Tou BiCHeVaT: Lundi 17 janvier 2022 (5) Vidéo

Au départ, Tou Bichevat n’était pas une fête mais simplement une date que les agriculteurs honoraient pour faire le calcul de leur nouvelle récolte de fruits afin d’y prélever la dîme.

Mais au fil des générations, cette journée a pris des allures de célébration religieuse, à tel point qu’il était interdit ce jour-là de prononcer une oraison funèbre pour rendre hommage à un défunt.

En outre, les Juifs avaient pris l’habitude de goûter, le 15 Chevat, des cinq sortes de fruits par lesquels la Terre d’Israël avait été bénie, à savoir la vigne, la figue, la grenade, l’olive et la datte.

Tou Bichvat 5782/2022

De la soirée du dimanche16 janvierRésultat de recherche d'images pour "Tou Bichvat"À la soirée du lundi 17 janvier

Tou Bichevat a pris une signification particulière au 16e siècle chez les cabalistes de Safed.

Ces derniers ont décrété alors qu’il fallait organiser une soirée de ‘Seder’ pour honorer les arbres fruitiers.

A cette occasion, des tables étaient dressées de façon somptueuse, couvertes d’une nappe blanche et décorées de fleurs et de branches de myrte, avec des fruits et du vin à profusion, pour accueillir les visiteurs.

Les convives s’asseyaient pour étudier ensemble le sens que la Torah, le Talmud et le Zohar donnaient aux fruits et récitaient des prières spéciales pour les arbres.

 

Avec la naissance du sionisme et la création des premiers villages juifs en Eretz Israël à la fin du 19e siècle, un sens nouveau a été accordé à Tou Bichevat.

C’est en 5644 (1884) qu’a eu lieu la première plantation officielle dans la Mochava de Yessoud Hamaalah, fondée en Haute Galilée, dans le nord d’Israël en 1883.

Quelques années plus tard, le rabbin Zeev Yavetz (1847-1924), historien et éducateur qui a été nommé directeur d’école à Zih’ron Yaakov, a appelé à fixer le jour de Tou Bichevat comme étant la ‘fête des plantations’. En 5650 (1890), il a emmené pour la première fois ses élèves planter des arbres dans la localité.

 

Tou Bichevat Sameah’ !

Claire Dana-Picard
Source: chiourim.com

 

Tou Bichvat : la renaissance méritée de la Terre d’Israël

Un des premiers buts du sionisme a été de sceller à nouveau le mariage des Juifs avec leur Terre.

Dans l’Israël moderne, Tu Bishvat est devenu une journée de sensibilisation à l’environnement , lorsque de nombreux Israéliens plantent des arbres dans tout le pays.

Cette année est une année Shmita (sabbatique) où la terre d’Israël est laissée en friche selon la loi juive. La plantation d’arbres est l’une des actions agricoles interdites pendant une année Shmita.

Charles Netter[1] prend l’initiative de créer une école dédiée à l’agriculture dès 1870, l’école Mikvé Israël.

Mais pour les émigrants en terre promise, comme pour les Circassiens, les ennemis ne sont pas les habitants de cette terre. Les Juifs s’installent en effet dans des terres désertées et incultes avec pour seuls ennemis les moustiques.

Ainsi la terre d’Israël se mérite et a son prix. Les Juifs qui viennent défricher les terres incultes d’Eretz Israël le découvrent à leurs dépens mais arrivent à leurs fins : quelques[2] juifs de Jérusalem gagnés aux idées de Charles Netter sur la nécessité d’un renouveau agricole en sont à l’origine. […]

Dans le livre de Josué (VII, 26), la vallée proche de Jéricho est appelée Emek Akhor (Vallée du malheur), et dans le prophète Osée on lit (II, 17) : « la vallée du malheur deviendra la Porte de l’espérance, Pétah Tikva ». (…)

Le petit groupe (autour de Joël Moïse Salomon) ne renonce pas au projet d’un établissement   agricole jette son dévolu sur une région qui semble fertile, dans la plaine côtière près du Yarkon.

Ils savent que la Malaria les y guette, mais ils espèrent y échapper. Ils s’y installent en 1878 et restent fidèles au nom de Pétah Tikva, qui est ainsi la première tentative agricole juive moderne en Erets Israël. Mais la malaria sévit avec force.

Les soixante-six habitants de Pétah Tikva ne peuvent résister plus longtemps. En 1882, c’est l’éclatement du groupe. Un seul habitant, tenace, maintient tout seul Pétah Tikva.

L’année suivante, des jeunes de la première alya agricole le rejoignent. La malaria sévit à nouveau. Mais cette fois, ils obtiennent l’aide financière d’Edmond de Rothschild, ce qui leur permet d’assécher les marais environnants.

La plus ancienne agglomération agricole, « la mère des moshavot », Pétah Tikva, est sauvée.

Depuis les Juifs ont fait refleurir le désert, désert que personne ne revendiquait, mais qui attise les convoitises et les jalousies.

Ainsi le terrorisme envers Israël a pris ces derniers mois un nouveau visage: la destruction des arbres !

La religion juive est très explicite dans la protection de l’environnement et de la même façon que de nombreuses lois visent à respecter l’âme animale, de nombreuses autres lois visent également à respecter le règne végétal.

Même en cas de guerre, les combattants juifs se doivent de respecter la nature :

Quand[3] tu marcheras sur une ville pour l’attaquer, tu l’inviteras d’abord à la paix.(…)

Si tu es arrêté longtemps au siège d’une ville que tu attaques pour t’en rendre maître, tu ne dois cependant pas en détruire les arbres en portant sur eux la cognée : ce sont eux qui te nourrissent, tu ne dois pas les abattre. Oui, l’arbre du champ c’est l’homme même, tu l’épargneras dans les travaux du siège.

La guerre n’est pas une fin en soi et ne doit pas hypothéquer la paix qui doit s’en suivre.

Continuons à célébrer les arbres d’Erets Israël, car quel que soit l’ennemi, les moustiques ou les incendiaires, la terre d’Israël s’est de nouveau mariée à son peuple et rien n’empêchera d’en faire un immense verger.

Paul David

Source:147thgeneration.net

[1] Renée Neher-Bernheim : « La vie juive en Terre sainte, 1517-1918». (p. 224-225)
[2] Renée Neher-Bernheim : « La vie juive en Terre sainte, 1517-1918». (p. 234-235 et 239)
[3] Deutéronome, Chapitre 20, versets 10 et 19. Le verset 20 autorise l’utilisation, si nécessaire des arbres non fruitiers.

 

Des enfants israéliens plantent des arbres pour la fête juive de Tu Bishvat à Haïfa le 9 février 2017. Tu Bishvat est aussi appelé littéralement « Nouvel An des Arbres ». Dans l’Israël contemporain, la journée est célébrée comme une journée de sensibilisation écologique et des arbres sont plantés pour célébrer. (crédit photo : YOSSI ZELIGER/FLASH90)

 

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