Les quelque 2000 occupants du camp situé dans les XVIIIe et XIXe arrondissements doivent être relogés, a annoncé la maire de Paris, Anne Hidalgo. Plusieurs cas de tuberculose y ont été diagnostiqués.

Des migrants attendaient depuis plus d’une heure devant ce campement de fortune. Le camp de migrants situé dans Les Jardins d’Éole, dans le nord de Paris, a été démantelé lundi peu après 7 heures. Une quarantaine de bus ont été mobilisés pour répartir les près de 2000 migrants présents dans une soixantaine de centres mobilisés en Ile-de-France. L’opération, ralentie par l’affluence des migrants, a pris fin en fin de matinée. Derrière un cordon, les CRS mobilisés se sont employés à contenir la pression des migrants qui sortaient un à un du groupe compact pour monter dans les bus. «Toutes ces personnes doivent être mises à l’abri dans des lieux d’hébergement et aller vers une demande d’asile», a déclaré la ministre du Logement, Emmanuelle Cosse, présente sur place.

Les migrants, contenus par un cordon de CRS, sont sortis un à un du groupe compact avant de monter dans les bus.

Évacué une première fois début mai, ce camp situé sur les XVIIIe et XIXe arrondissements s’est rapidement reconstitué dans la perspective d’une nouvelle mise à l’abri. «Aujourd’hui, un migrant sait que la seule option pour obtenir une mise à l’abri est de venir s’installer sur un campement dans l’attente de son démantèlement», confiait-on la semaine dernière à l’Agence France-Presse dans les couloirs de l’Hôtel de Ville. D’une cinquantaine de migrants il y a une quinzaine de jours, le camp a abrité jusqu’à 1300 personnes, dont de nombreux Afghans, Soudanais et Érythréens, selon un dernier recensement effectué dimanche. Comme régulièrement lors de ce genre d’opérations, leur nombre semblait lundi plus proche des 2000, d’après la maire de Paris, Anne Hidalgo, interrogée sur Europe 1.

En pleine crise migratoire en Europe, cette évacuation est la 23e opération du genre organisée à Paris depuis juin 2015. Et, face à la reconstitution de ce type de campements aux conditions sanitaires insalubres, Anne Hidalgo a annoncé la semaine dernière l’ouverture prochaine dans la capitale d’un campement qui sera aux normes de l’ONU sur le modèle de Grande-Synthe. «Il nous faut un camp humanitaire. On le voit très bien. Certains expliquent que le fait de créer des structures d’accueil, c’est un appel d’air qui est donné. Mais l’appel d’air est là», a-t-elle réaffirmé lundi. Selon elle, de 80 à 100 migrants arrivent chaque jour à Paris. La municipalité, qui expertise actuellement plusieurs terrains dans le nord et l’est de la capitale, réfléchit à la possibilité d’ouvrir plusieurs sites.

Le camp des Jardins d’Éole présentait des conditions sanitaires très dégradées, notamment après les pluies diluviennes de ces derniers jours. La semaine dernière, Médecins du monde a signalé six cas de tuberculose, trois suspectés et trois confirmés. Cette maladie signe de grande précarité était jusqu’à présent inconnue dans les campements parisiens. Sur place, les tentes serrées les unes contre les autres ne laissaient que peu d’espace de circulation. Une partie s’étendait au-delà de l’esplanade sur le trottoir, et plusieurs tentes se sont installées faute de mieux à même le bitume, sur la piste cyclable.

(Avec agences) Le Figaro

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André

Y’a d’la jouaaaa…