Tsahal élimine Jarrar, qui a fait tuer le Rabbin Raziel Shevah©

Mardi, le Ministre de la défense Avigdor Lieberman a fait l’éloge de l’efficacité des hommes de troupe israéliens et promis que, très bientôt, les forces de sécurité vont rattraper le terroriste Abd Al Karim Adel Aesi, qui s’est échappé de la scène de crime qu’il a commis, lors d’une deuxième attaque, lundi, lors duquel le Rabbin Itamar Ben Gal a été poignardé à mort, à un arrêt d’auto-stop, près de l’implantation d’Ariel en Samarie.

« On lui a réglé son compte. Je salue Tsahal, le Shin Bet et la police israélienne pour le succès de leur opération. Il était évident que ce n’était qu’une question de temps avant que nous ne lui mettions la main dessus et que nous n’atteignons le chef de la cellule qui a assassiné le rabbin Raziel Shevach, que sa mémoire soit bénie. J’espère et je pense que nous allons très bientôt mettre la main sur le meurtrier du Rabbin Itamar Ben Gal », a déclaré Lieberman.

Dans son annonce, le Shin Bet a insisté ce le fait que « Jarrar a personnellement pris part à l’attaque terroriste », mais il n’a pas révélé s’il était réellement celui qui a tiré les balles de fusil d’assaut qui ont tué Shevah ou s’il tenait un autre rôle dans cette attaque.

« L’enquête du Shin Bet a appris que cette cellule était aussi impliquée dans des tentatives supplémentaires pour mener des attentats terroristes et qu’elle projetait d’en mener d’autant plus », selon le service de sécurité.

Le Shin Bet a déclaré que son enquête sur les activités de la cellule se poursuit, mais que ses détails sont sous le sceau du secret et l’exercice de la censure militaire.

La mémoire de Shevach, Rabbin et volontaire du Magen David Adom est rappelée par ses amis comme s’agissant d’une « personne très spéciale » et un membre bien-aimé de sa communauté. « Tout récemment, il a reçu une citation pour son travail dans l’organisation [des ambulance du Magen David Adom]. C’était le Rabbin non-officiel de Havat Gilad », dit son ami Yehuda Hass, qui était volontaire aupès de Shevach.

Le Président Reuven Rivlin a remercié les forces de sécurité qui ont éliminé Jarrar, « pour avoir une fois de plus, combattu pour notre sécurité ce matin ».

« L’Etat d’Israël ne se rendra jamais face au terrorisme », a tweeté Rivlin, mardi.

Durant les semaines après l’attaque terroriste de Havat Gilad, les forces de sécurité ont arrêté plusieurs membres de la famille de Jarrar, ainsi que plusieurs complices, dans leur tentative pour localiser le chef du réseau en cavale.

On pense que Jarrar lui-même s’est échappé lors de l’opération capture réalisée le 18 janvier à Jénine pour l’arrêter ainsi que d’autres auteurs de l’attentat.

Au cours de ce raid, conduit par l’unité anti-terroriste de la police (le Yamam), les forces de sécurité ont utilisé une technique connue comme étant celle de la  » cocotte-minute », où les troupes emploient un certain nombre d’armes et d’outils de haute-intensité afin de désorienter les suspects à l’intérieur d’une maison avant d’abattre le mur et d’entrer à toute force à l’intérieur de la structure.

Un incendie s’est déclenché au ours de ce raid d’arrestations. Un suspect a été tué et un autre emmené en détention.

Cependant, Jarrar a apparemment réussi à prendre la fuite. Les forces israéliennes le traquaient depuis lors, Lieberman affirmant qu’il ne faisait plus que « vivre à crédit ».

Selon le Shin Bet, le jeune Jarrar, âgé de 22 ans, est le fils de Nasser Jarrar, qui occupait le poste de commandant du Hamas, sur la rive ouest du Jourdain et dirigeait les forces terroristes du groupe à Jénine, avant d’être liquidé par les forces israéliennes en 2002.

Le père, né en 1958, a été un des tout-premiers pionniers du mouvement terroriste d’inspiration islamiste contre les Israéliens. Il a été emprisonné en 1978 après avoir lancé un cocktail Molotov contre un bus israélien à Jénine. Il a a été relâché en 1988 et de nouveau arrêté en 1994 pour avoir planifié l’une des toutes premières opérations-suicide contre un bus à Hadera, où six Israéliens avaient été tués et plus de 30 blessés.

Après avoir été libéré de prison en 1998, Jarrar est devenu un commandant de premier plan des forces du Hamas, au cours de la seconde Intifada dans les premières années de 2000, où des milliers d’Israéliens ont été blessés ou tués dans des attentats-terroristes menés par des bombes humaines.

En 2001, Jarrar Senior a perdu les deux jambes et un bras en mettant une bombe au point, mais il est demeuré actif dans la planification des attentats, dont un contre l’Hôpital Tel Hashomer, à l’extérieur de Tel Aviv, qui n’a pas été perpétré. Les forces israéliennes l’ont liquidé en 2002 par un bombardement contre sa planque à Jénine. Tel père tel fils.