La bataille pour Rafah : enjeux et perspectives

Depuis le déclenchement des hostilités dans la bande de Gaza, le Hamas, malgré des revers importants dans plusieurs régions, Le Hamas conserve son emprise sur Rafah, une zone cruciale à la frontière égyptienne. Alors que plus de 18 des 24 bataillons du Hamas ont été vaincus ou détruits, Rafah demeure un bastion stratégique pour le mouvement.

Le contrôle de Rafah revêt une importance capitale pour le Hamas, qui cherche à dominer l’aide humanitaire entrant à Gaza ainsi que d’autres biens essentiels, tels que les marchandises de contrebande et les armes. Cette prédominance lui permet de maintenir son influence sur la population locale et de consolider son pouvoir dans la région.

Cependant, des signes de préparation d’une éventuelle offensive israélienne se multiplient, alimentant les craintes d’une escalade des violences. Les médias régionaux rapportent que les opérations israéliennes à Rafah pourraient être imminentes, ce qui suscite des appels urgents de l’ONU à éviter tout affrontement qui aggraverait encore la situation humanitaire déjà précaire dans la bande de Gaza.

La surpopulation croissante à Rafah, résultat des déplacements massifs de Gazaouis fuyant les combats, soulève des interrogations sur les raisons de ce choix, alors que d’autres zones plus sûres sont disponibles, telles que Al-Mawasi près de la côte. Certains observateurs estiment que le Hamas utilise ces déplacés comme des boucliers humains pour consolider sa position à Rafah.

Bien que le Hamas ait subi des pertes importantes dans ses unités terroristes, il maintient sa demande d’un accord d’otages en échange d’un cessez-le-feu prolongé et d’une libération progressive des prisonniers en Israël. Cette stratégie s’inscrit dans le cadre d’un plan plus large visant à réapparaître comme une force dominante après les affrontements, tout en préservant son contrôle sur Rafah et en manipulant l’aide humanitaire pour consolider son pouvoir.

Les organisations internationales, bien que conscientes des implications du partenariat avec le Hamas, continuent de travailler avec lui pour fournir une aide humanitaire à la population locale. Cependant, cette coopération soulève des questions morales et politiques sur le soutien involontaire à un groupe reconnu comme terroriste.

La situation à Rafah illustre les défis complexes auxquels sont confrontées les parties prenantes internationales dans leur tentative de fournir une aide humanitaire tout en évitant de renforcer involontairement le pouvoir du Hamas.

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Asher Cohen

Sur i24 news, le général Yérushalmi soutient que dès octobre dernier, l’offensive terrestre aurait dû commencer par attaquer Rafah, plutôt qu’au nord de gaza. Or, l’article ici reconnaît combien la population gazaouie est le socle du hamas, sans lequel celui-ci ne peut plus exister. Netanyahou l’a parfaitement compris, et probablement sous l’influence de ministres d’extrême-droite, la stratégie réelle d’Israël est le déplacement forcé des populations gazaouies vers l’Égypte. C’est dans ce but que l’offensive terrestre a commencé par attaquer au nord de gaza, pour redescendre ensuite sur khan Younes, puis Rafah. Le rouleau compresseur israélien mènera ainsi les gazaouis à forcer la frontière égyptienne pour fuir la guerre. C’est la meilleure solution pour Israël, économiquement comme pour éradiquer le hamas, avec toutes les retombées sur la Judée-Samarie, C’est du haut niveau stratégique, simple à réaliser militairement, mais à faire accepter au plan politique. De nombreux dirigeants à l’international, jugent Netanyahou capable de le réaliser, et il marquera ainsi l’histoire d’Israël et du Peuple Juif.