Biden et Erdogan se promettent à Rome de mieux coopérer
Le président américain Joe Biden et son homologue turc Recep Tayyip Erdogan se sont promis dimanche à Rome de mieux coopérer pour améliorer des relations particulièrement tendues, selon Ankara et la Maison Blanche.
En marge du G20 à Rome, les deux hommes « ont eu une conversation très constructive. (Biden) a exprimé clairement son désir d’avoir des relations constructives avec la Turquie et de trouver une manière efficace de gérer nos différends », a dit un responsable de la Maison Blanche, sous couvert d’anonymat, à des journalistes.
La réunion « s’est déroulée dans une ambiance positive » et les deux hommes « se sont engagés à renforcer les relations (bilatérales) et à établir un mécanisme commun » à cet effet, a de son côté fait savoir la présidence turque.
Ils ont selon cette même source « souligné l’importance de l’Otan. »
Les relations sont actuellement tendues entre Washington et Ankara, notamment en raison de l’acquisition par la Turquie d’un système de défense russe malgré son appartenance à l’Otan.
Le président turc vient par ailleurs de renoncer à expulser dix ambassadeurs occidentaux, dont celui des Etats-Unis, qui s’étaient mobilisés en faveur de la libération du philanthrope et mécène Osman Kavala, considéré comme un symbole de la répression en Turquie contre la société civile.
A propos de l’avion de combat américain F-16, sujet contentieux, « le président (américain) a dit clairement qu’il y avait une procédure à suivre » aux Etats-Unis, selon la source au sein de son administration.
Selon la presse turque, M. Erdogan veut obtenir 40 avions de combat F-16 et quelque 80 kits de modernisation de cet appareil vieillissant.
Ankara est en froid avec Washington sur la question de missiles russes S-400 achetés par la Turquie, mais également celle de contrats d’avions de chasse américains F-35 payés (1,4 milliard de dollars) et non livrés.
La demande concernant les F-16 est vue côté turc comme une compensation.
Joe Biden « a toujours dit clairement que les S-400 étaient un problème », selon le haut responsable américain.