L’état-major taïwanais décimé dans un accident d’hélicoptère

PAR LAURENT LAGNEAU · 2 JANVIER 2020

 

Ce 2 janvier, le général Shen Yi-ming, le chef d’état-major des forces taïwanaises, devait entamer une tournée d’inspection précédant le Nouvel An lunaire en se rendant à la base de Dong’ao, située dans le district de Yilan [nord-est de l’île].

Malheureusement, son hélicoptère UH-60M Black Hawk, qui transportait 13 officiers de haut rang, n’est pas arrivé à destination.

Ayant décollé peu avant 8 heures de la base de Songshan, près de Taïpeh, l’appareil aurait tenté un atterrissage d’urgence quelques minutes plus tard, alors qu’il survolait une zone montagneuse dans la région de Pinglin.

Les secours arrivés sur les lieux ont réussi à dégager cinq survivants de l’épave du Black Hawk.

Mais l’accident a fait 8 tués, dont les généraux Shen Yi-ming, Yu Chin-wen [responsable du Political Warfare Bureau] et Hung Hung-chun [responsable du renseignement militaire].

Le général Shen avait pris ses fonctions de chef d’état-major des forces taïwanaise en juillet 2019, après avoir assuré le commandement de la RoCAF [Republic of China Air Force].

« Aujourd’hui est un jour triste. Plusieurs excellents généraux et militaires de nos forces armées sont morts dans cet accident. […] Le chef d’état-major Shen Yi-ming était un général exceptionnel et compétent, et un chef aimé de tous. Sa disparition nous rend immensément triste », a réagi Tsai Ing-wen, la présidente de Taïwan.

« Mes plus sincères condoléances vont aux militaires d’exception disparus aujourd’hui dans ce crash, ainsi qu’à leurs familles », a-t-elle ajouté.

Et d’assurer que les autorités taïwanaises « feront tout […] pour aider leurs familles en ce temps de deuil et pour déterminer les causes de l’accident. »

Cet accident est survenu alors que la Chine exerce sur Taïwan, qu’elle considère comme étant une province rebelle, une pression militaire et diplomatique de plus en plus importante.

D’ailleurs, pour son premier déploiement après sa mise en service, le CNS Shandong, le nouveau porte-avions chinois, a ainsi emprunté le détroit de Taiwan du sud vers le nord, avec son escorte, le 26 décembre, soit à quelques jours de l’élection présidentielle taïwanaise.

« Il est de la responsabilité et du devoir des deux rives du détroit de maintenir la paix et la stabilité, et de travailler au bien-être des populations », avait alors réagi Taïpeh.

Et un haut responsable de l’île avait estimé qu’il s’agissait d’une « manœuvre d’intimidation » visant les « électeurs taïwanais encore indécis. »

www.opex360.com

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Damran

@ Mr XI,
Quand on est con c’est pour la vie entière !!!
Qui, en dehors de la Chine, a intérêt à décimer le commandement militaire de Taiwan, peu de temps après ses intimidations à proximité de l’ile symbolique, qu’elle veut prendre depuis des lustres ?
Dommage que vous soyez trop con pour comprendre ce qui se passe dans cette région, sinon, je vous aurai expliqué ce qui s’y passe.
Si vous savez lire, lisez « La Condition humaine » de André Malraux, vous allez apprendre beaucoup de choses et corriger un peu votre connerie.
De plus, Taiwan est un lieu de haute technologie et d’innovation, peuplée de gens cultivés, leur niveau de vie est proche de celui de l’Europe, c’est un lieu inoubliable.
Allez traire vos dindons et continuer à divaguer, laissez les gens qui comprennent les choses les lire tranquillement.
Du vent ! Du balai ! Cassez-vous d’ici ! Dégagez !!!

Damran

Après les intimidations navales, place à l’exécution des chefs militaires de Taiwan.
Souvenons-nous que l’avion de Lin Piao avait disparu avec son passager, au cours de la Révolution Culturelle menée par Mao.
Taiwan a toujours été un point de fixation de la Chine qui considère cette ile comme la sienne, en raison du passé historique de ce lieu très sympbolique.
Les dirigeants chinois actuels veulent appliquer à Taiwan le même sort que Hong Kong.
Nous voyons le vrai visage de la Chine totalitaire dont il faut se méfier énormément, les belles paroles pleines de lyrisme de ses dirigeants ne sont qu’un cache sexe minable ….