Trump se rapproche à nouveau des Kurdes de Syrie, ce qui sonne l’alarme en Russie et en Turquie

Washington renforcera ses effectifs et étendra la guerre contre l’Etat islamique avec les Kurdes, qui espèrent remporter un siège à la table des négociations. Pendant ce temps, les efforts de la Russie pour mettre fin au conflit ont échoué et l’Iran surveille tout cela de près

Des véhicules blindés américains patrouillaient dans des champs près de la ville de Qahtaniyah, située dans le nord-est de la Syrie, près de la frontière turque, le 31 octobre 2019.
AFP

« Je n’ai pas de date limite » pour le retrait des troupes américaines de la Syrie, a déclaré le général Kenneth McKenzie, chef du commandement central des États-Unis, lors d’une conférence de presse. Il semble donc que la décision controversée, prise le mois dernier par Donald Trump, de retirer toutes les forces américaines des zones de combat dans le nord de la Syrie ait avorté.

Mercredi, les forces américaines ont même reçu un coup de pouce de forces blindées comprenant trois chars et trois autres véhicules blindés, en plus d’une unité logistique qui est arrivée en Syrie depuis la région kurde d’Irak. Selon McKenzie, ces forces, en coopération avec les milices kurdes, élargiront leurs opérations contre l’État islamique dans la province de Deir ez-Zour.

Les informations fournies par les services de renseignements américains indiquent que les forces de l’État islamique se regroupent pour mener des attaques et que les forces turques et russes opérant à l’est de la frontière sur L’Euphrate n’ont aucune intention de contrer cette réorganisation.

Cette explication contredit la déclaration de Trump selon laquelle l’État islamique a été vaincu et que les troupes américaines auraient achevé leur mission en Syrie. Mais il semble que, malgré les inquiétudes suscitées par les attaques de l’Etat islamique, le groupe soit une excuse pour que le président américain revienne sur sa décision de se retirer de la Syrie, compte tenu des critiques du Congrès, notamment de la part de Républicains furieux après l’abandon des alliés kurdes de l’Amérique.

20 miles (32 km) de la frontière

La décision de laisser les forces américaines en Syrie affecte également la volonté des milices kurdes de se conformer à l’accord signé le 22 octobre entre la Russie et les États-Unis. Les Kurdes doivent se replier à 32 kilomètres de la frontière Turque.

Certaines des forces kurdes se sont déjà retirées de la frontière, mais leur retrait semble s’être interrompu ces derniers jours. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a ainsi averti qu’il fallait tenir son engagement et ne pas compter sur l’aide américaine. Cela s’est passé après que la Russie a déclaré le mois dernier que toutes les forces kurdes s’étaient déjà retirées.

 

haaretz.com

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