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Netanyahu-Biden: la plupart des Américains soutiennent Israël

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1 mars 2024

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Netanyahu contre Biden : la plupart des Américains soutiennent Israël

Biden a déclaré que le « gouvernement incroyablement conservateur » de l’État juif risquait de perdre son soutien international.

Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a riposté mardi soir au président américain Joe Biden pour avoir affirmé que le « gouvernement incroyablement conservateur » de l’État juif risquait de perdre son soutien international.

« Depuis le début de la guerre, j’ai mené une campagne diplomatique pour bloquer les pressions visant à mettre fin prématurément à la guerre et à obtenir un soutien fort à Israël », a déclaré Netanyahu dans un message vidéo.

« Nous avons eu un succès considérable. Aujourd’hui, un sondage Harvard-Harris a été publié et montre que 82 % du public américain soutient Israël, ce qui signifie que quatre citoyens américains sur cinq soutiennent Israël et non le Hamas », a-t-il poursuivi.

« Cela nous aidera à poursuivre la campagne jusqu’à la victoire totale », a ajouté le Premier ministre.

S’adressant à Seth Meyer dans l’émission « Late Night on Monday » de NBC , Biden a noté que la campagne des Forces de défense israéliennes contre le Hamas à Gaza a jusqu’à présent « bénéficié du soutien écrasant de la grande majorité des nations ».

Cependant, « s’il continue ainsi sans [changer] – ce gouvernement incroyablement conservateur qu’ils ont, et [le ministre de la Sécurité nationale Itamar] Ben-Gvir et d’autres, la plupart – j’ai connu tous les principaux dirigeants de la politique étrangère en Israël depuis Golda Meir… ils vont perdre le soutien du monde entier. Et ce n’est pas dans l’intérêt d’Israël », a déclaré Biden.

Le président américain a également signalé qu’un cessez-le-feu à Gaza pourrait être imminent, affirmant qu’Israël avait accepté de suspendre son offensive militaire pendant le mois sacré islamique du Ramadan, qui commence début mars.

« Il y a un processus en cours et je pense que si nous obtenons ce cessez-le-feu temporaire, nous pourrons aller dans une direction où nous pouvons changer la dynamique et avoir non pas une solution à deux États immédiatement, mais un processus pour obtenir à une solution à deux États, un processus visant à garantir la sécurité d’Israël et l’indépendance des Palestiniens », a déclaré Biden.

Cependant, le journal israélien Ynet a cité mardi matin de hauts responsables israéliens disant qu’ils ne comprenaient pas « sur quoi repose l’optimisme du président américain ».

Un porte-parole du ministère qatari des Affaires étrangères a déclaré mardi qu’il n’y avait eu aucune avancée dans les négociations, tandis que Doha était « optimiste » quant à la possibilité de parvenir à un accord même si des divergences subsistent entre les parties.

Le groupe terroriste Hamas a également pesé sur les commentaires de Biden, une source ayant déclaré à Reuters que la déclaration était prématurée et ne correspondait pas à la situation sur le terrain.

Les désaccords sur la guerre contre le Hamas poussent Biden vers une « rupture » avec Netanyahu, qui, selon lui, ne peut plus être « influencé même en privé », a rapporté le Washington Post au début du mois, citant des initiés à Washington.

Citant « 19 hauts responsables de l’administration et conseillers extérieurs », le journal a déclaré que la frustration croissante de Biden à l’égard de Netanyahu a conduit certains collaborateurs de la Maison Blanche à suggérer que le président intensifie ses critiques publiques à l’égard de l’opération de Tsahal à Gaza.

Le Wall Street Journal a rapporté le 1er février que Biden était frustré par le nombre de victimes à Gaza, le déplacement des civils de leurs foyers « et l’absence de feuille de route pour mettre fin aux combats ».

Le 11 février, un haut responsable de l’administration Biden a déclaré à NBC News qu’« il existe un fossé croissant entre les États-Unis et Israël », en particulier à propos de l’offensive imminente de Tsahal à Rafah .

Politico a rapporté que Biden était « profondément méfiant » à l’égard du dirigeant israélien et avait déclaré en privé que Netanyahu était un « méchant ».