Présidentielle : Raffarin choisit Macron, nouveau coup dur pour Pécresse

L’ex-Premier ministre de Jacques Chirac a décidé de soutenir Emmanuel Macron et mise sur Edouard Philippe pour reconstruire le centre-droit après l’élection. Une nouvelle défection de l’aile gauche de Valérie Pécresse, incapable, selon Jean-Pierre Raffarin, « de faire barrage à l’extrême droite ».

Il avait refusé jusqu’ici de prendre position, ménageant le chef de l’Etat comme la candidate des Républicains. Mais la crise ukrainienne a fini de le convaincre : Jean-Pierre Raffarin, ex-Premier ministre de Jacques Chirac et figure du centre-droit, a déclaré ce mercredi sur LCI qu’il « souhaite » la candidature d’Emmanuel Macron à l’élection présidentielle, et qu’il « le soutiendra ».

« Ce quinquennat restera sans doute comme l’un des plus difficiles de notre histoire », a-t-il expliqué, « le Président, selon moi, a été à la hauteur de la situation ». Reprenant une formule déjà éprouvée, Jean-Pierre Raffarin a souligné qu’ Emmanuel Macron était « le candidat le plus jeune et le plus expérimenté », alors que « la situation internationale est particulièrement menaçante ».

Valérie Pécresse pas claire avec l’extrême droite

Ce choix en faveur du chef de l’Etat est un désaveu de la candidate des Républicains. « J’ai, pour Valérie Pécresse , considération et affection », a-t-il déclaré, consultant manifestement une déclaration préparée à l’avance. « Mais la dangerosité de la situation internationale aujourd’hui lève toute hésitation », a ajouté Jean-Pierre Raffarin, semblant d’abord justifier sa décision par la guerre en Ukraine.

Il ne s’est toutefois pas privé, plus tard, de faire quelques critiques, après avoir lâché ses notes. « Quand j’entends certains partisans (de Valérie Pécresse, NDLR) dire qu’au deuxième tour ils pourraient voter Zemmour, on en revient à la situation en raison de laquelle on a quitté Les Républicains, avec Alain Juppé, avec quelques autres – Valérie Pécresse aussi d’ailleurs -, quand LR a dit qu’on ne choisissait pas entre Le Pen et Macron » au second tour de la présidentielle de 2017, a-t-il regretté. Un coup dur porté par le fan de boxe à la candidate, déjà à la peine dans les sondages .

Valérie Pécresse n’a pas la ligne politique, la capacité pour faire barrage à l’extrême droite.Jean-Pierre Raffarin, Ex-Premier ministre

Cette défection ne fait qu’allonger la liste des élus de droite mal à l’aise face à ce que Jean-Pierre Raffarin, comme d’autres, voit comme une ambiguïté de LR vis-à-vis de l’extrême droite. On peut citer les ralliements à Emmanuel Macron, mardi, d’Elisabeth Doineau, sénatrice de l’UDI (centre-droit) et d’Arnaud Murgia, maire LR de Briançon et proche de Bruno Le Maire, sans compter Eric Woerth, proche de Nicolas Sarkozy , ou encore les nombreux maires et élus LR qui ont rejoint le parti d’Edouard Philippe, Horizons.

Le silence obstiné de Nicolas Sarkozy n’envoie pas non plus un très bon signal aux électeurs de droite vis-à-vis de la candidature de Valérie Pécresse. « Il sait que sa voix compte, donc il se prononcera tardivement », a estimé Jean-Pierre Raffarin. « C’est un homme d’action, de perspective, il est comme tous ceux qui ont approché aux responsabilités, il est sensible à l’unité nationale », a-t-il toutefois expliqué, « unité nationale » qu’il a dit plus tôt être incarnée par Emmanuel Macron.

Edouard Philippe choisi pour l’avenir

Manifestement conscient qu’une défaite de Valérie Pécresse à l’élection présidentielle entraînerait la fin des Républicains et qu’une recomposition à droite serait donc inéluctable, Jean-Pierre Raffarin soutiendra « les efforts de (son) ami Edouard Philippe pour reconstruire (sa) famille politique, un nouveau centre-droit ».

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Reprenant la distinction de René Rémond entre la droite bonapartiste – plutôt autoritaire et populiste – et la droite orléaniste – plutôt libérale et parlementaire -, Jean-Pierre Raffarin a estimé que « les orléanistes, ceux qui étaient giscardiens, ceux qui étaient juppéistes, ce qui est aujourd’hui le centre-droit, peuvent trouver aujourd’hui avec Edouard Philippe une incarnation dans l’avenir », a poursuivi l’ancien Premier ministre, passé par l’UDF de Valéry Giscard d’Estaing avant d’intégrer l’UMP devenue LR.

Paul Turban  www.lesechos.fr

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Filouthai

Raffarin de Tarascon est ce sénateur cupide, amateur des chinois …. et des Chinoises, qui a milité avec succès pour la construction par la France du laboratoire P4 de Wuhan.
On connaît la suite.
Il se révèle une fois de plus, comme un politicien qui n’aime pas la France et se réjouit de la régression du pays en tous domaines économique, militaire, sanitaire, éducatif que Manu 1er a accéléré !

martin

raffarin vendu a la chine , decore par le president chinois pour avoir amene un grand nombre d’entreprise française a s’implanter en chine.admirateur de ce dictateur.
qui ose parler de valeur republicaine,
il sera bien dans le camp macron ,qui se ressmble s’assemble