Cris de louanges et baisers des mains: les rites de la cérémonie prévus lors du couronnement du roi Charles III

Un événement unique en 70 ans : excitation maximale en Grande-Bretagne avant le couronnement du roi Charles III demain. Et il y a aussi un lien entre la célébration et Israël.

L’huile a été bénie par les dirigeants basés à Jérusalem de l’Église orthodoxe grecque et de l’Église anglicane

La cérémonie de couronnement du roi Charles aura lieu dans seulement 24 heures – et l’excitation est à son comble. La cérémonie traditionnelle a eu lieu pour la dernière fois il y a exactement soixante-dix ans, en 1953 – lorsque la mère de Charles, feu la reine Elizabeth, a été couronnée.

Même ainsi, la cérémonie du futur roi inclura toujours les traditions royales de l’époque, mais disons simplement que certaines parties devraient être particulièrement bizarres. Malgré le désir de Charles de moderniser la monarchie, il s’avère qu’il existe des rituels anciens auxquels il a apparemment refusé d’abandonner – et certains d’entre eux appartiennent définitivement à l’ancien monde.

Londres, le 3 mai 2023. Le carrosse du Jubilé de diamant lors d'une répétition générale de nuit de la cérémonie du couronnement.

Londres, le 3 mai 2023. Le carrosse du Jubilé de diamant lors d’une répétition générale de nuit de la cérémonie du couronnement. REUTERS/Henry Nicholls

Pleurer et se réjouir : « God save King Charles »

Dans la première étape du couronnement – connue sous le nom de « reconnaissance » – l’archevêque de Cantorbéry, gouverneur suprême de l’Église anglicane, qui est censé présider la cérémonie, annoncera Charles comme « roi sans aucun doute », et demandera à la congrégation et au chœur de présenter leur hommage à lui. L’hommage implique le cri « Dieu sauve le roi Charles », et on dit qu’ils doivent le faire « volontairement et joyeusement ». Également à ce stade, des trompettes seront entendues pendant que la congrégation achève ses chants joyeux – et le roi Charles se tiendra dans l’espace central de l’abbaye de Westminster et se montrera au peuple dans chacune des quatre directions – est, sud, ouest et nord (tant qu’il n’a pas le vertige).

Élever le roi sur son trône

Après que Charles ait déclaré son serment et accepté la couronne scintillante, il se lèvera de la chaise de couronnement spéciale et se dirigera vers son trône. Immédiatement après, l’une des traditions les plus étranges de la cérémonie aura lieu : au lieu de s’asseoir lui-même sur le trône, Sa Majesté est élevée sur le siège par la congrégation réunie pour assister à son couronnement, y compris les archevêques et les évêques.

Baiser la main du roi

La dernière étape du sacre est « l’hommage ». Il comprend également une tradition plutôt délirante, au cours de laquelle certaines personnes présentes sont obligées (!) de se lever et de baiser la main du roi Charles nouvellement couronné. L’archevêque, les pairs supérieurs et les princes royaux – qui ne comprendront probablement que le prince William – rendront hommage à Sa Majesté en plaçant leurs mains entre les mains du roi et lui prêteront allégeance. Ils devront également toucher la couronne convoitée – et embrasser la main droite du roi. Bref, il semble y avoir quelque chose à attendre.

Le roi Charles III s'entretient avec le grand rabbin Ephraim Mirvis alors qu'il rencontre des chefs religieux lors d'une réception au palais de Buckingham, à Londres. 16 septembre 2022. (crédit : AARON CHOWN/POOL/REUTERS)Le roi Charles III s’entretient avec le grand rabbin Ephraim Mirvis alors qu’il rencontre des chefs religieux lors d’une réception au palais de Buckingham, à Londres. 16 septembre 2022. (crédit : AARON CHOWN/POOL/REUTERS)

un lien israélien avec la célébration?

L’huile avec laquelle le roi sera oint, comme dans les temps anciens, provenait de Jérusalem, d’un verger sur le mont des Oliviers – où la grand-mère du nouveau roi est également enterrée.

Les huiles ont ensuite été bénies par le patriarche de Jérusalem, Sa Béatitude le patriarche Théophile III, et l’archevêque anglican de Jérusalem, le très révérend Hosam Naoum, lors d’une cérémonie dans l’église du Saint-Sépulcre à Jérusalem.

La formule est basée sur la même que celle utilisée lors du couronnement de feu la reine Elizabeth II en 1953 et est utilisée depuis des centaines d’années.

L’étape de l’onction. La robe de cérémonie du roi sera enlevée et il s’assiéra sur la chaise de couronnement, une chaise conçue pour encadrer la pierre ancienne, qui selon la tradition britannique était l’oreiller sur lequel notre père Jacob rêvait le rêve de l’échelle. L’archevêque versera de l’huile spéciale de l’ampoule des olives du mont des Oliviers à Jérusalem et dessinera le roi sous la forme d’une croix sur la tête, la poitrine et les mains. Tout cela se passera derrière un paravent destiné à cacher le roi, car il est considéré comme la partie la plus sacrée.

La tradition d’oindre les rois avec de l’huile sainte en Europe trouve ses origines dans la même tradition pratiquée par les anciens Israélites.

Ce couronnement sera remarquable car il sera le premier à impliquer des personnalités religieuses non chrétiennes, comme le grand rabbin britannique Ephraim Mirvis.

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Le roi Charles (photo Instagram

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