« Ils sont vraiment trop créatifs ces Israéliens ! » A contrario de ce que cette affirmation pourrait laisser à penser, ce n’est pas un nouveau slogan que se serait offert l’état hébreu pour vanter ses mérites…. Une fois n’est pas coutume : Non ! Ce n’est en résumé qu’un raccourci du thème proposé par le site diplomatique du gouvernement français* soi-même, section actualité « Veille scientifique et technologique », du mois de septembre 2017 intitulé…  « Shenkar fait son show : Dans les coulisses d’un des incubateurs de l’innovation industrielle israélienne ».

Et le plaisir (trop rare) d’y lire, comment, en si peu d‘années, un si petit pays s’est offert le luxe de devenir une source de références incontournables dans mille et un domaines en général et ce dernier en particulier : l’innovation !

« En 1970, Aryeh Shenkar, fondateur et premier président de l’Association des Industriels Israéliens, décide de construire une nouvelle école au service de l’industrie israélienne : le « Shenkar College of Engineering, Design and Art », (abrévié : «  Shenkar »)..

Son but : fournir l’industrie israélienne en ingénieurs et designers.

Elle propose une multitude de licences (« Bachelor » en anglais) sur 4 ans et poursuit sa mission originelle : pourvoir l’industrie du pays en ingénieurs et designers créatifs, innovants, mais surtout à la pointe de la technologie.

D’Israël seulement ? Pas vraiment, continue le porte-parole du gouvernement français.

« Sa réputation ayant largement dépassé les frontières d’Israël, de nombreux diplômés sont accueillis à bras ouverts à l’international, notamment dans le domaine de la mode où l’école est classée dans le top 10 mondial (Business of Fashion, 2016).

C’est pourquoi l’exposition annuelle des œuvres de ces étudiants est très attendue et des milliers d’israéliens, étudiants, famille d’étudiants, voisins, industriels, touristes, et autres amateurs d’arts et de design en profitent pour découvrir les mille et une merveilles sorties tout droit de l’esprit des étudiants fraichement diplômés.

Pour deux semaines, l’école se transforme donc en une gigantesque galerie, où chaque étage ou section présente les œuvres des étudiants d’un département différent. Issus de projets de groupe ou individuels, les œuvres et travaux effectués par les étudiants lors de différents cours sont ainsi exposés au côté de leurs travaux de fin d’études, ces derniers étant le fruit d’un long et minutieux travail. »

Ouf ! On croit rêver : Est-ce bien la voix de la France qui s’exprime ainsi ? Est-ce bien d’Israël dont il est question ?

Apparemment oui puisque l’auteur du rapport poursuit :

« Pari réussi ? Pour y répondre, il suffisait de franchir les portes de Shenkar lors de l’exposition de la promotion 2017. Entre art, fashion, design et innovation, la plongée au cœur d’une des sources d’innovation du pays est pleine de surprises, d’enseignements et de coup de cœurs.

Les œuvres présentées sont issues des différents projets que les étudiants ont réalisés tout au long de leur formation et forment un mélange éclectique de couleurs, formes mais aussi matériaux. Bois, papier, plastique mais aussi métal et simple pierre, chaque matériau trouve sa place.

Issues de long mois de travail, ces œuvres ont peu en commun, si ce n’est qu’elles ont été désignées comme une solution innovante à une problématique et si certaines sont un peu futuristes, la plupart répondent à un problème actuel, souvent de façon élégante. Du canapé gonflable au déambulateur-jouet pour enfant hospitalisé en passant par les enceintes en matériaux recyclés, écologiques, ou économiques, nombreuses sont celles qui ont pour but d’aider des personnes dans le besoin (handicap, maladie, etc.) ».

Et notre homme de vanter les charmes de découvertes qui semblent tout droit sorties d’un monde du troisième type !

Outre un appareil « pour aider les aveugles à « lire » les formes et les visages ou un autre, portatif et individuel,( sic) qui permet aux femmes de « re-muscler » leur muscle pelvien de façon simple et pratique », dont il n’hésite pas à vanter les mérites, on quitte carrément le monde du raisonnable avec son coup de cœur pour…

(Je cite), « Un banc spécialement conçu pour des personnes sans domicile fixe dont la taille permet à un homme adulte de taille moyenne de s’allonger en plaçant sa tête sur un rebord placé à cet effet. Le banc contient également deux places de rangement situées sous le banc et facilement accessibles.

Banc public à l’usage de personne sans domicile fixe. Imaginé par Nimrod Jack, diplômé de Shenkar 2017. Photographe-Oz Habibi
Banc public à l’usage de personne sans domicile fixe. Imaginé par Nimrod Jack, diplômé de Shenkar 2017. Photographe-Oz Habibi

En accessoire, un pilier horloge-douche est proposé pour accompagner le banc fournissant heure, lumière, mais aussi eaux potables pour boire ou se laver, une étagère, ainsi qu’un miroir. » !

Et même la télévision !

 

Reste à savoir si cette façon de se comporter est contagieuse….

A voir la réaction française, il semblerait bien que ce soit le cas.

Bely Landerer

 

Source : Publications

Document de stratégie : « Une diplomatie scientifique pour la France »

La France et la promotion de l’archéologie à l’étranger

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