Turkish President Recep Tayyip Erdogan waves to the crowd following a funeral service for a victim of the thwarted coup in Istanbul, Turkey, July 17, 2016. REUTERS/Alkis Konstantinidis

Le dirigeant turc rentrait à Istanbul le vendredi soir après un séjour dans la station balnéaire de Marmaris peu après le lancement de la tentative de putsch, initiée par une faction de l’armé. Ils s’étaient emparés d’un pont sur le Bosphore, avaient essayé de prendre le contrôle de l’aéroport principal d’Istanbul et  envoyé des chars au Parlement d’Ankara.

« Au moins deux F-16 ont pris en chasse l’avion à bord duquel se trouvait Erdogan alors qu’il était en altitude en route vers Istanbul. Ils ont bloqué les radars sur son avion et des deux autres F-16 de son escorte », a déclaré un ancien officier militaire à Reuters, au fait des événements.

«Pourquoi ils n’ont pas tiré est un mystère, » a-t-il dit.

Un haut fonctionnaire turc a confirmé à Reuters que le jet d’Erdogan avait été harcelé pendant son vol depuis l’aéroport qui dessert Marmaris par deux F-16s réquisitionnés par les putschistes, mais qu’il avait réussi à atteindre Istanbul en toute sécurité.

Un deuxième haut fonctionnaire a également déclaré que l’avion présidentiel avait été «en difficulté dans les  airs », mais sans donner de détail.

Les rapports de vol ont montré qu’un avion de type Gulfstream IV, un jet d’affaires appartenant au gouvernement turc, a décolé de l’aéroport de Dalaman, qui est environ à une heure un quart de Marmaris, à environ 2240 GMT le vendredi.

Plus tard, il tournait en rond au-dessus d’Istanbul, tandis que selon un témoin qui s’est confié à Reuters ont entendait encore des rafales de tirs à l’aéroport, avant de finalement atterrir.

Le putsch aérien semble être parti de la base aérienne Akinci à environ 50 km au nord-ouest d’Ankara, avec au moins 15 pilotes d’impliqués sous les ordres d’un commandant putschiste selon l’ancien officier militaire.

Le chef des forces armées, Hulusi Akar, a été pris en otage à la base lors de la tentative de coup d’Etat, mais a finalement été secouru. Les Jets de Akinci pilotés par les rebelles ont survolé Istanbul et Ankara à plusieurs reprises pendant le chaos du vendredi soir, brisant des fenêtres et terrifiant des civils avec des bangs soniques.

Des avions de chasse qui ont décollent d’une autre base aérienne à Eskisehir, à l’ouest d’Ankara, ont été lancé pour bombarder Akinci et essayer d’arrêter les rebelles. Cependant, les avions  putschistes ont pu continuer à voler toute la nuit et ont été ravitaillés en vol par un avion-citerne  réquisitionné, a déclaré un fonctionnaire de haut rang.

L’avion-citerne a été pris à la base aérienne d’Incirlik dans le sud de la Turquie, qui est utilisée par la coalition américaine pour bombarder l’État islamique en Syrie et en Irak. Le commandant de Incirlik a été arrêté dimanche pour complicité, a indiqué le responsable.

La raison pour laquelle les putschistes de l’air ont échoué et n’ont pas abattu l’avion de Erdogan reste un mystère.

Reuters

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