Des milliers d’enfants, encore traumatisés par le souvenir du séisme qui a dévasté une partie du Népal voici un peu plus d’un mois, sont retournés à l’école dimanche malgré les répliques qui se succèdent. Le séisme de magnitude 7,8 survenu le 25 avril, suivi d’une autre forte secousse le 12 mai, a fait plus de 8.600 morts et détruit des centaines de milliers d’édifices, dont de nombreux établissements scolaires. Des classes sommaires ont été provisoirement aménagées loin des bâtiments fragilisés qui menacent à tout moment de s’effondrer.

Sahaj Shrestha, 8 ans, est collé à son père sur le chemin de l’école publique Madan Smarak, dans la vallée de Katmandou. Selon sa mère Mina Shrestha, le jeune garçon terrorisé par le tremblement de terre refuse de rester seul depuis. « Les répliques continuent. Il est difficile de ne pas s’inquiéter en envoyant les enfants à l’école, mais les enseignants nous ont assuré qu’il n’y avait rien à craindre », dit-elle.
Des classes en bambou ont été dressées sur le terrain de football. D’autres cours sont tenus dans des locaux en dur sur lesquels des ingénieurs en BTP ont écrit: « Sécurisé ». « Nous sommes restés à la maison trop longtemps, c’est bien de venir jouer ici et de revoir mes copains », confie Muskan Bajracharya, 9 ans.
Les écoliers plus âgés sont encouragés à vider leur sac devant leurs camarades pour raconter ce qu’ils ont vécu, la perte de leur maison, souvent la mort d’un proche.


« Nous ne faisons pas cours comme d’habitude, et nous avons formé les enseignants pour qu’ils aident les enfants à surmontrer le traumatisme du séisme », explique le directeur, Govinda Poudel. Pas moins de 8.000 écoles ont été endommagées au Népal. Dans les districts les plus touchés, Gorkha, Sindhupalchowk et Nuwakot, ce sont 90% des établissements qui ont été mis par terre. Le séisme s’est produit un samedi après-midi, alors que les enfants étaient chez eux.


Les écoles devaient initialement rouvrir le 17 mai mais la réplique du 12 mai, de magnitude 7,4, a différé la rentrée. Le directeur général de l’éducation au Népal, Dilli Ram Rimal, dit espérer que les écoles seront de plus en plus nombreuses dans les jours et les semaines qui viennent à pouvoir accueillir leurs élèves. « Nous savons que toutes les écoles n’ont pas les ressources nécessaires pour fonctionner. Mais l’éducation est une part importante du processus de reconstruction et nous devons commencer ce processus », explique-t-il.

LOJ

 

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