L’Iran défendra le régime de son allié régional la Syrie en raison de sa position anti-israélienne, a indiqué jeudi le guide suprême iranien l’ayatollah Ali Khamenei au Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan. « L’Iran défendra la Syrie en raison de son soutien à la résistance
anti-sioniste », a indiqué M. Khamenei en recevant M. Erdogan dans la ville
sainte de Machhad (nord), a indiqué la télévisions publique.
« Nous sommes fermement opposés à toute ingérence de forces étrangères dans
les affaires internes de la Syrie (….)
Des réformes qui ont commencé là bas doivent se poursuivre », a-t-il ajouté.
M. Khamenei a par ailleurs mis en garde contre toute initiative menée par
les Etats-Unis pour résoudre le conflit en Syrie affirmant que l’Iran serait
« fermement opposé » à un tel projet.
M. Erdogan, cité par la télévision, a indiqué que la région « faisait face à
une situation très difficile que la Turquie espère voir réglée ».
Alors que l’Iran a toujours affiché son soutien à Damas, la Turquie a rompu
avec son voisin et ex-allié syrien en raison de la répression, par le régime,
d’une révolte sans précédent.
Elle accueillera dimanche à Istanbul une réunion des pays « amis de la
Syrie » pour discuter notamment des moyens permettant de venir en aide à
l’opposition syrienne.
M. Erdogan est arrivé mercredi en Iran pour une visite de deux jours pour
des discussions notamment sur les ambitions nucléaires de Téhéran.
Jeudi, M. Erdogan a affirmé soutenir la position de l’Iran sur le nucléaire
lors d’une rencontre avec le président iranien Mahmoud Ahmadinejad, a rapporté
le site de la présidence iranienne.
Le président Ahmadinejad a « salué la position claire et franche de la
Turquie à propos de la question nucléaire iranienne », selon le site.
La Turquie s’est proposée pour accueillir les prochaines négociations
nucléaires entre l’Iran et le groupe 5+1 (Etats-Unis, Russie, Chine,
Grande-Bretagne, France et Allemagne) qui doivent reprendre le 13 avril, selon
le ministre iranien des Affaires étrangères, Ali Akbar Salehi.
TEHERAN, 29 mars 2012 (AFP)