L’opération à Jénine et les condamnations internationales

Freddy Eytan

Le Secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dénoncé « l’usage excessif de la force israélienne » lors de la dernière opération de Tsahal à Jénine. Une journaliste de la BBC ose dire : « L’armée israélienne parle d’une opération militaire, mais nous savons que des jeunes ont été tués. Est-ce vraiment le but recherché par l’armée, tuer des personnes âgées de 16 à 18 ans ? » L’union européenne et de nombreux commentateurs utilisent aussi le terme « proportionnalité », une interprétation simpliste et absurde, qui rappelle les opérations à Gaza : « si le Hamas vous lance des roquettes » disent-ils : « eh bien, riposter par des roquettes. « 

Des institutions internationales et des journalistes ignorent complètement la réalité sur le terrain. Le camp de Jénine compte 22 000 réfugiés palestiniens entassés sur un minuscule territoire de 420 m2. Depuis 1953 à ce jour, ni les Jordaniens qui administraient à l’époque la région, ni l’Autorité palestinienne aujourd’hui, n’ont amélioré le sort lamentable des réfugiés de ce camp. Depuis le début de l’année 2023, les auteurs des cinquante attentats terroristes perpétrés contre des Israéliens sont des résidents du camp de Jénine. Soulignons aussi que plus de 65 000 palestiniens de Cisjordanie travaillent quotidiennement en Israël et 15 000 dans les implantations juives.

(Tsahal)

L’hypocrisie et la mauvaise foi des hommes politiques, non plus, ne datent pas d’aujourd’hui. Elles nous poursuivent depuis plusieurs décennies. Dans les reportages et commentaires nous seront toujours présentés comme des agresseurs « assoiffés de sang » et des « occupants et colons » tandis que les jeunes palestiniens innocents sont des combattants en faveur de la liberté, de la paix et la coexistence. Les vérités historiques et le combat d’un Etat démocratique contre le terrorisme sont négligées et ne comptent guère dans les analyses et commentaires. On rabâche les mêmes arguments et slogans. Cela devient vraiment ridicule, ennuyeux et pathétique.

Combien de fois allons-nous expliquer que Tsahal n’a pas pour politique de viser délibérément des civils ou des biens civils et fait tout son possible pour avertir avant chaque frappe imminente qui pourrait mettre en danger la population civile.

(Tsahal)

Comment ignorer que le Hamas et le Jihad islamique utilisent des enfants non seulement comme bouclier humain mais ils les entrainent pour commettre justement des actes terroristes ? Qu’ils utilisent des mosquées, des hôpitaux, des écoles et des appartements privés pour installés des armes, des explosifs et des munitions comme plates-formes de tir et de lancements de roquettes.

Que les tunnels tactiques du Hamas sont construits sous des zones civiles, des hôpitaux, des bâtiments publics et des routes urbaines. Ne sont-ils plus des crimes de guerre et de graves violations du droit international humanitaire ?

Le stockage de caches d’armes sous des mosquées et des roquettes retrouvées dans une école de l’UNRWA à Djénine, un établissement financé par l’Union européenne, ne sont-ils pas des exemples typiques et criminels ?

Rappelons une fois encore que le Droit international reconnaît le droit d’Israël à se défendre, tel qu’énoncé dans la Charte des Nations Unies ou par le droit coutumier international de légitime défense.

Les actions d’Israël en matière d’autodéfense sont dirigées vers un objectif stratégique et tactique : déjouer des attentats, intercepter et arrêter les tirs aveugles de roquettes et missiles, détruire des tunnels utilisés pour commettre des actes criminels contre la population civile israélienne. Il n’existe aucun plan ni aucune stratégie pour punir collectivement des palestiniens. On se demande d’ailleurs pourquoi sont-ils toujours installés depuis 1948 dans un camp des réfugiés de Djénine ou ailleurs ? Jusqu’à quand leurs chefs souhaitent-ils éterniser leur détresse ? Obtenir encore et encore de l’aide humanitaire de l’ONU ? Accepter des sommes faramineuses des pays arabes et de l’Union européenne ? Nous savons parfaitement que la majorité des dons est utilisée pour des fins militaires, des actes terroristes. Une partie des donc est également versée dans des comptes bancaires privés, les caisses noires retrouvées chez des proches du pouvoir sont nombreuses.

C’est bien aussi le Hamas et le Jihad islamique, ces groupes terroristes encouragés et financés par l’Iran, qui devront être mis sur la sellette dans l’opinion mondiale. C’est bien eux qui devront faire l’objet d’indignation de la part des associations et ONG des droits de l’Homme. Elles accusent toujours Israël de mener une guerre disproportionnée, tout en restant indifférentes aux abus horribles perpétrés par le Hamas contre son propre peuple. Condamner Israël en ignorant les crimes de guerre et les crimes contre l’Humanité commis par le Hamas équivaut à encourager le terrorisme.

Aucune guerre n’est parfaite, elles sont toujours sales et laides. Mais la perversion de la vérité est cependant dangereuse. Il serait facile de répertorier ici les dommages collatéraux causés par une coalition occidentale dans ses combats au Kosovo, en Irak, en Libye, en Afghanistan, et dans d’autres lieux éloignés, où des milliers de civils innocents furent victimes de dommages collatéraux, où des écoles et des hôpitaux ont été détruits par inadvertance.

Le combat contre le Hamas doit être mené par la force militaire mais il est aussi important de le rendre responsable de ses crimes de guerre, de ses crimes contre l’Humanité. C’est ainsi qu’on pourra amorcer un processus libre et démocratique qui permettra aux palestiniens de Cisjordanie et de Gaza de choisir un avenir meilleur.

L’armée israélienne n’a jamais été insensible à la détresse des Palestiniens ni à leurs besoins humanitaires. Tsahal est une armée qui fonctionne selon un code de conduite et une moralité exemplaires face à une organisation terroriste immorale cherchant à mettre en danger des civils israéliens et palestiniens. Cette attitude de l’armée israélienne est appréciée par des officiers américains et britanniques ayant connu auparavant toutes les manipulations des terroristes durant les autres théâtres de guerre comme en Irak ou en Afghanistan.

Hélas, la dernière bataille de Tsahal à Jénine n’est pas la dernière dans le combat inlassable contre le terrorisme islamique sponsorisé par les ayatollahs d’Iran et les Pasdarans. Le combat se poursuivra avec force et sans pitié pour assurer la sécurité des citoyens israéliens, Juifs et Arabes. Pour atteindre ce noble objectif les soldats de Tsahal risquent quotidiennement leur vie. Lors de la précédente opération à Jénine, en 2002, 23 soldats ont été tués et une soixantaine de blessés. Le combat contre le terrorisme n’est pas encore achevé.

Pour l’heure, il n’existe hélas aucune alternative, aucune alternance. La situation actuelle est dangereuse car le vieux Mahmoud Abbas demeure impuissant et scotché toujours au pouvoir, tandis que chez nous, une coalition israélienne s’acharne à appliquer des réformes, coûte que coûte, face à une opposition déchaînée et capricieuse.

Ce manège irresponsable qui dure depuis plusieurs mois doit cesser immédiatement. Peu importe les condamnations internationales car c’est bien l’avenir de notre pays qui est en jeu.

JForum avec Freddy Eytan jcpa-lecape.org

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Jg

Travailler a l onul est la meilleur planque !

Chesnel

Guterres ferait mieux de s’occuper à démanteler la corruption au sein de son organisation.