EELV sanctionne Michèle Rivasi pour avoir comparé le pass sanitaire à l’Apartheid

L’eurodéputée Michèle Rivasi a été sanctionnée par Europe Écologie-Les Verts pour avoir comparé le pass sanitaire à l’Apartheid dans un tweet. Elle pourrait être suspendue.

L’annonce par Emmanuel Macron de l’extension du pass sanitaire n’a pas été accueillie avec joie par tous les citoyens français. Certains se sont même risqués à qualifier ces nouvelles mesures de « dictatoriales », voire à comparer la situation des non-vaccinés à celle de la population juive obligée de porter l’étoile jaune pendant la Seconde Guerre mondiale. L’eurodéputée Michèle Rivasi a quant à elle préféré le terme d’« apartheid » pour décrire la future situation du pays. « C’est l’apartheid dans le pays des droits de l’homme », a-t-elle réagi sur Twitter. Face à la polémique provoquée par l’emploi du terme d’« apartheid », l’élue Europe Écologie-Les Verts a tenté d’expliquer son propos. « Je dénonce la politique de division qu’opère Macron entre les vaccinés et les non-vaccinés. Je vous prie de m’excuser que, dans ce contexte de discrimination délibérée, mon emploi du terme apartheid ait pu choquer certains », a-t-elle déclaré, avant d’ajouter que la définition du Larousse était « pourtant sans équivoque ». L’eurodéputée a fini par supprimer le tweet en question et présenter ses excuses. « L’emploi du mot « apartheid » était maladroit. Je tiens à m’excuser d’avoir heurté la sensibilité de nombre d’entre vous. Je reste indignée des annonces du président Macron que je trouve discriminatoires envers les libertés fondamentales de mes concitoyens », a-t-elle finalement expliqué. Trop tard : le mal était déjà fait. Le parti lui a adressé « un avertissement » mardi 13 juillet, rapporte le HuffPost. Le bureau exécutif régional du parti en Rhône-Alpes décidera de potentielles sanctions dans les jours à venir. L’eurodéputée pourrait être suspendue.

« Une comparaison aussi idiote qu’indigne »

Les élus EELV n’ont pas tardé à condamner la sortie de leur collègue. Julien Bayou, qui était à la tête de la liste écologiste d’Île-de-France pour les élections régionales, a critiqué une « comparaison aussi idiote qu’indigne ». Sandra Regol, la numéro deux du parti, a quant à elle tenu à rappeler que les mots avaient « un sens » et que l’apartheid était « un régime politique de la peur, mis en place par des hommes pour tuer, torturer, dominer ». Si « la critique politique est utile quand elle est responsable, ces dérives verbales ne le sont pas. En tant qu’écologiste, on ne peut que les déplorer », a-t-elle ajouté.

Michèle Rivasi au parlement européen à Strasbourg © ISOPIX/SIPA

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