Commémoration des 80 ans de la rafle de la rue Sainte-Catherine à Lyon

HISTOIRE Ce dimanche, la ville de Lyon commémorait le 80e anniversaire de la rafle de la rue Sainte-Catherine durant laquelle 86 Juifs ont arrêtés pendant la Seconde Guerre mondiale

L'opération avait été orchestrée par la Gestapo dirigée par Klaus Barbie, ici en 1987 lors de son procès L’opération avait été orchestrée par la Gestapo dirigée par Klaus Barbie, ici en 1987 lors de son procès — AFP

Ce dimanche s’est déroulée à Lyon une cérémonie de commémoration du 80e anniversaire de la rafle de la rue Sainte-Catherine, survenue le 9 février 1943 sur ordre de Klaus Barbie. Ce jour-là, 86 Juifs ont été arrêtés par la Gestapo au siège de la Fédération des sociétés juives de France et du comité́ d’assistance aux réfugiés, réunis au sein de l’Union générale des israélites de France. Sur les 86 personnes raflées, 80 ont été déportées. Cette rafle fait partie des faits retenus contre Klaus Barbie lors de son procès en 1987.

Lors de cette cérémonie commémorative, le maire de Lyon est revenu dès le début de dans son discours sur les récentes tensions entre la ville et la communauté juive lyonnaise. A la fin du mois de janvier, face au tollé suscité par cet événement, le maire de Lyon avait en effet fini par annuler une table ronde à laquelle devait participer l’avocat franco-palestinien Salah Hamouri.

« Je n’ignore pas que cette commémoration, déjà bouleversante par essence, se trouve aujourd’hui insérée dans un contexte de forte émotion, avivée au cours de ces dernières semaines, a reconnu Grégory Doucet. J’ai écouté les représentants de la communauté juive. Discuté et pris en compte les messages qui m’étaient adressés. Entendu les alarmes, l’incompréhension et la colère suscitées par l’initiative que j’avais prise et que vous connaissez. Cette initiative, comme vous le savez, j’ai choisi de l’annuler. Pour ne pas prendre le risque d’altérer notre entente. »

L'assemblée réunie devant le 12 rue Sainte-Catherine à Lyon.
L’assemblée réunie devant le 12 rue Sainte-Catherine à Lyon. • © Francetv
Toujours dans le souci du devoir de mémoire, un appel à projets, soutenu par la Ville et la Métropole, a été lancé mi-janvier pour édifier un mémorial de la Shoah place Carnot (Lyon 2è). Ce mémorial devrait voir le jour avant fin 2025.
JForum avec www.20minutes.fr et  www.lyoncapitale.fr
Plaque commémorative en la mémoire de la rafle de la rue Sainte-Catherine

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andre

A yacotito. Je suis totalement de votre avis, avec cependant la reserve suivante. Il reste mal vu aujourd’hui (jusqu’a quand ?)
de se moquer des victimes de la Shoah, et c’est peut-etre le seul frein qui existe encore a l’antisemitisme (« nouveau »: vraiment ?) qui envahit la planete, via la « Communaute internationale » (sic), la presse, les organisations de gauche et celles bien-pensantes, les colonies arabes dans les pays d’occident, certains groupes noirs, l’essentiel des groupes feministes, … pour les associations cyclistes, je ne sais pas.

yacotito

Arrêtons la comédie: honorer les morts et ne pas en tenir compte pour les vivants, cela devient lassant. Cela me fait penser à l’horrible dicton: le bon indien c’est l’indien mort