Jérusalem: Israël rejette la demande américaine (vidéo)

Yom Yeroushalayim est la journée de Jérusalem, pour fêter sa libération et de sa réunification pendant la guerre des 6 jours, en Juin 1967, le 28 Iyar.

Israël rejette la demande américaine de modifier l’itinéraire de la marche du drapeau.

Les responsables israéliens ont rejeté une demande de l’ambassadeur américain Thomas Nides de modifier le tracé de la Marche du drapeau controversée afin qu’elle évite le quartier musulman de la vieille ville de Jérusalem.

La Marche aura lieu dimanche, à l’occasion de la Journée de Jérusalem.

Drapeau du jour de Jérusalem 2021 Mars( Photo: Ohad Zwigenberg )

L’ambassadeur a déclaré que la marche, telle qu’elle avait été approuvée, pourrait causer de nouvelles frictions et a demandé aux responsables à Jérusalem de reconsidérer leur décision.

La marche du drapeau de droite entre dans le quartier musulman de Jérusalem par la porte de la vieille ville de Damas en 2021( Photo: EPA )

L’événement annuel, marquant la « réunification » de Jérusalem est et ouest après la guerre des Six jours de 1967, est devenu une démonstration de la souveraineté israélienne sur la ville par la population de droite et religieuse, et comprend des groupes organisés d’écoliers issus d’écoles religieuses.
Le ministre de la Sécurité publique, Omer Barlev, a déclaré la semaine dernière que la police approuverait la marche sur la base des recommandations des agences de sécurité.
Nides a relaté la demande américaine lors de réunions avec Barlev et avec le ministre des Affaires étrangères Yair Lapid

« Je comprends vos inquiétudes », a déclaré Barlev à Nides. « Nous faisons tout notre possible pour éviter les frictions et les provocations. Cette marche est une tradition de 30 ans », a-t-il déclaré. « Jérusalem est la capitale d’Israël », a déclaré Barlev et a même rappelé à l’ambassadeur que son père, qui était alors chef d’état-major adjoint, avait participé à la conquête de la Vieille Ville par Israël.

Les responsables à Jérusalem ont rejeté les affirmations des Palestiniens selon lesquelles la marche passerait par les lieux saints musulmans et l’enceinte de la mosquée Al Aqsa, affirmant que ces affirmations étaient destinées à inciter à la violence.

L’Égypte, l’ONU et certains pays européens ont également demandé à Israël de reconsidérer sa décision d’autoriser la marche à entrer dans la vieille ville par la porte de Damas.

L’ambassade des États-Unis à Jérusalem a déclaré qu’elle interdisait à son personnel et à leurs familles de visiter la vieille ville dimanche et leur a en fait ordonné de s’abstenir d’entrer dans les murs de l’ancienne ville de jeudi à lundi.
L’ambassade a également publié un avertissement à tous les Américains de la région pour qu’ils soient particulièrement vigilants.

Les agences de sécurité israéliennes et Tsahal ont recommandé que l’itinéraire reste inchangé par rapport aux années passées afin de ne pas donner l’apparence d’une faiblesse après que le Hamas a menacé de recourir à la violence en réponse.

Lors des discussions, les responsables ont déclaré que si le Hamas initie la violence à la suite de la marche comme il l’a fait l’année dernière, la réponse d’Israël devrait être significative. Le Premier ministre Naftali Bennett a également été décisif dans les discussions et a déclaré que le tracé devait rester inchangé.

Mercredi, le chef du Hezbollah, Hassan Nasrallah , avait déclaré que les participants à la marche avaient l’intention de détruire la mosquée au sommet de l’enceinte du mont du Temple.
« La résistance palestinienne a déclaré que la marche ne resterait pas sans réponse », a déclaré le chef du groupe terroriste soutenu par l’Iran.

Yom Yerouchalayim: 55e anniversaire de la réunification

En effet le 5 juin 1967 éclata la Guerre de Six Jours. Ignorant l’appel conciliateur adressé par le gouvernement israélien au roi Hussein,  l’artillerie jordanienne ouvrit le feu sur toute la longueur de la ligne de démarcation.

L’armée jordanienne s’empara du quartier général des Nations Unies sur une hauteur stratégique, menaçant ainsi la banlieue sud de Jérusalem.

En cette heure de triomphe arabe, Hussein ne voulut pas se tenir à l’écart. Moshé Dayan, qui venait d’être nommé ministre de la Défense passa alors à l’offensive contre la Jordanie. Quelques heures plus tard, des fantassins israéliens prirent d’assaut le mont où  est situé le quartier général de l’ONU. Ils en chassèrent les occupants jordaniens. Profitant de leur élan, ils avancèrent dans la vallée de Hébron et coupèrent les voies de communications entre Bethléem et Jérusalem.

Le Général Uzi Narkis, le commandent israélien de Jérusalem-est, profita pour consolider les positions : il fit prendre la crête montagneuse  dominant la route qui conduit de Ramallah à Jérusalem. Désormais, toutes les voies d’accès à Jérusalem étaient  interdites aux Jordaniens.

Le 6 juin, à 2 heures, les soldats israéliens percèrent les lignes jordaniennes au nord du pont de passage appelé « la porte de Maudelhaum » Ils neutralisèrent la résistance jordanienne et se frayèrent un chemin à travers les champs de mines.

A l’aube, ils eurent atteint le complexe fortifié du Musée de Rockefeller, juste en face des remparts de l’angle nord-est de la Vieille Ville.

Ce furent les hommes de Mordehaï Gur qui hissèrent le drapeau frappé de l’étoile de David sur le Musée de Rockefeller. De là, Mordahaï Gur attendit l’ordre du commandant en chef qui permit de lancer l’assaut contre la Vieille Ville. Mosché Dayan finit par persuader Levi Eschkol qu’à défaut d’y entrer il fallait encercler la Vieille Ville. L’opération devait avoir lieu la nuit suivante.

A 10 h, le 7 juin 1967, Mordéchaï Gur envoya au commandant en chef le message suivant :

« Conquérants de Jérusalem, quand les Grecs s’emparèrent de la colline du Temple, les Maccabées la délivrèrent. Lorsque le second Temple fut détruit, Bar Kohba opposa une résistance héroïque aux  Romains. Pendant deux mille ans, aucun juif n’avait eu le droit de monter sur la colline  du Temple. Mais maintenant, vous êtes là, et vous avez rendu la colline du Temple à la nation juive. Les battements du cœur de chaque juif sont voués au Mur de Lamentations. Ce mur est de nouveau entre nos mains. Au cours des siècles, d’innombrables juifs ont risqué leur vie pour venir à Jérusalem, pour pouvoir vivre ici. La colline du Temple appartient aux juifs. »

Les soldats israéliens se mirent aussitôt à la recherche du Mur de Lamentations qu’aucun d’eux n’avait jamais approché. Mais ils furent incapables de s’orienter dans la Vieille Ville. Ils durent consulter des plans et chercher longtemps avant de trouver le sanctuaire, à l’écart des voies qui traversent la Vielle Ville. Quant à Moshé Dayan, il put déclarer :

« Nous sommes retournés auprès de ce qui est le plus sacré dans notre pays. Nous y sommes retournés pour ne plus jamais nous en séparer. »

Le 27 juin 1967, la Knesset ou parlement israélien vota la loi de protection des Lieux Saints et adopta une législation étendant au secteur oriental les lois des institutions administratives et des services publics de la Jérusalem occidentale

Le lendemain, la frontière entre l’est et l’ouest de la ville de Jérusalem fut supprimée. Désormais les Juifs retrouvèrent le Mur occidental dont l’accès leur était interdit depuis 1948.

Après la Guerre des Six jours, le grand philosophe religieux Abraham Heshel vint en 1967, faire un pèlerinage à Jérusalem il écrivit dans ses Mémoires :

« J’ai découvert un nouveau pays. Israël n’est plus le même qu’avant. Quelle stupéfaction ! C’est comme si les prophètes s’étaient relevés de leurs tombes. Leurs paroles résonnent de façon nouvelle. Jérusalem est partout, elle domine le pays tout entier. Il y a un nouveau rayonnement, un nouvel émerveillement… Mes ancêtres n’ont pu que rêver de toi, pour toute ma famille à Auschwitz tu étais plus lointaine que la lune et moi je peux toucher tes pierres ! L’ai-je mérité ? Comment pourrai-je jamais m’acquitter de ces moments ? Jérusalem est un témoin, un écho d’éternité. »

Le 12 mai 1968, le gouvernement israélien proclama le 28 Iyar comme un jour férié en tant que « Journée de Jérusalem ». Le 23 mars 1998, la Knesset décida de faire de ce jour une fête nationale. La communauté juive la commémora comme la « libération » de la vieille ville et de ses lieux saints.

Comme pour la Journée de l’indépendance d’Israël, le Grand Rabbinat d’Israël a décrété que chaque année, la Journée de Jérusalem devrait être célébrée dans la joie, notamment par des prières et coutumes religieuses particulières.

MARCHE DES DRAPEAUX (Officiel | source Twitter משטרת ישראל Départ Gan Saker et Rue King George pour arriver au Kotel. Dimanche 29 mai entre 14h et 19h Comme chaque année la police propose deux trajets. Le trajet qui passe par la porte de Damas et le quartier musulman de la vieille ville et le trajet qui passe par la porte de Jaffa puis par le quartier arménien. (Attention restez branchés car des changements peuvent avoir lieu d’ici dimanche) HAG SAMEAH !!! JERUSALEM ON T’)

par  Jforum avec Ynetnews