Les six derniers mois de la Palestine mandataire, sous haute tension
Durant les 6 derniers mois du mandat britannique, les attaques se multiplient et opposèrent les communautés juive et arabe. À Jérusalem, située au cœur du territoire arabe, la communauté juive est assiégée et reste isolée avant l’entrée en guerre des armées arabes. Les 100 000 Juifs de Jérusalem dépendaient des services de l’hôpital, où que celui-ci soit situé. En 1939, l’hôpital universitaire Hadassah avait été ouvert sur le Mont Scopus à Jérusalem. 1948 Hadassah est contraint de quitter l’hôpital du Mont Scopus à la suite d’une embuscade meurtrière, coûtant la vie à 79 personnes dont le directeur de l’hôpital, des membres du personnel médical et infirmier, et des patients. Hadassah improvise alors l’ouverture de cinq hôpitaux de fortune, installés dans des locaux provisoires autour de Jérusalem. Le massacre du convoi pour l’hôpital du mont Scopus s’est déroulé le 13 avril 1948 quand un convoi de dix véhicules (2 ambulances, 3 bus de personnel médical et 3 camions transportant du matériel notamment de construction) orné de la Maguen David Adom (l’emblème équivalent juif de la Croix-rouge ) se rendant à l’hôpital Hadassa sur le Mont-Scopus fut attaqué par des forces arabes.
Le contexte
Quand la nourriture et les autres fournitures commencent à se faire rare, un important convoi de personnel (médical et para-médical) et de fournitures accompagnés de personnels de la Haganah est préparé vers l’hôpital assiégé. Le convoi est signalé d’un « bouclier rouge » (étoile de David rouge) qui devrait garantir sa neutralité : « Ce convoi était muni d’emblèmes du Bouclier Rouge et devait donc être considéré comme neutre ». Le commandant britannique de Jérusalem garantit aux Juifs que la route serait sûre. En mars, une trêve tacite avait été mise en place et le passage des convois s’était déroulé sans incident sérieux. Le 11 avril, le commandant britannique de la région de Jérusalem assure aux représentants juifs encore que la route sera sûre mais ajoute qu’après le massacre de Deir Yassin, la tension est grande. Selon Henry Laurens, un officier australien renseigne les combattants arabes du quartier au travers duquel le convoi doit passer en ajoutant que les hommes de la Haganah ont la mission d’utiliser l’enclave pour attaquer les quartiers arabes et de couper la route de Ramallah. Agissant selon cette information, les Arabes préparent l’embuscade.
L’attaque
Le 13 avril, le convoi part pour l’hôpital à 9 heures 30. Il comprend 10 véhicules, 10 dont deux ambulances, trois bus amenant du personnel hospitalier, trois camions de logistique escortés par deux véhicules blindés de la Haganah. Il y a 105 passagers. Le convoi est commandé par le lieutenant de la Haganah de Jérusalem Asher Rahav, qui se tient à la tête du convoi dans un camion blindé Ford, suivi des deux ambulances puis des bus et des trois camions de logistique, puis un autre véhicule d’escorte fermait le convoi. Le quartier de Sheikh Jarrah était la position idéale pour une embuscade dans une petite partie de la route entre le virage de Nashashibi et la maison Antonius, où une petite unité de douze hommes appartenant à l’infanterie britannique était stationnée, munie d’une mitrailleuse lourde et de bazookas. Cette unité se tenait à 200 mètres environ du site de l’embuscade. L’inspecteur de police britannique Robert J.Webb, chef du poste de police de Mea Shearim, parcourait habituellement la route avant le passage du convoi pour vérifier qu’elle était sûre. Ce jour-là, il confirme au téléphone que la route est sûre mais ne fait pas son excursion habituelle au virage de Nashashibi où il aurait pu vérifier que le passage était effectivement sûr.
9h45
Le lieutenant de la Haganah Asher Rahav remarque plusieurs choses curieuses le long de la route : un faible trafic, des boutiques fermées et des Arabes en uniforme irakien portant des bandoulières. Vers 9 heures 45, une mine explose par déclenchement électrique un mètre cinquante devant le camion Ford où il se trouve, qui transportait l’escorte du convoi, composée de 10 soldats et 2 membres de la Haganah. Le camion bascule alors dans un fossé. Au même moment, le convoi est pris sous un feu soutenu venant des forces arabes. Cinq véhicules arrivent à faire demi-tour et à retourner à leur base, alors que l’escorte arrière de la Haganah fait demi-tour et retourne inexplicablement à Jérusalem. L’unité d’Abdel Najar responsable de l’embuscade se montait à 40 hommes environ et fut plus tard rejointe par des hommes commandés par Mohammed Gharbieh et beaucoup d’autres combattants avertis de la bataille.
Calmer la rage du monde arabe
Les forces britanniques et le Palmach sont lents à venir en aide au convoi. L’officier de liaison de la Haganah avec l’armée britannique demande l’autorisation d’envoyer une force de secours de la Haganah, ce qui lui est interdit car cela pourrait interférer avec une négociation pour un cessez-le-feu.. La raison pour laquelle les forces britanniques de la zone n’interviennent pas initialement est, selon Meron Benvenisti, qu’il faut « laisser les Arabes prendre leur revanche de Deir Yassin, de façon à calmer quelque peu la rage du monde arabe ». Marlin Levin suggère que les Arabes croyaient avoir l’assurance que leur opération ne serait pas interrompue tant qu’ils ne s’attaqueraient pas à des unités britanniques.
11h15
Le major Jack Churchill est un des premiers hommes à être sur les lieux. Il arrive à 11 heures 15 et offre d’évacuer des membres du convoi dans un véhicule blindé britannique. Cela est refusé car les Juifs pensent que la Haganah va organiser une opération de secours. Quand il apparaît que ce secours n’arrive pas, Churchill et ses 12 hommes fournissent la couverture de tir qu’ils peuvent contre plus d’une centaine d’Arabes. L’unité de l’armée britannique essaye de négocier une trêve entre 11 heures et midi.
13 h
Peu après 13 heures, deux véhicules blindés britanniques, l’un occupé par le commandant des troupes britanniques de Palestine, le général Gordon Holmes MacMillan , approchent la zone en venant de la route de Naplouse. Leurs occupants observent les échanges de tirs mais refusent de risquer des vies britanniques en intervenant et préfèrent laisser Juifs et Arabes aller jusqu’au bout de leur combat8. Ils quittent les lieux à 14 heures et reviennent à 15 heures mieux armés. Des négociations débutent entre un des chefs arabes de l’embuscade, Adil Latif, deux hommes de la Haganah et un officier britannique. Les Arabes proposent que toutes les armes juives soient remises et que tous les hommes juifs capables de combattre soient faits prisonniers. Les pourparlers sont soudainement arrêtés lorsque Latif est abattu.
14 h
Autour de 14 heures, le premier bus est incendié peu avant le second, tous les deux par des cocktails Molotov. Seul deux hommes (un dans chaque bus), Shalom Nissan et Nathan Sandowsky, échappent aux flammes. Ce dernier témoignera que les Britanniques ont refusé d’apporter leur aide malgré les demandes des Juifs. Les Arabes criaient « minshan Deir Yassin » (pour Deir Yassin). Le docteur Chaim Yassky est mortellement touché vers 14 heures 30 par une balle perdue ricochet dans l’ambulance blanche, celle qui avait le meilleur blindage. La Haganah tente une opération de secours en déblayant les véhicules avec une voiture blindée mais échoue. Tout au long de la journée, les Britanniques avaient été implorés d’intervenir, sans résultat.
16 h
Le général britannique Jones reçoit finalement l’autorisation d’intervenir à 16 heures et atteint l’avant-poste britannique derrière le convoi avec trois voitures blindées. Les Britanniques arrosent alors les forces arabes touchant 15 Arabes, tandis que des bazookas étaient aussi utilisés et que des half-tracks étaient envoyés afin de recueillir les survivants5. À 17 heures, les forces britanniques commencent, derrière un écran de fumée, à évacuer les 28 survivants. Un bus avait été brulé et l’autre brûlait encore. Deux militants de l’Irgoun blessés à Deir Yassin faisaient partie des patients transportés dans le convoi.
L’Agence juive demanda à la Croix-Rouge d’intervenir dans ce qu’elle décrit comme une violation grossière des lois humanitaires internationales et demandant que des actions soient entreprises contre cette violation des conventions de Genève. Les Arabes interrogés déclarèrent que le convoi avait des caractéristiques militaires, que tous les membres du convoi avaient combattu et qu’il était impossible de distinguer les combattants des civils. Une enquête fut menée et un accord fut trouvé pour séparer les convois militaires et les convois humanitaires.
Après le massacre, le major britannique Churchill dirige l’évacuation des patients et personnels de l’hôpital, soit environ 700 personnes. Avec douze de ses soldats, il tenta d’apporter son aide lors du massacre du Convoi médical de l’hôpital Hadassah attaqués par des centaines d’Arabes. Il coordonna l’évacuation de 700 médecins, étudiants et patients juifs de l’hôpital Hadassah sur le campus de l’Université hébraïque de Jérusalem, sur le mont Scopus à Jérusalem.
JForum – diverses sources
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« » »après le massacre de Deir Yassin………………..
yassine wa el qorane el hakim
ana lamine el moustakine
sourate 36
dont je vous recommande le verset 26 « alors une voix s eleva , ENTRE AU PARADIS !! »
cette voix , sans doute en hébreu,je ne sais pas j si c était celle de l irgoun ou de la hagana, mais elle fut bien obéie !!
on parle beaucoup de Deir Yassine, mais « ils » oublient le massacre de la colonne MEDICALE militaire israelienne du Mont SCOPUS