250 disparus dans une nouvelle avalanche

« Une avalanche est survenue aujourd’hui dans l’après-midi à Ghodatabela, une zone se situant sur le trek connu de Langtang », selon un responsable local.

Sauveteurs au camp de base de l'Everest après une avalanche, le 25 avril (photo d'illustration).Sauveteurs au camp de base de l’Everest après une avalanche, le 25 avril (photo d’illustration). © ROBERTO SCHMIDT / AFP

Quelque 250 personnes sont portées disparues après une avalanche survenue mardi dans une région du Népal proche de l’épicentre du récent séisme meurtrier et se trouvant sur un parcours de trekking connu, a indiqué un responsable local.

« Une avalanche est survenue aujourd’hui dans l’après-midi à Ghodatabela, une zone se situant sur le trek connu de Langtang », a dit ce responsable, Uddav Prasad Bhattarai. « Il est difficile de donner le nombre exact de disparus, mais ils pourraient être 250, selon une première estimation. » Des touristes étrangers pourraient se trouver parmi les personnes disparues, mais la zone est difficile d’accès et les communications compliquées, a ajouté ce responsable. Les opérations de secours ont commencé, mais sont freinées par le mauvais temps, selon Uddav Prasad Bhattarai.

 

Dans le cadre de l’aide apportée par Israël aux sinistrés du Népal, les secouristes de la Défense passive de Tsahal ont emporté de quoi construire un hôpital de campagne. Israël est devenu spécialisé dans ce domaine et a eu maintes fois l’occasion de prêter main forte dans différents pays lors de catastrophes naturelles. Dans de telles situations, les structures locales et notamment hospitalières sont débordées.

Cet hôpital de campagne a été dressé non loin de l’hôpital militaire de Katmandou et fournira des soins à environ deux cents personnes par jour. L’hôpital israélien fonctionne par ses propres moyens, notamment grâce aux cinquante tonnes de matériel médical acheminées depuis Israël. L’équipe médicale est composée de cent vingt cinq médecins et infirmières.

Comme le craignaient les autorités du fait des difficultés de communication, le bilan humain du tremblement de terre d’une magnitude 7,8 qui a frappé le Népal ne cesse d’augmenter : les nouveaux chiffres parlent désormais d’au moins 5 000 morts et 7 900 blessés. À Katmandou même, joyau architectural classé au patrimoine mondial de l’Unesco, les dégâts filmés depuis un drone sont éloquents : nombre de bâtiments antiques n’ont pas résisté au séisme et à ses répliques. Des répliques qui amènent la population à dormir dans les rues, par prudence, ou parce que leur maison a d’ores et déjà été détruite. Cette vidéo filmée depuis un drone a été prise par Kishor Rana, qui l’a chargée sur sa page Facebook, avant qu’elle ne fasse le tour du monde en quelques heures.

6,6 millions de personnes affectées par le séisme

Selon la Fédération internationale de la Croix-Rouge (FICR), entre 4,6 et 6,6 millions de personnes vivant dans un rayon de 100 kilomètres autour de l’épicentre du séisme ont été affectées. Pour répondre aux besoins des personnes affectées par le séisme, « cela va être une opération importante, massive », a déclaré une porte-parole du Programme alimentaire mondial (PAM), Élisabeth Byrs, à Genève. Un premier avion de l’ONU chargé d’aide alimentaire devait arriver ce mardi. « On mobilise tous nos stocks de nourriture dans la région », a-t-elle ajouté. Dimanche, les équipes spécialisées du PAM – dont des logisticiens et experts en téléphonie – sont arrivées à Katmandou pour évaluer les besoins. Un appel de fonds est en train d’être mis en place par l’ONU, tandis que les experts en imagerie satellite du PAM évaluent le nombre de personnes affectées par le séisme. En attendant, l’OMS a distribué des fournitures médicales pour couvrir les besoins de quelque 80 000 personnes pendant trois mois. D’autres kits médicaux sont en train d’être acheminés. De son côté, le Haut-Commissariat de l’ONU pour les réfugiés (HCR) envoie pour l’instant 19 000 bâches en plastique et 8 000 lampes solaires.

Les nuits sont longues à Katmandou dévastée par le séisme. Les habitants, contraints de dormir dehors, se sentent abandonnés par les autorités. 

De l'eau est distribuée dans un camp à Katmandou le 28 avril.
De l’eau est distribuée dans un camp à Katmandou le 28 avril. © Prakash Singh/AFP

Israël au Népal : rencontre avec un secouriste du Magen David Adom

 

Le Magen David Adom au Népal - Crédit photo : MDA

Après le séisme de magnitude 7,8 qui a frappé le Népal samedi, Israël s’est immédiatement mobilisé pour venir en aide aux sinistrés et secourir ses ressortissants. Une équipe du Magen David Adom (Mada) est arrivée à Katmandou 24 heures après le drame et s’est immédiatement mise au travail. Israpresse s’est entretenu mardi après-midi avec le secouriste de Mada Ilan Klein, en direct du Népal.

Israpresse : Quel est votre sentiment général après avoir quitté votre famille pour aller à l’autre bout du monde aider des gens que vous ne connaissez pas ?

Ilan Klein : Il y a eu une catastrophe au Népal et ce n’est pas facile d’être témoins de tels drames. En tant que secouristes du Magen David Adom et représentants de l’État d’Israël, sous sommes allés sur place pour repérer les Israéliens, les aider et leur faire savoir que partout dans le monde, quand ils en ont besoin, l’État d’Israël et le Magen David Adom sont là pour eux. Et d’autre part, nous sommes là aussi pour la population locale. Dès qu’il y a des catastrophes de ce genre, en tant que secouristes du Mada, nous sommes sur place pour aider, soutenir et octroyer une aide médicale.

Israpresse : Qu’est-ce qui vous a le plus marqué depuis que vous êtes arrivé ?

IK : Nous sommes arrivés là-bas 24 heures après le tremblement de terre et ce que nous avons vu sur place n’était pas facile : il y avait des bâtiments effondrés, des blessés, beaucoup de gens qui dormaient à l’extérieur des habitations. En tant que secouriste paramédical, j’ai déjà vu des catastrophes. J’ai passé aussi un mois à Haïti en 2010, après le tremblement de terre. Mais ce n’est jamais facile à voir. On n’avait pas beaucoup de temps pour comprendre ce qui se passait. Nous devions agir le plus vite possible et le plus efficacement possible.

Il fallait retrouver des Israéliens et octroyer une aide médicale. Hier, j’ai passé toute la journée à l’hôpital militaire de Katmandou pour aider les médecins népalais à soigner les blessés. Il y en avait des centaines. Ce n’est pas facile, mais on est là pour ça.

En tant que secouristes du Mada et représentants de l’État d’Israël, nous sommes sur place pour aider les Népalais et faire savoir aux Israéliens que partout dans le monde, quand ils en ont besoin, nous sommes là pour eux.

Israpresse : Qu’avez-vous réussi à faire depuis que vous êtes arrivés sur place ?

IK : Nous avons mis en place deux équipes. L’une chargée des centaines d’Israéliens qui étaient au Népal. L’autre qui a pris contact avec le principal hôpital de Katmandou et a commencé à aider les médecins sur place. Il y a beaucoup de blessures que l’on trouve en général après des tremblements de terre : des jambes ou des bras cassés, etc. Après une journée d’aide sur place, une équipe est restée à l’hôpital et une autre a pris en charge les Israéliens, parmi eux 18 bébés âgés d’une semaine et les a raccompagnés en Israël.

Israpresse : Pourquoi Israël est-il toujours le premier sur place lorsqu’il y a des catastrophes ?

IK : Je crois que c’est très important pour Israël d’offrir son aide et son soutien dans des catastrophes nationales, car on fait partie de ce monde. Et si, à Dieu ne plaise, s’il y a un jour une catastrophe ici, nous savons que le monde aussi viendra nous aider. Pourquoi sommes-nous les premiers ? Je crois que c’est parce que nous sommes Israéliens ! Les Israéliens font les choses très vite, très efficacement. Au vu de la grandeur du pays et à ses capacités, c’est une réalisation. Je peux vous dire que notre équipe du Magen David Adom est arrivée en 24 heures et ensuite, il y a eu la délégation du ministère des Affaires étrangères et de Tsahal qui est arrivée hier soir. C’est une grande force. Je crois que du point de vue international, les autres équipes du monde vont véritablement commencer à être opérationnelles sur place demain, parce que les procédures dans les autres pays sont beaucoup plus longues. Israël était là-bas très vite et a octroyé une aide et un soutien médical très rapidement.

Propos recueillis par Yaël Ancri


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