Le Printemps arabe, UN AN APRES,… où en sommes-nous ?Le « Printemps arabe » a découché sur bien autre chose qu’une libération des peuples. En Égypte comme en Lybie et en Tunisie, la situation est largement aux mains des militaires, même si dans deux de ces pays de premières élections libres » sont intervenues, qui ont vu des partis islamistes l’emporter assez largement : le parti Ennahda en Tunisie et le Parti de la liberté et de la justice en Égypte, tous les deux issus de près ou de loin du mouvement des Frères musulmans. En Lybie également, la situation s’est débloquée par l’intervention des troupes islamistes. Un mois avant l’élimination de Kadhafi, de nombreux commentateurs se penchaient sur la catastrophe imminente de l’opération occidentale en Lybie. Des navires ont alors débarqué des troupes d’Al Qaida qui ont en quelques semaines totalement renversé la situation militaire sur le terrain, en se coordonnant avec les frappes aériennes des Occidentaux.

Se réalisait ainsi la première concrétisation de ce que je montrais il y a un an dans mon article « La route de Damas » (voir la revue Lettres fantasques), à savoir un changement global de la politique d’engagement américaine au Moyen Orient. Depuis lors, les dernières troupes américaines ont quitté l’Irak, et le désengagement américain de l’Afghanistan est amorcé. S’il y a bel et bien eu intervention américaine en Lybie, elle s’est faite sous le drapeau français. L’autre volet de l’alliance nouvelle entre le Diable terroriste islamiste et le grand Satan américain est qu’au retrait américain de la région correspond le développement d’un islamisme respectable.

Les premiers signes d’un engagement des islamistes aux côtés de l’opposition en Syrie indiquent que ce pays suivra le même chemin dans les semaines qui viennent. Ce n’est pas l’opposition de la Chine et de la Russie qui empêche une croisade occidentale (toujours sous leadership français, comme en Lybie) contre Bachar el Assad, c’est la complexité de la situation internationale dans un pays frontalier tout à la fois de l’Iran et d’Israël. La souffrance des populations écrasées par la guerre civile reste comme toujours un simple argument pourvoyeur d’images « choc », mais dont le poids réel est minime !

Si la situation peut se débloquer en Syrie, c’est parce que les choses sont occupées à bouger chez ses voisins. L’Iran a subi en 2011 de lourdes défaites dans la guerre des services secrets (sabotages informatiques, meurtres de savants, attentats…) et connaîtra le mois prochain des élections en vue desquelles l’actuel président Ahmadinejad ne sort pas vainqueur d’avance.

En Palestine, c’est l’évolution du Hamas qui est frappante. Ce parti islamiste radical a pris le contrôle de la bande de Gaza il y a quelques années en renversant le Fatah auquel il a mené une guerre incessante, allant jusqu’à bloquer la libération par Israël de ses militants emprisonnés. Or de premiers accords viennent d’être signés entre les deux partis. Ici aussi l’évolution prochaine annonce la fin de l’islamisme radical, et on sait combien la Palestine reste emblématique pour l’ensemble du Proche et Moyen Orient.

De nombreux observateurs ont annoncé depuis six mois l’imminence d’une intervention aérienne d’Israël contre les sites nucléaires iraniens. La livraison cet automne par les États-Unis à Israël de nouvelles fusées capables de percer des boucliers de béton jusqu’à 30 mètres de profondeur (en forant les dalles avant d’exploser) a dans ce contexte surtout renforcé non les faucons israéliens, mais les Iraniens adversaires de la confrontation avec l’Ordre mondial sur la question du nucléaire, confrontation dont Ahmadinejad s’est fait le symbole.

Les forces islamistes ont déjà commencé d’intervenir à Damas, comme en témoignent de récents attentats. Dans le même temps, une première résolution de la Ligue arabe (qui a mis fin à sa mission d’observation) vient d’être adoptée contre le régime d’el Assad.

Les élections américaines également s’approchent, et le président Obama cherchera dans cette perspective à concrétiser prochainement sa nouvelle politique internationale. Tout indique une évolution prochaine de la situation dans ce sous-continent à la limite du chaos depuis un an.

NDLR – Nous ne partageons pas toute l’analyse, de l’article ci-dessus. Néanmoins l’islam radical devra soit se compromettre avec l’occident pour survivre soit se démettre. C’est en cela qu’il est en état d’échec par rapport à sa propre idéologie.

MALTAGLIATI Article original

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