Shoah: les témoignages de Zikaron BaSalon disponibles dans le monde entier

Grâce à un partenariat avec l’USC Shoah Foundation, les histoires des survivants du génocide et des ressources en ligne seront mises à disposition partout sur le globe.

Un nouveau partenariat numérique permettra à des personnes dans le monde entier de commémorer Yom HaShoah, la journée de commémoration de la Shoah, avec le soutien de l’initiative Zikaron BaSalon – qui propose à des survivants du génocide de venir témoigner devant de petits groupes.

Zikaron BaSalon (littéralement : ‘La commémoration dans les salons’), permet à des personnes de se réunir dans des habitations, sur le lieu de travail ou dans d’autres environnements intimes pour s’entretenir avec des survivants.

Le programme, qui intervient dans le cadre de réunions individuelles et organisées sur la base du volontariat, a été utilisé dans des milliers de foyers, et il a établi des partenariats multiples et variés – en passant par des partenariats avec des agences gouvernementales ou avec des prisons.

Élargissant cette initiative, l’USC Shoah Foundation a annoncé, lundi, le lancement d’un nouveau programme qui permettra à des hôtes potentiels, dans le monde entier, de recevoir les outils nécessaires pour organiser un événement dans le cadre de l’initiative Zikaron BaSalon.

Les personnes qui le demanderont pourront donc recevoir un kit numérique qui comprendra le témoignage d’un survivant de la Shoah, une allocution de 30 à 45 minutes.

Le kit comprendra également des contenus éducatifs et des sujets de discussion à aborder, offrant aux hôtes les ressources nécessaires pour organiser des réunions en présentiel ou virtuelles pour commémorer la Shoah.

La survivante de la Shoah Pnina Katzir raconte son histoire à des jeunes Israéliens pendant une rencontre dans le cadre du projet ‘Zikaron BaSalon’à Jérusalem, le 6 avril 2021. (Crédit : Shir Torem/Flash90)

Dans le cadre de cette initiative conjointe, sept témoignages sont également disponibles en hébreu, en anglais et en espagnol.

Il y a ainsi notamment le témoignage d’Agnes Adachi, une proche du diplomate suédois Raoul Wallenberg, qui avait sauvé des Juifs ; de la docteure Edith Eger, survivante d’Auschwitz, psychologue et autrice à succès; d’Elie Alevy, qui avait vécu les horreurs du ghetto de Salonika avant d’être envoyé à Auschwitz; d’Erika Gold, ancienne résistante en France ; de Kurt Thomas, qui s’était échappé du camp de la mort de Sobibor pendant la rébellion des prisonniers en 1943 et de Yehuda Bakon, survivant d’Auschwitz devenu un artiste israélien connu.

Dans son témoignage, Eger exprime son espoir que son histoire soit transmise aux futures générations.

« Je suis assise ici, sachant que cette histoire va une nouvelle fois être entendue. Et mes enfants et mes petits-enfants sauront que Grand-mère, il y a très, très, très longtemps, a été une victime. Mais qu’aujourd’hui, c’est une survivante », dit-elle.

Edith Eger, survivante de la Shoah, dans une interview à l’AFP, le 7 mai 2019. (Crédit : Richard Juilliart / AFP)

L’intégration de ces témoignages dans l’initiative Zikaron BaSalon existante préservera la mémoire et les témoignages des survivants dans le futur, selon le site, qui ajoute qu’elle permettra aussi à ces histoires d’être entendues dans les endroits du monde où les survivants ne résident pas.

Zikaron BaSalon avait été mis en place pour permettre aux jeunes de créer un lien avec les survivants du génocide, leur permettant de les rencontrer et d’entendre leurs récits au cours de réunions intimes à la veille de la journée annuelle de commémoration.

« Nous sommes devenus aujourd’hui ces générations futures et dans un monde encore en lutte contre la haine et l’intolérance, c’est notre devoir de faire découvrir les histoires de force et de résilience des survivants », dit le site internet de Zikaron BaSalon.

Alors que le nombre de survivants ne cesse de diminuer, ce sont aussi les opportunités d’entendre leurs histoires directement qui deviennent plus rares.

La pandémie de COVID-19 a aussi présenté des défis supplémentaires, les confinements interdisant les rencontres en présentiel. Elle aura néanmoins encouragé le transfert de l’initiative en ligne, avec des événements organisés sur Zoom et l’utilisation des ressources mises à disposition sur internet.

L’initiative Zikaron BaSalon avait été initialement fondée en 2011. Elle aurait permis à 1,5 million de personnes, dans 60 pays, d’écouter les témoignages des survivants de la Shoah.

Yom Hashoah commencera mercredi soir.

Par TIMES OF ISRAEL STAFF

Mme Livia Bitton-Jackson, (à droite), s’exprime lors d’une commémoration de la Shoah de Zikaron BaSalon dans le salon de sa petite-fille en 2019. (Autorisation)

 

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