Va-t-on permettre aux travailleurs palestiniens de revenir ?

Va-t-on permettre aux travailleurs palestiniens de revenir ?

Le cabinet socio-économique israélien se penchera sur la question de l’ouverture des frontières aux travailleurs palestiniens, à la demande du Premier ministre Benjamin Netanyahu. Cette discussion, prévue pour dimanche, vise à élaborer des lignes directrices et des recommandations concernant l’entrée des travailleurs palestiniens en Israël. La décision finale sera soumise à l’approbation du cabinet de sécurité lors de sa réunion ultérieure ce même dimanche soir.

Depuis le 7 octobre et l’opération Épées de fer de Tsahal contre le Hamas à Gaza, Israël avait interdit aux Palestiniens de Cisjordanie et de la bande de Gaza d’entrer en Israël pour des raisons de sécurité. Cependant, cette restriction a créé une pénurie de main-d’œuvre dans de nombreuses industries à travers le pays, car la plupart des travailleurs étrangers ont quitté Israël en réponse à cette mesure.

Le gouvernement avait précédemment débattu de l’autorisation de l’entrée de certains travailleurs palestiniens, mais aucune décision n’avait été prise lors de la dernière réunion du cabinet. Le ministère des Finances a exprimé des réserves, soulignant que les statistiques ne montraient pas une influence économique significative découlant de l’interdiction des travailleurs palestiniens. Certains ministres, dont Bezalel Smotrich et Gideon Sa’ar, ont mis en garde contre les risques sécuritaires et ont préconisé d’augmenter le nombre de travailleurs étrangers en provenance de pays amis plutôt que de rouvrir les frontières aux travailleurs palestiniens.

Jeudi, les dirigeants des autorités locales de Cisjordanie ont appelé Netanyahu à ne pas prendre de décision sans les consulter au préalable, craignant que le retour des travailleurs palestiniens n’entraîne une escalade de la terreur en Cisjordanie, mettant en danger les colons israéliens dans la région. Une source de sécurité a également averti que cela pourrait intensifier l’hostilité et accroître le risque d’actes terroristes. La question reste donc délicate, équilibrant les besoins économiques avec les préoccupations sécuritaires.

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