Rosh Hachana 2018

De la soirée du dimanche 9 septembre

À la soirée du mardi 11 septembre

Rosh HaShana est appelé également Yom HaZikaron notamment en souvenir de la ligature d’Isaac.

Ce jour est aussi désigné comme étant Yom Térouâ car on y sonne du shoffar.

Dans le Zohar, ce jour est aussi le : YOM DINA RABA ou le jour du grand jugement, car tous les êtres vivants se présentent devant le Trône céleste, ainsi que toutes les nations.

Le jugement de chacun sera scellé en ce jour solennel et tout y sera décrété : la paix ou la guerre, l’abondance ou la famine, la richesse ou la misère, les ressources de chacun, la santé, les naissances, les mariages, même l’eau, les pluies, les vents…….. en conclusion : le bilan annuel est dressé, examiné, corrigé et les conclusions paraphées.

Les mitsvoth sont nombreuses pour Rosh HaShana mais il me semble que les coutumes sont plus nombreuses encore variant de communauté en communauté.

Au début du mois d’Eloul, déjà, les Sefaradim (originaires d’Espagne), et les Bné Edot HaMizrah (originaires du Moyen-Orient), ont commencé à prier les selihoth alors que dans les communautés Ashkenazes, la liturgie de repentance n’a commencé que le dimanche précédent Rosh HaShana seulement.

Dans la plupart des communautés Ashkenazes, les hommes revêtent le « kittel »/ « sargeness » ou linceul qui est un vêtement blanc destiné à remémorer la fragilité de la vie et du destin humain.

On a coutume de ne pas dormir l’après-midi, d’autres dorment après 14h….. Il faudrait un livre entier pour répertorier toutes les coutumes.

Lors du seder certains légumes sont consommés parce que leur nom en hébreu ou dans la langue parlée par les ancêtres n’était pas de bon augure ou bien le contraire comme par exemple certains ne consomment pas de carottes car en hébreu cela se dit guezer qui veut dire : « arrêt/décision » pour que ne soient prises que de bonnes décisions etc…….

Le premier jour de fête, après Minha ou prière de l’après-midi prend lace la cérémonie de tashlikh chez les sefaradim et bené êdot hamizrah et également dans certaines communautés ashkenazes.

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Cette cérémonie a lieu, généralement, au bord de la mer ou d’un lac, d’un fleuve ou cours d’eau, éventuellement à côté d’un bassin ou d’une autre source d’eau en souvenir d’Abraham Avinou : en effet, lorsque le patriarche s’est dirigé vers le Mont Moriah pour y procéder à la ligature d’Isaac, « le Malin » a détourné les eaux de la rivière pour empêcher Abraham et Isaac d’arriver à destination, et, petit à petit, l’eau est arrivée jusqu’au menton des deux hommes à tel point qu’Abraham s’exclama : « מים הגיעו עד נפש » (l’eau est arrivée jusqu’à mon âme) . Les hommes tout comme les femmes doivent suivre cette « cérémonie ».

De manière à pouvoir dire la bénédiction de « shéhéhéyanou » à chaque repas de fête, il est conseillé de poser sur la table des fruits nouveaux qui sont abondants en ce début de saison : grenades, dattes fraîches, bananes, avocats, mandarines, oranges, goyaves, plaquemines (afarsémonim), jujubes, nouvelles olives, coings, etc…

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Rashi, à propos des sacrifices que nous devrions présenter si nous avions le Temple s’exprime ainsi : d’une part les brebis présentées sont un symbole qui représente Israël toujours pourchassé et victime des nations (prédateurs) et d’autre part, leur nombre pendant toute la semaine de souccoth s’élève à 98 pour contre balancer le nombre de malédictions destinées à Israël s’il n’observe pas la Torah.

Le nombre de jours qui nous sépare du jour de Kippour est très restreint et il nous faut nous efforcer d’opérer un retour sur nous-mêmes le plus profondément et sincèrement possible et pratiquer la tsedaka vraiment de manière généreuse.

Le Zohar nous rappelle un verset des psaumes où le roi David dans une simplicité exemplaire s’exclame devant l’Eternel qu’il est lui aussi, pauvre et sans recours (Psaume 86).

En ces jours où nous voyons à quel point les desseins divins prennent forment, il est urgent de prendre conscience qu’il appartient à l’être humain de se réconcilier avec son Créateur et de prendre de nouvelles résolutions pour qu’IL revienne résider parmi nous.

Caroline Elishéva REBOUH

 

SEDER DE ROSH HASHANA 

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Chaque communauté possède ses coutumes et à l’intérieur de chaque communauté, chaque famille a les siennes.

En général les Ashkenazim trempent la pomme dans le miel, certains ajoutent des dattes (souvent parce que c’est à Rosh Hashana qu’apparaissent les nouvelles dattes et qu’ainsi il y a un motif de dire « shé’héhéyanou »).

Parmi les séfaradim (toutes origines confondues) ainsi que parmi toutes les communautés d’Orient (Irakiens, Kurdes, Syriens, Afghans, Yéménites etc…), les légumes et fruits à mettre sur la table sont aussi peut-être différents mais, les pommes dans le miel avec ou sans sésames sont toujours présents ainsi que les dattes et les grains de grenades arrosés d’eau de fleurs d’orangers ou pas…..

Les fruits qui seront consommés lors des deux soirs de Rosh Hashana sont : la pomme, les dattes et les grenades.

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Pour les légumes : poireaux (karté), haricots verts (roubia), courge verte/courgette/courge rouge (kéra), blettes (selka).
Tête d’agneau ou tête de poisson (ou l’un ou l’autre et selon les coutumes et l’un et l’autre) à la place de la tête d’agneau on peut remplacer par de la viande de tête de bœuf ou de veau).
Du miel et parfois aussi des graines de sésame pour symboliser la multitude.
Les raisons sont les suivantes : la pomme dans le miel pour que l’année soit douce ;
Les dattes (tamar) que nos ennemis voient leur fin (jeu de mots entre tamar et yitamou (oyvénou) que se terminent.

Les grenades dont les grains sont serrés et nombreux : nous demandons que nos mérites soient multipliés à l’instar de la grenade. Il en va de même avec les haricots verts dont le nom (roubia) fait penser à la multitude, puis, la courge « kéra » (déchirure) pour que soient déchirés nos ennemis, le poireau « karté » de la racine karète = retranchement : que nos ennemis soient retranchés ; les blettes « selka » que nos ennemis s’enfuient.

Tête d’agneau ou de poisson pour que nous soyons à la tête et non pas à la queue.

Avant de procéder au seder lui-même, le maître de maison procèdera au kidoush puis au lavage des mains (netilath yadayim). Puis, on fera le motsi sur le pain que l’on trempe dans du sucre ou du miel au lieu de sel et, on procèdera au « seder » en goûtant des fruits et des légumes cuisinés ou seulement bouillis en récitant les suppliques nécessaires. « yé’hi ratsone ».

Chez les Ashkenazes, en général, on fait netilath yadayim avant le kidoush pour ne pas faire d’interruption entre le kidoush et le motsi.

Chez les Sefaradim ou Êdoth ‘haMizrah on récitera le kidoush puis on fera netilath yadayim et on procèdera au motsi.

Il est à remarquer que chez les Yéménites par exemple, l’officiant reste debout pendant le kidoush alors que les femmes peuvent rester assises.

Le lavage des mains (netilath yadayim) est une disposition prise par les rabbanim en souvenir du fait que les Cohanim au Temple procédaient à des ablutions avant de consommer le pain-sacrifice qui avait été offert et présenté au Temple.

Les hazal ont, par la suite, décidé d’élargir cette mesure et ils décidèrent que le peuple entier devait faire des ablutions avant de manger du pain. En dehors de ceci, se laver les mains avant de remercier D. pour le pain qu’Il nous donne est aussi un acte hygiénique.

Dans les textes ci-dessous n’ont pas été mentionnés les ajouts concernant la sortie du shabbat pour le cas où la fête tombe en ces moments. Dans ces cas-là, il faudra se référer à un livre de prières. Lorsque la fête tombe un jour ordinaire on commence la récitation du kidoush à la lettre A. et, on ajoute le « shé’héhéyanou » à la lettre B.

Pour les personnes éprouvant des difficultés à lire l’hébreu, j’ai mios en phonétique ce qui doit être dit sur chaque légume/fruit, voir les dernières pages de cet article.

Oubeyom simhatekhem oubemoâdekhem ouberashé hodeshékhem outeka’tem béhatsotséroth âl ôlotékhem véâl zivhé shalmékhem vé’hayou lakhem lézikaron’ lifné Elo-‘hékhem, Ani Ado-nay Elo-‘hékhem.
Sabri maranane:
Baroukh Ata Ado-nay Elo-‘henou mélékh ‘haôlam boré peri ‘haguéfène.
Baroukh Ata Ado-nay Elo-‘hénou mélékh ‘haôlam asher bahar banou mikol âm véromémanou mikol lashone vékidéshanou bemitsvotav vatitène lanou Ado-nay Elo-‘hénou béa’hava, eth yom ‘hazikarone ‘hazé, eth yom tov mikra kodesh ‘hazé, yom térouâ mikra kodèsh zékher litsyath mitsrayim oudevarékha émeth vékayame laâd. Baroukh Ata Ado-nay mélèkh âl kol ‘haaretz mekadesh Israël véyom ‘hazikarone.
Baroukh Ata Ado-nay Elo-‘hénou mélèkh ‘haôlam shé’héhéyanou vékiyémanou vé’higuiânou lazemane ‘hazé.
On fait nétilath yadayim puis l’on fait la bénédiction sur le pain (‘hamotsi) et l’on procède au seder :

DATTES (TEMARIM) :

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shéyitamou oyvékha vésonékha vekhol mevakshé raâténou.
« Yitamou hatayim min’ ‘haaretz ouréshaîm ôd eynam. Barekhi nafshi eth Ado-nay ‘Halélou- y-a. Oubehassdékha tatsmith oyevay vé’haavadéta kol tsoreré nafshi ki ani âvadékha ».

GRENADE (RIMONE) :

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shéyirebou zekhouyoténou karimone.

POMME DANS LE MIEL (TAPOUAH BIDEVASH) :

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shétitehadesh âlénou shana tova oumétouka méréshith ‘hashana véâd aharith ‘hashana.

HARICOTS VERTS OU AUTRES (ROUBIA) :

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shéyirebou zekhouyoténou vetélavevénou .

POIREAUX (KARTE) :

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shéyikaretou oyvékha véssonékha vekhol mevakshé raâténou. Tarom yadékha âl tsarékha vekhol oyvékha yikaretou.

BLETTES (SELKA) :

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou, shéyistalekou oyvékha véssonékha vekhol mevakshé raâténou. Sourou miméni kol poâlé avène ki shamâ Ado-nay kol bikhyi. Sourou, sourou tséou misham tama al tigaôu. Tséou mitokha hibarou noss’é kéli Ado-nay.

COURGE/ COURGETTE / POTIRON (KERA) :

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shétikra roâ gzar dinénou vykar’ou léfanékha zékhouyoténou.

TETE DE POISSON (ROSH SHEL DAG) :
Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shéyirebou zékhouyoténou.

TETE DE MOUTON (ROSH SHEL KEVESS) :

Yé’hi ratsone miléfanékha Ado-nay Elo-‘hénou vElo-‘hé avoténou shény’hyé la rosh vélo lazanav. (s’il s’agit vraiment de mouton on ajoutera : vétizkor lanou eylo shel ytshak avinou âlav ‘hashalom).

Certains ont l’usage à chacun des repas de fête de goûter en début de repas un fruit nouveau tel que de nouvelles clémentines, ou oranges, avocats, goyaves, grenades, nouvelles olives, etc……

SHANA TOVA OUMEVOREKHETH !!!!

Caroline Elishéva REBOUH

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