Pourquoi Mark Zuckerberg menace-t-il de fermer Facebook et Instagram dans toute l’Europe?

Les lois adoptées par l’Europe en matière de transfert de données (« Privacy Shield », soit un « bouclier de la vie privée ») sont beaucoup plus strictes que celles en vigueur aux Etats-Unis. Ce que n’apprécie pas le géant des réseaux sociaux.

Il s’agit sans doute d’un coup de bluff, mais l’info, sur le papier, est fracassante. Plusieurs médias anglophones ont rapporté ce week-end des propos du patron de Facebook et de ses équipes (devenue récemment l’entité Meta), Mark Zuckerberg, qui menacerait de fermer l’application en Europe (ou a minima quelques services) si jamais les entreprises n’étaient plus autorisées à transférer des données d’utilisateurs européens vers les États-Unis. Une décision qui concernerait également Instagram.

En mettant la pression sur l’Europe, le fondateur et patron de Meta (qui aurait perdu près de 4 millions d’utilisateurs au dernier trimestre 2021) veut s’assurer que les revenus publicitaires ne vont pas fondre comme neige au soleil.

« Dans son dernier rapport remis à la Securities and Exchange Commission, l’équivalent de l’autorité des marchés financiers aux États-Unis, le groupe Meta prévient qu’il pourrait ne plus être en mesure d’offrir ses ‘produits et services les plus importants’ aux utilisateurs européens », résume le site spécialisé dans la tech Clubic. Mais pourquoi?

Des garanties insuffisantes, selon l’Union Européenne

C’est que les lois adoptées par l’Europe en matière de transfert de données (« Privacy Shield », soit un « bouclier de la vie privée ») sont beaucoup plus strictes que celles en vigueur aux Etats-Unis, « alors que le partage de données est crucial pour son modèle économique, pour fournir ses services et optimiser la publicité ciblée pour ses annonceurs ».

Les entreprises qui collectent et stockent des données d’utilisateurs doivent normalement donner des garanties supplémentaires pour s’aligner avec la protection de l’Espace économique européen. Ce dernier considère que Facebook, Instagram, WhatsApp, et tous les produits de Meta (et d’autres Gafam) n’offrent pas un niveau de sécurité suffisant sur ses serveurs, basés aux Etats-Unis.

Des reproches qui ne plaisent pas aux instances de Meta. Pourtant, même « l’Irlande [réputée pour sa flexibilité et son taux de taxes très bas, attirant les géants américains de la tech] rendra dans les prochaines semaines une décision qui pourrait bien faire jurisprudence au sein de l’Union européenne, alors que la CNIL locale avait rendu un avis préliminaire dans lequel elle indiquait que les CCT [les conditions d’utilisation] de Facebook étaient contraires au Règlement Général sur la Protection des Données. »

Si son marché européen est trop important pour que Meta se permette de le perdre, particulièrement après avoir chuté en Bourse ces derniers mois, chacun montre les muscles afin de voir qui lâchera du lest le premier, entre l’Europe et la start-up devenue une puissante multinationale.

La rédaction www.nicematin.com
Le patron de Meta, Mark Zuckerberg. Photo AFP

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LE CHAT DORT

CE SERAIT RENDRE UN IMMENSE SERVICE A L HUMANITE QUE DE VIRER CETTE MERDE