Lettre ouverte au curé de Ramallah qui soutient le BDS et proscrit les contacts avec «le Juif»

Dans une interview complaisante au « Monde des Religions », le père Jamal Khader accuse les Israéliens de tous les maux et juge « indispensable » la campagne de boycott contre l’Etat juif. Voici notre réponse.

Monsieur le curé,

Nous avons lu avec attention votre interview dans « Le Monde des Religions » et permettez-nous de vous dire qu’elle nous a un peu chagriné.

Certes, vous y évoquez les « valeurs de l’évangile » et les « espoirs de paix ». L’interview est accompagnée d’une belle photo de votre visage souriant et affable. Vous vous présentez au lecteur comme un homme de dialogue et de paix et, sur ce registre force est de constater que « Le Monde des Religions » vous fait la part belle.

Avec les bons sentiments que vous invoquez et votre sourire amical, on vous donnerait presque le bon dieu sans confession.

Mais dans le beau conte de Noël que vous tentez de raconter à vos lecteurs il y a un vilain méchant : Israël, rendu coupable de tous les malheurs de la région.

Si « l’espoir s’effrite » – dites-vous – c’est bien sûr à cause de « la politique israélienne de colonisation ».

Le terrorisme, la violence islamiste (dont pourtant les chrétiens sont largement victimes dans le monde arabe) ? Vous ne les  voyez pas. Vous n’en parlez pas.

Vous préférez dresser un tableau idyllique, déconnecté des réalités, de la société palestinienne.

Pour vousmonsieur le curé de Ramallah, tout semble aller pour le mieux dans une Palestine dominée par les islamistes.

Entre les chrétiens et les musulmans, vous nous rejouez « Embrassons-nous Folleville ! ».

Avec les musulmans, majoritaires en Palestine, nous partageons tout sauf la religion : la même culture, la même langue, les mêmes coutumes, la même vie sociale, les mêmes difficultés. Ce sont mes voisins, mes anciens élèves, mes collègues. Face au développement du fondamentalisme au Moyen-Orient, les musulmans partagent la même préoccupation pour la diversité et l’héritage palestinien.

Mais de quel « fondamentalisme », mon père, semblez-vous craindre « le développement » ? Des passages de votre interview auraient-ils été censurés par « Le Monde des Religions » ? Je m’étonne, je lis et je relis : je ne trouve aucune allusion au Hamas ou au Jihad islamique. A vous lire, c’est bien le fondamentalisme juif qui constituerait une menace :

Au départ, le conflit était politique : les juifs voulaient un État pour eux. Désormais, il y a des revendications exclusives et dangereuses de la terre au nom de Dieu. Les colons israéliens viennent brûler les arbres et accaparer des terrains dans les Territoires palestiniens, la Bible en main comme justification.

Cette maudite bible des Juifs, voilà le mal ! Vous en êtes donc encore-là ? Vous n’en n’aurez jamais fini avec cet antijudaïsme ranci qui a égaré l’église durant des siècles, la poussant à délégitimer les textes dont le christianisme était pourtant issu ?

Vous poursuivez de plus belle :

En 1948, les juifs sont arrivés pour occuper 78 % de la Palestine historique. J’avais 3 ans en 1967, lors de la guerre des Six-Jours et de ma première rencontre avec un juif : un soldat avec un fusil.

Là, on touche le fonds de votre pensée, père Jamal Khader ! Pour vous, les Juifs sont donc des étrangers venus « occuper » une terre qui n’est pas la leur. Des racines juives de la Judée, vous n’avez sans doute jamais entendu parler. C’est quand même une lacune préoccupante pour un prêtre chrétien et je me demande comment vous faites, mon père, lorsque vous vous plongez dans l’étude des Evangiles. L’histoire de ce pays que vous livrez aux lecteurs commence en 1948. Avant, c’est le trou noir. Après, vous vous en tenez aux slogans et formules caricaturales de la propagande palestinienne. Si vous avez jamais entendu parler d’un plan de partage (refusé par les arabes) vous ne jugez pas nécessaire de l’évoquer.

Et lorsque le journaliste du « Monde des Religions » vous demande « Où en est le dialogue avec les Juifs? », vous avez cette réponse qui transpire l’hypocrisie :

J’ai fait partie de la commission diocésaine de dialogue avec les juifs pendant cinq ans. J’ai donc eu la chance d’échanger avec nombre d’entre eux au niveau religieux. Mais nous vivons depuis plus de cinquante ans sous occupation militaire (…) Aujourd’hui, les soldats qui contrôlent les checkpoints sont des juifs. Pour nous, le juif, c’est l’Israélien et l’occupation. Ce qui empêche malheureusement les rencontres au-delà de l’uniforme.

Par un raisonnement aussi subtil que pervers, vous passez des « Juifs » – avec lesquels vous nous dites souhaiter le dialogue – au « Juif », que vous décelez derrière chaque Israélien et qui rend selon vous toute rencontre impossible.

C’est sans doute pour cela que vous prônez le boycott de toute la société israélienne et affirmez votre solidarité avec le mouvement antisémite BDS. Puisque derrière chaque soldat israélien, il y a un « Juif », ce sont donc tous les Israéliens qu’il faut ostraciser, les universitaires, les artistes, les commerçants, les hommes d’affaires… tous sont de la même engeance.

Le BDS est un mode d’action indispensable ».

Lire la suite : infoequitable.org

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4 Commentaires
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jrl

Ce qui est honteux, ce ne sont pas les propos de ce curé, mort de trouille face aux menaces totalitaires d’Abbas et des Islamistes, mais la publication sans recul de ces propos dans une revue du groupe l’Immonde.

yes

Où sont les chrétiens de Betlehem ?

Ils formaient 90% de la population lorsqu’Israël a confié la gestion de la ville à l’autorité palestinienne en vertu des accord d’Oslo en 1994. Les chrétiens ne forment plus que 10% de la population 25 ans plus tard. Est-ce vraiment à cause des méchants colons juifs ?

DANIELLE

Excusez-moi mais je ne lui donnerai pas le Bon Dieu sans confession !
Son regard ne m’inspire pas confiance, mais passons !
Si les Chrétiens se réfugient dans les bras des Palestiniens c’est tout simplement parce qu’ils ont peur des représailles, ils peuvent dire tout sur nous ils savent pertinemment qu’ils n’y aura pas de sanctions.

LE CHAT DORT

avec ce genre de « chrétin d’ orient » ne soyons pas avares de horions

« votre visage souriant et affable. » »

un homme a fables, qu il deverse comme la fontaine sur son public

encore un puant qui croit sauver sa peau et ses ouailles en faisant soumission a son maitre mizilmon