nombre, ce qui pose un redoutable problème d’emplois à nos pays avancés. Quels jobs auront les enfants dans 25 ans ?

Oui, enfin, les démocraties sont dépassées par la mondialisation, vieillissantes au sens démographique mais pas seulement. Les institutions et les Etats providence ne se sont pas adaptés aux nouvelles modernités.

Voilà pour l’analyse, encore une fois très profonde de DSK. Elle est indiscutable.

Ensuite vient l’Europe et la critique que les gouvernements agissent «trop tard et trop peu».

On ne peut, là encore, qu’être d’accord. Les responsables «n’ont pas pris l’ampleur des problèmes». Oh que c’est vrai! On l’a vu encore vendredi avec la réunion Ecofin qui n’a débouché que sur des mésententes.

«Prendre ses pertes», l’expression vient des marchés financiers, où la raison force à ne pas éternellement nier la réalité. Prendre sa perte est faire preuve de réalisme.

Sur la Grèce, en effet, les dettes ne seront pas remboursées: les Grecs ne peuvent pas. Il faut en rayer une part, plus que les 21% «volontaires» qui ont été faits, sans doute 50% voire plus. Cela dit, l’euro n’est pas en difficulté, a dit DSK d’emblée, ce qui est vrai.

DSK en économie reste hors pair. Il continuera de s’occuper de la crise et des moyens d’en sortir, dit-il ? Sur ces sujets, son expertise sera toujours légitimement attendue.

Eric Le Boucher

Slate.fr

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Ness

HUMOUR :
DSK AU PROCUREUR AMERICAIN: M. Le Procureur TOUT EST FAUX.. JE NE SUIS PAS COUPABLE !
LE PROCUREUR: COMMENT ça ? POURQUOI ?
DSK : PAR CE QUE JE N’aime que « LES SEINS CLAIRS »…..

Ness

HUMOUR:
UN JOURNALISTE DEMANDE A DSK COMMENT SORTIR LE GRECE DE LA CRISE ?
DSK REPOND: QU’ELLE RENTRE DANS MA CHAMBRE!!!!