Les États-Unis rétablissent ce lundi 5 novembre les sanctions contre les secteurs pétrolier et financier iraniens qui avaient été levées sous Barack Obama. C’est la concrétisation du retrait de l’accord sur le nucléaire iranien de 2015 annoncé par Donald Trump en mai.

« L’Iran va mal », a relevé le président américain à la veille de cette entrée en vigueur des sanctions.

« Quand j’ai pris mes fonctions, juste avant, on pensait que l’Iran allait dominer tout le Moyen-Orient, ou allait le faire dans moins de quelques années, très vite. Plus personne n’en parle aujourd’hui ».

Les sanctions américaines s’apparentent à un chantage contre les pays tiers qui commercent actuellement avec l’Iran: les entreprises asiatiques ou européennes se verront interdites de marché américain si elles continuent d’importer du pétrole iranien, ou d’échanger avec des banques iraniennes ciblées par Washington.

Beaucoup devraient choisir les États-Unis, ou l’ont déjà fait. Huit pays bénéficieront toutefois d’une exemption pour le pétrole, dont la Turquie, et peut-être la Chine et l’Inde. La liste sera annoncée lundi.

Les États-Unis veulent « forcer l’Iran à changer de comportement »

Ce régime de dérogations est similaire à ce que les États-Unis pratiquaient de 2012 à 2015, avant l’accord sur le nucléaire iranien négocié sous Barack Obama. À l’époque, la Chine, l’Inde, la Turquie, la Corée du Sud, le Japon et Taïwan ont notamment été épargnés de sanctions américaines, au motif qu’ils réduisaient progressivement leurs importations de brut iranien.

Des années plus tard, l’administration de Donald Trump a repris la même justification.

« Il y a une poignée de pays qui ont déjà réduit de façon importante leurs importations de brut et ont besoin d’un peu plus de temps pour atteindre zéro, et nous allons leur donner ce temps », a dit le chef de la diplomatie américaine, Mike Pompeo, dans une interview dimanche sur la chaîne Fox.

Concernant les sanctions financières, il a redit que plus de 600 individus et entités en Iran seraient placés sur une liste noire, soit plus que ceux qui en avaient été retirés après la conclusion de l’accord de 2015. Le but: « forcer le régime iranien à changer de comportement ».

Le secrétaire au Trésor américain, Steven Mnuchin, a dit la semaine dernière que les États-Unis souhaitaient déconnecter l’Iran du circuit bancaire international Swift, ossature du système financier mondial, comme c’était le cas de 2012 à 2016.

De nombreux élus conservateurs américains le réclament. Mais Mike Pompeo n’a pas confirmé qu’une action serait prise pour tenter de forcer la main des dirigeants de Swift, une société de droit belge.

« Les banques iraniennes qui se livrent à des comportements sanctionnables seront sanctionnées par le département du Trésor, point final », s’est borné à répondre le secrétaire d’État.

De nombreuses multinationales ont déjà renoncé à l’Iran

En Iran, le retour des sanctions est interprété par le pouvoir comme la preuve que les États-Unis ne savent pas tenir parole. « Ce nouveau président américain (…) a discrédité ce qui restait du prestige des Etats-Unis et de la démocratie », a tweeté samedi le guide suprême iranien, Ali Khamenei.

L’Union européenne a adopté un mécanisme pour permettre à ses multinationales de se maintenir en Iran, mais tout indique que ces sanctions auront un effet dissuasif conséquent. Airbus et Total ont déjà annoncé leur retrait d’Iran.

Le 7 août, un premier volet de sanctions avait été rétabli par Washington, ce qui a poussé les constructeurs automobiles européens Daimler et PSA à renoncer à l’Iran.

Les exportations de pétrole, qui assurent 40% des recettes de l’Etat iranien selon la Banque mondiale, ont déjà baissé de 2,5 millions de barils par jour à 1,6 million en septembre.

Pour continuer à écouler leur brut, les tankers iraniens se sont mis depuis quelques semaines à éteindre leurs transpondeurs afin de ne pas être repérés, mais des satellites les traquent.

Le premier marché pour le pétrole iranien est la Chine, suivie de l’Union européenne, de l’Inde et de la Turquie. Le Japon et la Corée du Sud ont quasiment réduit à zéro leurs importations.

Donald Trump est persuadé que la pression économique forcera les Iraniens à accepter ses conditions à un nouvel accord permanent sur le nucléaire, le texte de 2015 n’ayant posé des conditions que pour 10 ou 15 ans.

Le HuffPost

La rédaction de JForum, retirera d'office tout commentaire antisémite, raciste, diffamatoire ou injurieux, ou qui contrevient à la morale juive.

S’abonner
Notification pour
guest

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.

2 Commentaires
Le plus récent
Le plus ancien Le plus populaire
Commentaires en ligne
Afficher tous les commentaires
Bonaparte

Depuis l’élection de TRUMP je me demande si MACHIA’H n’est pas arrivé .

Élie de Paris

Que ce qui ne croient pas aux miracles…
Ce 14 juillet 2015, je ressentis soudain comme ces yehoudim saupoudrés sur ces 127 provinces de la Perse, à l’annonce du terrible décret du Premier ministre de Assuerus…
Je me dis alors que le monde était devenu fou, et accordait une confiance incroyablement immeritée à une dictature qui promettait, rien de moins, que d’effacer, gommer un peuple une nation, des gens, ma famille. Et nous étions nombreux à regarder le Ciel, et à Lui dire  » Quoi ? Encore ? Que vas-Tu faire ?
Tout ce chemin pour en arriver là ? »
Tout semblait obéir à une marche inexorable, et je me voyais, dans mes pires cauchemars, parmi des survivants dans les décombres de Jérusalem ou Tel aviv, ruines fumantes, en train de vendre chèrement ce qui nous restait de vie, sous l’assaut de hordes musulmanes, qui deferlaient des pays qui, soit-disant, avaient signé des accords…
Tout ça baignait dans l’irréel.
Comme des reveurs…
Puis un canard improbable apparu, face au diable de la maison blanche. Je me souvenais de tout, de sa haine sous les micros oubliés d’etre éteints.
On ne donnait pas une chance sur 100, ou 1000, qui serait celui que le Seigneur S’était choisi… Donald ?
J’ecrivais ailleurs que Dieu avait des Fous et des assassins à sa disposition pour accomplir Ses desseins. Mais c’était comme une farce, un Joke, que je me soufflais, à mes propres oreilles.
La nuit des élections américaines, j’etais branché sur le plateau du NYT et France1faux,et m’endormis devant un diagramme qui donnait 80% de probabilité pour l’hilare hillary et 20% pour notre canard, le visage rougi et les cheveux oranges…
(j’appris plus tard que c’etait un procédé suggestif génial qui avait polarisé tous les merdias sur l’accessoire, tandis que lui ressassait son programme équitable pour les pauvres gens floués depuis 5,voire 6 présidentielles)
Quand je me réveillais, le diagramme donnait toujours 20/80, mais, au grand désarroi des animateurs des plateaux, les beneficiants étaient inversés ! Et Trump, malgré tout ce bashing, a tenu parole sur tout !
Comme en Perse, tout fut renversé, puis inversé…
Naafo’hou !
Il ne fait aucun doute dorénavant que Trump fera 2 exercices…
Balayés, les horreurs du Hussein, que l’Amérique avait eu la folie d’élire par deux fois !
Surtout ce blanc seing qui laisserait les foudirans préparer leurs nucléaires projets.
On voit ce qu’ils ont pu faire, au Liban, Irak, Syrie, Yemen…
La suite ? Prochainement.
Ce n’était que les bandes annonces…