Tsahal frappe des cibles du Hezbollah près de Damas©

 

Cette frappe contre un convoi d’armes de la milice chiite libanaise a eu lieu près de la capitale syrienne durant la nuit de mardi à mercredi, les médias libanais.

Les médias syriens rapportent que des témoins ont entendu « d’énormes bruits d’explosion » dans les premières heures de la matinée.

Selon les libanais, les cibles qui ont été touchées vers 3h du matin, sont liées au régime syrien et appartiennent à la 3ème Division de l’armée d’Assad, située dans les faubourgs de la capitale à al-Katif. Au moins six missiles ont été décochés contre des dépôts d’armes, suite à quoi les véhicules du Hezbollah sont aussitôt embrasés. D’autres observateurs affirment qu’il s’agirait de convois de bus remplis d’armes et d’hommes du Hezbollah.

Le site d’informations libanais Elnashra rapporte qu’on a entendu les explosions jusqu’à Nahla, un village de la chaîne de montagne de l’Est du Liban. La répétition de ces explosions durant une heure  atteste du fait que ce sont des dépôts d’armes qui ont été frappés et incendiés.

Le reportage affirme aussi que Tsahal aurait mené ses frappes depuis l’espace aérien Libanais en volant en cercle au-dessus de la Vallée de la Beqaa et de Baalbeck, de façon à ne pas être bloqué par les systèmes de défense russes opérant dans cette zone. La voix du Liban a démenti ces allégations en prétendant que l’armée libanaise scrutait le ciel libanais et que rien de tel ne se serait produit…

L’Unité du porte-parole de Tsahal a refusé de commenter ces reportages, puisque l’armée ne répond pas aux journaux étrangers.

Cette attaque présumée survient après une semaine au cours de laquelle le dirigeant du Hezbollah a proféré plusieurs déclarations agressives lors de son apparition à la télévision iranienne, ainsi que des interviews avec des médias libanais.

Le chef de l’organisation terroriste a menacé d’attaquer Israël dans un avenir proche,en disant que « le Hezbollah n’adopterait pas de lignes rouges au cours de la prochaine guerre contre Israël » et il a aussi mis en garde Israël si l’Etat Hébreu entrait en conflit avec le Hezbollah : « Israêl devrait y repenser un million de fois avant de partir en guerre contre le Liban ».

La semaine dernière, Michel Aoun – qui entre-temps a reçu Marine Le Pen – a défendu la possession par le Hezbollah de son armement de destruction massive, en prétendant que ce serait une partie essentielle de la défense du Liban contre Israël.

« Les armes du Hezbollah ne sont pas en contradiction avec l’Etat, mais sont, au contraire, une partie essentielle de la défense du pays. Tant qu’une partie du territoire ( « Les fermes de Shebaa », prétexte de la survivance d’une milice  anti-israélienne au Liban),et tant que l’armée n’est pas assez forte pour combattre Israêl, nous ressentons le besoin de maintenir les armes du Hezbollah (improprement requalifié en « résistance ») pour compléter l’armée », a déclaré Aoun au réseau CBC de la télévision satellitaire égyptienne.

Israël et le Hezbollah ont mené une guerre de 33 jours en 2006, qui s’est terminée par l’adoption de la résolution 1701 du Conseil de Sécurité de l’ONU, qui,entre autres choses, appelle au désarmement du Hezbollah, ce que le Liban n’est pas à la veille d’entreprendre, selles propos de Michel Aoun.

La frontière avec la Syrie est restée sous tension depuis que la guerre civile a éclaté en 2011, et alors qu’Israël n’a jamais publiquement reconnu mener ces frappes aériennes,Israël  soupçonné de les mener épisodiquement, en Syrie, après la chute d’obus de mortiers perdus sur le territoire israélien.

En avril dernier, le Premier Ministre Binyamin Netanyahu a reconnu pour la première fois que Tsahal mènent des frappes sur le territoire syrien et, en décembre, le Ministre de Défense a avoué qu’Israël frappe sur le sol syrien pour empêcher le transfert d’armes bactériologiques et chimiques, de missiles au Hezbollah.

La rédaction du JPost.com a contribué à ce reportage.