L’annonce du maintien au gouvernement des ministres Habayit Hayehoudi provoque naturellement de nombreuses réactions dans la classe politique.
Au Likoud, où les critiques étaient particulièrement virulentes ces derniers jours envers Naftali Benett, les réactions sont aujourd’hui positives.
Le ministre des Transports Israël Katz a déclaré: “L’ultimatum adressé au Premier ministre fut une décision innapropriée et il est bon qu’il ait été retiré. Le poste de ministre de la Défense endossé par le Premier ministre nous permettra maintenant d’appliquer une politique sécuritaire réfléchie et cohérente, avec une harmonie entre l’échelon politique et l’armée, contrairement à ce que ce fut lors de l’activité d’Avigdor Lieberman”.
Le député Yoav Kish a salué la décision de Natftali Benett et Ayelet Shaked pour “avoir pris finalement la bonne décision”. Le député leur avait lancé un ultime appel sur Twitter lundi matin, écrivant “qu’il n’est pas trop tard pour adopter une attitude de leadership” et “qu’une démission de leur part aurait constitué une victoire supplémentaire pour le Hamas”.
Tsipi Hotovely, la vice-ministre des Affaires étrangères a félicité et remercié Naftali Benett et Ayelet Shaked “pour leur décision sage, privilégiant l’intérêt national qui exige le maintien de ce gouvernement”.
Pour Habayit Hayehoudi, Motti Yogev a déclaré: “Les ministres Benett et Shaked ont pris la bonne décision en restant dans le gouvernement et au cabinet de sécurité, faisant ainsi preuve de leur sens des responsabilités ainsi que du sens de l’intérêt de l’Etat et de ses habitants”.
Il faut dire que l’hypothèse d’un départ de Habayit Hayehoudi de la coalition avait provoqué des remous au sein du parti, notamment en Judée-Samarie.
Beaucoup s’étonnaient que Naftali Benett n’ait pas jugé opportun de démissionner après des décisions plus graves (comme Amona, Netiv HaAvot ou ‘Han Al-Ahmar) que celle de ne pas le nommer comme ministre de la Défense, laissant entendre qu’il privilégie ses intérêts politiques personnels. Un nombre de cadres, militants et rabbanim sionistes-religieux prévoyaient même un congrès d’urgence dans le but de créer un nouveau parti au cas où Benett aurait provoqué la chute du gouvernement.
Pour la cheffe de l’opposition Tsipi Livni, “la tentative d’enrober des considérations politiques étroites en impératifs de sécurité échouera”. L’ancienne ministre a rajouté: “Jamais il n’a été fait un usage aussi cynique de la sécurité d’Israël pour les buts politiciens poursuivis par Bibi, Benett et Lieberman. Le seul grand danger qui préoccupe aujourd’hui Binyamin Netanyahou est de perdre son siège de Premier ministre. Mais le vrai débat n’est pas de savoir qui sera son prochain ministre de la Défense: le gouvernail de la sécurité doit revenir dans nos mains”!!
Meirav Michaeli (Camp Sioniste): “Naftali Benett et Ayelet Shaked savent que leur nomination à des postes-clé a été permis grâce à un procédé douteux qui ne se répètera pas (sic). Ces deux ministres représentent une minorité de 6% de la population et entraînent un pays entier vers un gouvernement de la halakha non démocratique. Peut-être que le coup tordu de Binyamin Netanyahou an fonctionné sur Benett et Shaked mais il ne marchera pas avec la population qui les remplacera bientôt”.
Shelly Yehimovitch (Camp Sioniste) a été encore plus incisive et vraiment méchante: “La décision de Naftali Benett et Ayelet Shaked de rallonger la longévité de ce gouvernement agonisant de Netanyahou est regrettable. Elle entraîne la poursuite de la domination de la droite extrême qui est en fait une minorité dans la population du pays. Le mandat d’Ayelet Shaked constitue une violente offensive contre le système judiciaire et l’Etat de droit. Cependant la nomination de lui-même comme ministre de la Défense par Binyamin Netanyahou pour des raisons de propagande politique nous a quand même permis de soupirer de soulagement de ne pas voir Naftali Benett réaliser ses fantasmes guerriers qui auraient coûté très cher en vies humaines de nos fils. Le tandem Benett-Shaked a transformé le parti national-religieux Mafdal et courant extrémiste sur le plan politique comme sur le plan politique, qui entraîne tout le pays contre son gré vers une grave scission”.
Dans le même sens mais avec encore plus de fiel, la présidente de Meretz Tamar Sandberg: “Il faut espérer que Binyamin Netanyahou et Naftali Benett ne prévoient pas de partir en guerre inutile et de sacrifier la vie de soldats sur la base de leurs combines politiques. Benett a démontré l’abîme entre les grandes déclarations et l’attitude craintive. Les ministères de l’Education et de la Justice continueront hélas à souffrir sous les coups de butoir et l’hégémonie de Benett et Shaked. Ce sont d’ailleurs les premiers ministères qu’exigera Meretz dans le prochain gouvernement (sic). Il faut d’urgence dissoudre cette Knesset comme le demandera mercredi notre parti”.
Accuser ainsi Binyamin Netanyahou d’être un va-t-en-guerre alors qu’il est qualifié par les experts militaires comme l’un des chefs de gouvernement les plus prudents en ce domaine, est dans le meilleur des cas de la mauvaise foi, dans le pire une calomnie indécente digne de l’extrême gauche.
Quant à l’ancien ministre de la Défense Avigdor Lieberman, il a réagi par une petite phrase énigmatique: “Maintenant, tout le monde sait pourquoi Israël a perdu sa force de dissuasion”.
Suite à la conférence de presse de Naftali Benett et Ayelet Shaked, le Premier ministre Binyamin Netanyahou fera une déclaration à la presse à 15h00, avant la séance du Likoud à la Knesset.
Photo Gershon Elinson / Flash 90
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La livni pense surtout a son amant le mahmoud abbas .