La Syrie de l’après-guerre, destinée à être une plaque tournante de la lutte contre les sanctions, selon la décision du sommet russo-irano-turc

Le 6 mai, nous avions, sur JForum, publié un article avant-coureur sur le fameux procédé de « Déseigneurage » du dollar sur le marché du pétrole : Enjeux du Déseigneurage du dollar sur le marché du pétroleIl s’agirait, ici, de généraliser ces principes pour vider les sanctions américaines de leur substance et, à terme, attaquer la domination mondiale financière des Etats-Unis. 

Des mécanismes financiers partagés pour battre les sanctions américaines contre l’Iran pourraient être intégrés dans le programme massif de reconstruction d’après-guerre en Syrie, rapportent les sources exclusives de DEBKAfile. Ce plan a été approuvé par les présidents Vladimir Poutine, Hassan Rouhani et Tayyip Erdogan, lors de leur sommet de Téhéran le 7 septembre. Cette question a dominé leur sommet, en plus de la préparation des troupes russo-irano-syriennes en vue de leur offensive sur Idlib, afin d’y détruire le dernier bastion rebelle. La pause observée dans le lancement des opérations au sol à Idlib s’explique par deux obstacles majeurs :

  1. Poutine et Rouhani souhaitent entamer,dès à présent, la production des nouveaux mécanismes économiques. Une guerre à grande échelle à Idlib perturberait ce processus, surtout si le président turc, qui est forcément contre cette offensive, se met en travers du chemin des Russo-Iraniens.
  2. La Turquie continue de déverser des troupes dans la province d’Idlib pour y étendre ses positions. Ni le dirigeant russe, ni le dirigeant iranien, et surtout le président Bachar Assad en Syrie, ne veulent voir leurs forces confrontées aux troupes turques.

Lors de leur conférence à Téhéran, les trois dirigeants ont conclu un pacte économique et stratégique visant à créer des mesures pour lutter contre les sanctions américaines. L’une des mesures approuvées consiste à contracter tous les accords commerciaux entre la Russie, l’Iran et la Turquie, y compris les contrats de gaz et de pétrole, en devises locales plutôt qu’en dollars américains. La même règle s’appliquerait aux transactions bancaires. Le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a d’abord soulevé cette proposition en faisant remarquer que la Russie et la Turquie pourraient mener leurs transactions commerciales bilatérales dans leur monnaie nationale au lieu du dollar américain.

Les Etats-Unis et Israël ont pris acte de la décision trilatérale prise à Téhéran de convertir les projets massifs de redressement du pays après la guerre en Syrie (après que l’Iran y aura consolidé son ancrage militaire) pour échapper aux sanctions américaines contre l’Iran. Pendant la présidence d’Obama, Oman et Abu Dhabi ont servi cet objectif en se transformant en quasi-bureaux de change et de contournement des sanctions pour l’Iran. Sous Donald Trump, il ce rôle sera endossé par Damas, avec l’avantage supplémentaire d’une protection, grâce à l’approfondissement de la coopération militaire entre la Russie, l’Iran et la Syrie.

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Post-war Syria destined to be sanctions-busting hub, the Russian-Iranian-Turkish summit decides

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