Coupe du monde 2022 : « Qué miras, bobo ? », le coup de sang de Lionel Messi est déjà culte en Argentine

FOOTBALL Au pays, tout un business est né des mots et de l’attitude du capitaine argentin après la qualification face aux Pays-Bas

Un t-shirt représentant Messi et sa colère envers le Néerlandais Weghorst après le quart de finale de la Coupe du monde est en vente en Argentine.
Un t-shirt représentant Messi et sa colère envers le Néerlandais Weghorst après le quart de finale de la Coupe du monde est en vente en Argentine. — AFP

« Qu’est-ce que tu regardes, abruti ? » La colère de Lionel Messi envers le Néerlandais Wout Weghorst après le quart de finale au couteau entre l’Argentine et les Pays-Bas est devenue culte au pays. A tel point que des petits malins ont déjà capitalisé dessus, en créant T-shirts, mugs et casquettes. Un vrai phénomène de mode.

Dès ce week-end, des tasses étaient disponibles sur le site de commerce en ligne Mercado Libre, à partir de 1.600 pesos (environ 9 dollars). Des tee-shirts aux designs variés – phrase avec l’effigie de Messi, avec le drapeau argentin, phrase seule – étaient proposés à partir de 2.900 pesos (16 dollars). Et des casquettes pour 3.900 (22 dollars), comme le raconte l’AFP dans un reportage.

Un t-shirt avec la photo de Messi qui chambre le banc des Pays- Bas. Un t-shirt avec la photo de Messi qui chambre le banc des Pays- Bas. – AFP

Mais ce n’est pas tout. Le bref clash, où le capitaine argentin lance « Qué miras bobo ? Anda pa’ alla, bobo ! » (« Qu’est-ce que tu regardes, abruti ? Tire-toi là-bas, abruti ! »), est aussi matière première de remix musicaux et d’innombrables « mèmes » sur les réseaux sociaux. Un tweet avec la brève vidéo de 10 secondes avait été partagé 10,5 millions de fois lundi. Et de premiers tatouages « Qué mira’ bobo ? » sont apparus.

« Maradonisé »

« On a fait les T-shirts dans la foulée, dès après le match », a déclaré à l’AFP Tony Molfese, 31 ans, graphiste et gérant d’un magasin à Buenos Aires. Et puis la phrase est devenue virale, parce que Messi à un moment avait ce profil bas, tranquille, mais peut-être les gens voulaient qu’il ait ce piquant de Diego (Maradona). On aime ce Messi « Maradonisé ». » Le commerçant assure avoir écoulé 500 t-shirts en 48 heures, soit cinq fois plus que la normale.

Le langage employé par le numéro 10 argentin a lui-même été analysé : d’un ton amusé, des médias relevaient que les mots employés par Messi étaient à la fois modérés et désuets. Dans le langage « insultant » courant, un Argentin aurait plutôt dit : « Qué miras, pelotudo ? » (« connard ») », faisait remarquer le quotidien Clarin. Le média estime que l’usage par Messi de « bobo », « trahit son appartenance au football des champs, de terre battue, joué sous la pluie, dans la boue jusqu’à ce que le soleil se couche ».

En d’autres termes un peu rustiques, de Rosario (à 300 km de Buenos Aires) d’où est originaire Messi. L’autre partie de l’expression « Anda pa’ alla » a aussi fait se dresser quelques sourcils amusés, perçue comme une grossièreté un peu désuète, qu’auraient pu utiliser ses parents ou grands-parents. Mais qui vient subitement de revenir à la mode.

N.C. avec AFP  www.20minutes.fr
Une phrase culte de Messi se transforme en business en Argentine

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