Theresa May quitte son poste de Premier ministre britannique, laissant un parti profondément divisé

 

La Première ministre britannique Theresa May a démissionné le vendredi 24 mai, regrettant de ne pas avoir réussi à obtenir un accord acceptable sur le Brexit après trois ans d’acharnement. À la fin de sa déclaration devant le 10 Downing Street, sa voix s’est brisée lorsqu’elle a déclaré qu’elle était la deuxième Première ministre britannique, mais pas la dernière. La démission de May entrera en vigueur le 7 juin, ouvrant la voie à une course à la succession au sein du parti conservateur.

Depuis qu’une faible majorité de Britanniques ont voté lors d’un référendum en 2016 pour quitter l’Union européenne, le pays et le parti au pouvoir sont profondément divisés. L’incapacité de May à obtenir le soutien du parlement et de son parti, pour l’accord sur le Brexit qu’elle a négocié avec Bruxelles, a aggravé ces divisions. L’incertitude entourant le sort de la Grande-Bretagne a plongé la nation et son économie dans des limbes chaotiques. Pourtant, le Premier ministre May a systématiquement paré à toutes les tentatives de la forcer à se retirer, même si les législateurs conservateurs se sont retournés contre elle et que des dizaines de membres du Cabinet ont abandonné son gouvernement.

Fille d’un vicaire, May a été accusée de manquer d’imagination politique. Elle n’a certainement jamais oublié que le peuple britannique s’était positionné par référendum pour quitter l’Europe et qu’il était de son devoir de respecter sa volonté.

Sa démission marque le début d’une course à la direction du parti conservateur. Plus de 70 candidats ont immédiatement annoncé leur candidature. Le choix final incombera probablement à un politicien fort, capable d’unir le parti fragmenté et de le rendre apte à faire face à l’électorat, à la fin de l’été ou au début de l’automne, tout en réglant les problèmes du Brexit. «Mon successeur devra trouver le consensus que je n’ai pas réussi à atteindre», a déclaré May.

L’un des candidats qui se démarque à ce stade est l’ancien secrétaire aux Affaires étrangères, Boris Johnson, qui a quitté très tôt le gouvernement de May. En dehors du parti, dans un autre angle de la politique britannique, Nigel Farage, le premier champion de la campagne visant à ce que le Royaume-Uni quitte l’Europe, acquiert une notoriété nationale et espère imposer sa marque au Parlement européen. Le parti travailliste de l’opposition dirigé par Jeremy Corbyn a subi un net repli aux élections des conseils locaux de cette année.

    ,  ,  ,  – 

Adaptation : Marc Brzustowski

Theresa May steps down as UK prime minister, leaving divided party

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

3 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Bonaparte

Joli mois de May .

Élie de Paris

Dur de se retenir de se réjouir, et de s’attrister en même temps…
Quel gâchis.
Déliquescence, qui vient…
Ça s’effondre au ralenti. Qu’au moins nos frères quittent ce navire en naufrage, avant qu’il ne coule, alors que la mutinerie gronde, et qu’il sombre.
Ces insulaires auront leur sort, celui de la déchéance d’un Empire, qui nommait les rois.
L’Europe doit se désagrèger, puisque ses cœurs obstinés ont choisi la pierre pour chair, poussés, encouragés à leur insu, comme ce Pharaon têtu qui poursuivaient les fuyards au milieu de la Mer rouge, sans même voir le miracle de son ouverture !
N’est-ce point un miracle, une authentique merveille, qu’un Peuple de débris, de rescapés soit au faîte de l’édifice après 7 dizaines d’années, donnant des leçons d’éthique, y sacrifiant ses fils ?
Il arrive, l’Attendu, il est là, immergé avec les tous, pour ne rien manquer, et bien juger.
Il saura, il sait déjà, rien que par la sueur de la haine, l’odeur des ennemis, il ne se trompera pas…

Élie de Paris

Dure