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Lag Baomer: la hiloula de Rabbi Chimon bar Yo’haï (vidéos)

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Depuis hier soir a commencé Lag Baomer, 18 Iyar qui marque le jour anniversaire de naissance et de décès de Rabbi Shimôn bar Yohai. Il est bon de relater la vie et l’oeuvre du grand et saint Tanna, Rabbi Chimon bar Yo’haï, qui mourut à cette date, il y a plus de 1800 ans.

Pendant la période du Ômer une épidémie ravagea les rangs des élèves de Rabbi Akiva mais, le 33ème jour du Ômer, la mortalité cessa subitement à cette date qui devint un jour d’allégresse. Lag s’écrit en hébreu avec les deux lettres lamed et guimel dont la valeur numérique est 33.

La vie de Rabbi Chimon bar Yo’haï

Jeune garçon, Rabbi Chimon fit ses études à l’Académie de Yavneh fondée par Rabbi Yo’hanan ben Zaccaï, dont la mort coïncide à peu près avec la naissance de Rabbi Chimon.

Le maître principal de Rabbi Chimon fut le célèbre Rabbi Akiba dont l’Académie était à Bnei Brak. Rabbi Chimon s’était tellement attaché à lui, que ce dernier l’appelait  » mon fils « .

Pendant les persécutions atroces faites sur l’ordre de l’empereur romain Hadrien, lorsque les académies talmudiques furent fermées, et l’étude du Talmud interdite sous peine de mort, Rabbi Akiba continua à enseigner publiquement le Talmud, et son disciple dévoué, Rabbi Chimon, resta à son côté, jusqu’à ce que Rabbi Akiba fut arrêté.

 

Rabbi Chimon rendit visite à son maître dans la prison, et celui-ci lui donna des instructions. Mais la mort les sépara, car Rabbi Akiba fut condamné à mourir en martyr, pour la sanctification du Nom de Dieu.

Ce furent des temps difficiles pour les Juifs en Israël qui devaient subir les persécutions atroces de l’Empereur romain Hadrien. Les savants avaient des difficultés énormes pour étudier le Talmud et diriger les écoles.

L’enseignement était interdit sous peine de mort, car s’ils étaient pris, professeur et étudiant étaient mis à mort.

Toute la vie religieuses juive était en danger, jusqu’à ce que le grand Rabbi Yéhoudah ben Bava, publiquement, nomma cinq grands savants, défiant ainsi la loi cruelle de Hadrien.

Parmi ces cinq savants, se trouvait Rabbi Chimon ben Yo’hai (et aussi Rabbi Meir).

Les autorités romaines étaient sur les dents et cherchaient ces héros juifs. Les savants désignés réussirent à se sauver, mais Rabbi Yehoudah ben Bava fut arrêté et exécuté.

Enfin, le cruel Hadrien mourut à la suite d’une maladie très douloureuse, et ses décrets ne furent plus suivis avec la même sauvagerie que pendant sa vie.

Ce fut alors que les chefs spirituels de cette époque se réunirent pour délibérer sur les moyens à prendre afin de restaurer la vie religieuse des Juifs. Parmi les chefs assemblés à Oucha, nous trouvons aussi Rabbi Chimon.

Pour raison de sécurité, les savants se rendirent à Yavné où ils conférèrent dans un vignoble. Parmi eux se trouvaient Rabbi Judah, Rabbi José le Galilite et Rabbi Chimon bar Yo’haï.

Condamné à mort

Discutant sur l’attitude à prendre vis-à-vis du gouvernement romain, Rabbi Judah proposa des méthodes amicales, tandis que Rabbi José n’émit aucune opinion. Mais Rabbi Chimon parla avec beaucoup d’amertume de la tyrannie romaine et conseilla de résister aux ordres des Romains par tous les moyens.

Les hommes ne se rendaient pas compte que leur conversation était surprise par un jeune homme du nom de Judah ben Guérime.

Celui-ci avait été l’élève de Rabbi Chimon, mais plus tard il s’était engagé comme espion au service des Romains.

Ce traître apporta aux autorités romaines les délibérations des Sages, de sorte que l’administration romaine combla d’honneur Rabbi Judah qui avait parlé en sa faveur, ordonna d’exiler Rabbi José pour ne pas avoir suivi l’exemple de Rabbi Judah, mais choisit la mort pour Rabbi Chimon qui avait osé défier l’autorité de l’Etat.

Rabbi Chimon prit la fuite avec son fils Eleazar. Pendant quelques temps ils se cachèrent dans une Maison d’études, où l’épouse de Rabbi Chimon leur apportait tous les jours du pain et de l’eau.

Mais lorsque les recherches furent intensifiées, ils décidèrent de chercher une meilleure cachette. Ignorés de tout le monde, ils vécurent retirés dans une caverne. A l’entrée de celle-ci, Dieu fit pousser un caroubier et fit jaillir également une source d’eau fraîche.

Pendant douze ans Rabbi Chimon bar Yo’haï et son fils restèrent dans la grotte, se nourrissant de caroubes et d’eau.

Ils profitèrent de ce séjour pour étudier et prier, si bien qu’ils devinrent les hommes les plus saints et les plus sages de leur temps.

Douze ans s’étaient écoulées lorsque le prophète Elijah leur apporta la bonne nouvelle d’un changement dans le gouvernement, ainsi que de leur amnistie. Le père et le fils quittèrent leur cachette et en traversant un champ où un fermier juif labourait le sol, ils firent la remarque suivante :

« Voilà les hommes qui abandonnent l’étude sacrée de la Torah pour des choses matérielles « .

A peine eurent-ils prononcé ces mots, que tout le champ fut enveloppé d’un nuage de fumée et une voix céleste se fit entendre :

 » Etes-vous venus pour détruire ma terre ? Retournez à votre caverne « .

 

Ils retournèrent donc à la grotte et y restèrent encore douze mois. Ils ne la quittèrent que lorsqu’ils entendirent à nouveau la même voix céleste leur ordonnant de s’en aller.

Bien qu’il eût vécu retiré du monde pendant un bon nombre d’années, Rabbi Chimone n’ignorait pas l’importance des bonnes relations humaines. Il dit : « L’homme devrait se jeter dans un four brûlant plutôt que d’humilier quelqu’un en public ! » – « Tromper quelqu’un par la parole, est pire encore que d’extorquer frauduleusement de l’argent. » – « Le prétentieux est comme le païen qui vénère les faux dieux. ».

Dans les Maximes de nos Pères, nous trouvons cet adage de Rabbi Chimone : « Il existe trois couronnes : celle de la Torah, celle du sacerdoce et celle de la royauté. Cependant, la couronne d’une bonne renommée est supérieure à toutes les autres. »

Rabbi Chimone bar Yo’haï est l’auteur du livre sacré intitulé le Zohar (qui signifie « éclat ») qui contient beaucoup d’interprétations mystiques de la Torah. Ce livre est la source principale de la Kabbalah. Pendant des siècles, ce livre saint fut étudié par un petit nombre de savants choisis, jusqu’à ce que le grand érudit Rabbi Moïse ben Chem Tov de Léon publiât le Zohar, il y a environ sept cent ans de cela. Rabbi Chimone est aussi l’auteur des midrachim halakhiques intitulés Sifri et Mekhilta.

Rabbi Chimone bar Yo’haï mourut à Mérone, un petit village près de Safed, dans le pays d’Israël. Comme nous l’avons déjà mentionné au début, beaucoup des Juifs se rendent chaque année à Lag Baomer (le 18 Iyar), anniversaire de sa mort, en pèlerinage sur son tombeau, où ils allument des bougies et récitent des prières.

Par égard pour Rabbi Chimone bar Yo’haï, l’arc en ciel demeura invisible dans le ciel toute sa vie durant. En effet, l’arc-en-ciel est le signe que D.ieu se souvient de la promesse qu’Il fit à Noé de ne plus détruire le monde lorsque celui-ci éveillerait Sa colère. Or, du vivant de Rabbi Chimone bar Yo’haï, le mérite de ce saint homme protégeait le monde entier.

C’est la raison pour laquelle les enfants jouent avec arc et flèches le jour de Lag BaOmer, qui est l’anniversaire du décès de ce grand Maître de la Michna.

 

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