Vendredi, le ministre français des Affaires étrangères, Jean-Yves Le Drian, de Beyrouth, a menacé d’imposer de nouvelles sanctions aux hauts responsables du gouvernement libanais pour empêcher un « suicide général », les parties concernées n’ayant pas réussi à former un gouvernement qui entreprendrait des réformes radicales pour mettre fin à la prolongation de la crise économique. s’effondrer.

« Il est vraiment urgent de trouver un moyen de sortir de l’impasse politique actuelle », a déclaré Darian aux journalistes dans ses déclarations au lendemain d’une série de réunions qu’il a tenues à Beyrouth, principalement avec le président de la république, le président du parlement et le premier ministre. .

Il estime que « à ce jour, les acteurs politiques n’ont pas été tenus pour responsables et n’ont pas commencé à travailler sérieusement pour que le pays se rétablisse rapidement », avertissant que « à moins qu’ils n’agissent maintenant de manière responsable … ils doivent supporter les conséquences de cet échec ».

Pendant des mois, la France a mené la pression internationale pour former un gouvernement de technocrates, qui n’a pas porté ses fruits en raison de désaccords politiques et de désaccords sur la division du pouvoir. Vendredi, Darian a accusé de hauts responsables de «conduire le pays à mort». « Je suis ici spécifiquement pour empêcher ce type de suicide général, qui est organisé par certains hauts fonctionnaires du gouvernement », a-t-il déclaré.

Dans une tentative d’augmenter la pression sur l’échelon politique, la France a imposé le mois dernier des restrictions à l’entrée de hauts responsables libanais, qu’elle considère comme responsables de l’impasse politique et de la corruption. L’identité des chiffres ou les restrictions imposées par la France n’ont pas encore été révélées.

La Darian a menacé que si l’impasse persistait, il serait peut-être possible de « resserrer ou d’étendre ces mesures » pour influencer d’autres facteurs, sans mentionner leurs noms. « Il peut être ajouté avec les outils de pression dont dispose l’UE », a-t-il déclaré.

Le ministre français a souligné que « les responsables libanais doivent décider s’ils veulent sortir de l’impasse dans laquelle ils se trouvent ».

La communauté internationale a exigé que le Liban, surtout depuis le bombardement du port de Beyrouth mercredi août, entreprenne des réformes urgentes pour obtenir le soutien financier nécessaire pour le sortir du cycle d’effondrement économique dont il a souffert pendant plus de un an et demi.

Cependant, environ neuf mois après la démission du gouvernement de Hassan Diab suite à l’explosion du port, et malgré le poids de l’effondrement économique et de la pression internationale, le Premier ministre désigné Saad Hariri n’a pas réussi à former un gouvernement en raison d’un conflit de «quotas» avec le Mouvement patriotique libre dirigé par le président libanais Michel Liban.

Il faut parfois au gouvernement des mois pour se lever en raison de désaccords politiques et de désaccords sur la répartition des positions de pouvoir entre les partis. Mais l’effondrement économique exacerbé par l’explosion du port et la lutte contre le virus Corona sont des facteurs qui ne permettent pas de retarder davantage.

Le président français Emmanuel Macron s’est rendu au Liban à deux reprises depuis l’explosion du port et a réitéré les demandes des forces politiques de former un gouvernement pour mener à bien la réforme. En septembre, il a annoncé une initiative dont il a déclaré que toutes les forces politiques avaient accepté et décidé de former le gouvernement dans un délai de deux semaines.

 07/05/2021  Nziv