Les « palestiniens » n’ont plus la côte ©

Les pays arabes semblent prêts à laisser tomber ces éléments radicaux pour faire face à la pagaille qu’ils ont eux-mêmes créée. Cette fois, la vague de terrorisme non seulement ne parvient pas à symboliser la lutte arabe contre Israël, elle ne représente pas même les palestinienne eux-mêmes.

Le silence du monde arabe est en fait louable. Dans le passé, le moindre des incidents en Judée et Samarie, et encore plus sur le Mont du Temple, aurait suffi pour faire descendre les masses dans les rues. Or, ces rues sont vides, même dans des endroits prédisposés à des troubles comme Le Caire ou Amman.

Les Médias arabes ont également marginalisé ces évènements, atténuant la rhétorique, à l’exception de l’Al-Jazira, basée au Qatar, où l’incitation à la haine est un réflexe ancré. Même Ankara est réticent à monter au créneau. Les Médias arabes se sont tous abstenus de condamner Israël sur les troubles actuels, car il semble que cette fois-ci, il est dans leur intérêt de ne pas attiser les flammes de la violence.

Ce silence inhabituel du monde arabe pourrait provenir du fait que leurs dirigeants sont préoccupés par des questions internes. Personne n’a le temps ni l’énergie pour encore devoir faire face à un énième problème palestinien, et il semble que les accusations de Ramallah disant qu’Israël veut imposer un changement dans le statu quo sur le Mont du Temple ne soit pas pris au sérieux.

L’Egypte et la Jordanie tentent de désamorcer la situation et de convaincre les Palestiniens que les clarifications israéliennes sur la question, ainsi que les nouveaux accords négociés par le secrétaire d’Etat américain John Kerry sur l’installation de caméras de sécurité sur le site sacré sont suffisant pour régler le problème.

Nous devons, cependant, rappeler que les régimes modérés dans le monde arabe sont actuellement engagés dans une lutte à mort contre l’islam radical. L’Egypte et d’autres pays arabes de premier plan ont pris conscience que les musulmans radicaux ne vont pas s’arrêter à Israël, et jetteront bientôt leur dévolu sur d’autres sociétés arabes.

Ceux qui luttent contre ces extrémistes en Egypte, en Tunisie et d’autres pays arabes ,n’ont aucune raison de soutenir le Hamas et le Mouvement islamique dans la mesure où tout ce qu’ils essaient de faire est d’agiter la situation sur le terrain au nom de la religion.

L’obscurantisme radical offert par les extrémistes musulmans est évident pour tous dans le monde arabe. Des dizaines de personnes sont tuées en Syrie chaque jour au nom de la religion, et les extrémistes musulmans essaient constamment de saper le régime égyptien. Aussi difficile que cela puisse paraître, Israël, même en plein milieu d’une vague de terrorisme, est considéré comme un havre de paix et une île de santé mentale par rapport au reste de la région.

Une autre distinction intéressante concernant l’escalade récente est que les terroristes adolescentes impliqués dans la majorité des attaque qui ont eu lieu au cours des dernières semaines, ne sont pas salués comme des héros par les médias arabes ou de la société palestinienne. Leurs actions ne sont pas considérées comme une preuve de leur dévouement à la cause palestinienne, mais plutôt comme une indication qu’ils ont perdu le Nord et le sens commun. Les Palestiniens âgés et plus sages n’ont pas pris part à la récente vague de terrorisme, signalant que cette tendance homicide chez les adolescentes n’est pas quelque chose qu’ils soutiennent ou croient qu’elle se révélera efficace.

Les parents palestiniens, paraît-il, ont perdu le contrôle de leurs fils et de leurs filles adolescents, dont l’esprit a été perverti par l’incitation à la haine. La Jeunesse palestinienne idolâtre le groupe Etat islamique, et elle est prête à commettre des actes horribles en son nom.

Le fait que les récents attentats terroristes n’ont pas réussi à recueillir un large soutien dans le monde arabe, et qu’un nombre croissant de Palestiniens en soient venus à comprendre que l’extrémisme ne va les mener nulle part, laisse espère que cette vague de violence va bientôt s’essouffler.

Les tensions récentes, cependant, lancent un avertissement pour l’avenir: Nous assistons à la montée d’une nouvelle génération de jeunes Palestiniens, dont l’esprit perverti révère la mort au nom de la religion. Dans cette lutte interne pour leur faire entendre raison, le monde arabe a du pain sur la planche.

Eyal Zisser – Israel Hayom