Forces Spéciales saoudiennes « Tigre » à l’exercice. 

Trump fait entrer les forces arabes en Syrie contre l’Iran avant le retrait américain. Des officiers égyptiens et des Emirats Arabes Unis sur les lieux

 

Quand les sénateurs Macro Rubio et Lindsay Graham ont déclaré lundi 31 décembre : « Je pense que nous ralentissons les choses [le processus de retrait de Syrie] de façon intelligente », ils ont confirmé le rapport de DEBKAfile du 22 décembre : « Les troupes américaines quitteront l’est et le nord de la Syrie, mais l’Amérique n’abandonne pas cette partie du pays et continuera à maintenir sa présence après le retrait ». Lundi, le sénateur républicain Graham, qui a, auparavant, vivement critiqué le président Donald Trump pour le retrait des troupes, l’a qualifié de » grave erreur qui redouble celles d’Obama « , a déclaré : « Le président m’a assuré qu’il vérifiera que le travail a bien été fait. »

Nos sources peuvent maintenant révéler la nature de cette présence et le processus en cours pour le retrait progressif des États-Unis. Ces derniers jours, des officiers militaires égyptiens et des Emirats Arabes Unis ont visité la ville contestée de Manbij, dans le nord de la Syrie. Ils ont fait le tour de la ville et de sa périphérie, ont vérifié l’emplacement des positions des milices américaines et kurdes du YPG, et ont pris des notes sur la manière de déployer leurs propres troupes en remplacement. Du côté diplomatique, la Maison Blanche est en conversation continue avec le prince héritier des Emirats Arabes Unis Cheikh Muhammed Bin Ziyad (MbZ) et le président égyptien Abdel-Fatteh El-Sisi. L’accord proposé par Trump, c’est qu’ils reprennent les positions américaines à Manbij, derrière lesquelles les Kurdes ont cherché à se protéger contre une invasion turque, et une couverture aérienne américaine sera assurée contre les attaques russes, syriennes ou turques.

Comme l’a noté DEBKAfile, le président égyptien, au cours de ses quatre années au pouvoir, a été le seul dirigeant arabe à être toujours aux côtés de Bashar Assad contre l’insurrection cherchant à renverser son régime.

Assad peut donc accepter la présence d’un détachement des forces égyptiennes à Manbij tant que des officiers syriens sont attachés à ces unités. Le président syrien serait probablement également favorable à une présence militaire des EAU. Non seulement l’émirat a été le premier pays arabe à rouvrir son ambassade à Damas après de longues années de boycott arabe, mais contrairement à la plupart de ses collègues de la Ligue arabe, les Émirats arabes unis peuvent se permettre de contribuer financièrement à la tâche de reconstruction colossale nécessaire pour remettre sur pieds ce pays dévasté par la guerre.

L’approbation des forces égypto-émiraties à Manbij donnerait le coup d’envoi à des forces mixtes arabes dans d’autres régions de la Syrie, y compris à la frontière avec l’Iraq. Si les plans de l’administration Trump arrivent à maturité, des pays comme l’Arabie saoudite, le Maroc et la Tunisie (on évoque aussi l’Algérie -mais c'(est un allié de l’Iran) pourraient envoyer des troupes pour repousser la présence militaire iranienne hors des zones clés où elles se sont installées.

Après avoir été informé de ce plan par le président, le sénateur Graham a commenté cette évolution avec satisfaction : «Je pense que nous sommes dans une situation de pause et que nous réévaluons le meilleur moyen de réaliser l’objectif du président consistant à faire payer davantage à d’autres qu’à l’Amérique et ainsi répartir le fardeau »

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Adaptation : Marc Brzustowski

Trump phases Arab forces into Syria vs Iran ahead of US pullout. Egyptian/UAE officers on the scene

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