Un voyage sans impact : la délégation israélienne à Doha envoyée pour la forme
Alors que les négociations pour la libération des otages de Gaza devaient entrer dans une nouvelle phase, la délégation israélienne envoyée à Doha ce week-end n’a reçu aucun mandat pour discuter concrètement de la suite des pourparlers. Il s’agit d’un « voyage d’échauffement symbolique », selon de hauts responsables israéliens, plus destiné à répondre aux exigences américaines qu’à faire avancer les discussions.
Une initiative dictée par Washington
Benjamin Netanyahu a retardé l’envoi de l’équipe de négociation jusqu’à ce qu’il ait rencontré le président américain Donald Trump. Sous pression, il a finalement accepté d’envoyer une délégation au Qatar, bien que celle-ci n’ait qu’un rôle purement technique. Un responsable israélien a déclaré que ce déplacement servait uniquement à « faire le spectacle », répondant ainsi à une demande de Trump.
Le cabinet de sécurité israélien ne se réunira que lundi pour débattre du cadre réel des négociations et définir une stratégie. Jusque-là, aucune discussion substantielle sur la seconde phase de l’accord ne pourra avoir lieu, retardant d’autant la restitution des otages.
Un retard qui indigne les familles des otages
Ce manque d’empressement a suscité une vive indignation parmi les familles des captifs. Le Forum des otages et des familles disparues a exprimé son incompréhension face à l’absence de réaction immédiate du gouvernement israélien. « Comment est-il possible que, malgré les images terrifiantes des otages affaiblis et humiliés, le cabinet ne se réunisse pas sans attendre ? » ont-ils protesté.
Une mère d’otage a publiquement accusé Netanyahu de « torpiller un accord qui pourrait mettre fin à cet enfer » alors qu’il était encore à Washington au moment de la libération de trois captifs. Selon certaines sources, les services de sécurité israéliens ont tenté en vain de le contacter pendant des heures pour obtenir des directives.
Une opposition politique qui s’impatiente
L’opposition, emmenée par Yaïr Lapid, appelle à accorder à la délégation israélienne « toute autorité pour conclure un accord sans retard ni étapes inutiles ». Pourtant, l’absence de mandat clair et l’attitude de certains membres du gouvernement, comme Itamar Ben-Gvir, qui a affirmé avoir déjà bloqué plusieurs accords, ne laissent pas entrevoir d’avancée rapide.
La crise des otages demeure un sujet hautement sensible, où les enjeux diplomatiques et intérieurs se mêlent. La pression des familles, de l’opinion publique et de la communauté internationale pousse Netanyahu dans une impasse où chaque retard complique encore un peu plus la recherche d’une issue acceptable.
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