Les médias kurdes ont réagi avec satisfaction après le soutien apporté lundi par le Premier ministre Binyamin Netanyahou à une indépendance du Kurdistan irakien, soulignant qu’Israël est pour le moment le seul pays occidental à avoir exprimé publiquement son soutien à l’indépendance kurde dans le nord de l’Irak. Ils ont également noté que cette position est partagée par de nombreuses personnalités politiques israéliennes.

Lors de sa rencontre la semaine dernière avec trente-trois membres républicains du Congrès US, Binyamin Netanyahou leur avait fait part de son soutien à la cause kurde, soulignant que le peuple kurde est un peuple courageux, pro-occidental et qui partage beaucoup de valeurs communes avec l’Occident. Il avait alors exprimé son soutien à l’indépendance kurde en évoquant le référendum prévu au Kurdistan irakien le 25 septembre prochain.

La position israélienne diffère sur cette question de celle des Etats-Unis qui sont en faveur d’un Irak unifié.

Le site Kurdistan 24 rapporte que l’an passé, la ministre israélienne de la Justice Ayelet Shaked avait ouvertement appelé à l’établissement d’un Kurdistan indépendant qui séparerait notamment l’Iran de la Turquie et qui serait un Etat allié d’Israël. L’ancien ministre Guidon Saar lui-aussi avait souligné la proximité entre Juifs et Kurdes, minorités au Proche-Orient qui ont toujours entretenu des relations amicales ».

En Iran, les réactions sont par contre violentes. Le porte-parole du parlement iranien a accusé « l’entité sioniste » de « vouloir instaurer le chaos en Irak ». Ali Larijani a également accusé Israël de soutenir l’Organisation de l’Etat Islamique!

 

Cette prise de position exprimée par le Premier ministre israélien est aussi une manière de réagir face à l’attitude délibérément hostile du président turc Recep Erdogan à l’égard d’Israël et lui faire comprendre qu’il ne peut impunément s’en prendre sans cesse à l’Etat juif. La Turquie craint plus que tout ce référendum prévu au mois de septembre. Le ministre turc des Affaires étrangères, Mevlüt Cavusoglu est allé jusqu’à dire que « le référendum sur l’indépendance du Kurdistan irakien prévu le 25 septembre pourrait conduire à une guerre civile en Irak ». Ankara ne craint pas tant une atteinte à l’intégrité territoriale de l’Irak qu’un phénomène de tache d’huile qui toucherait le Kurdes de Turquie, d’autant plus que les Kurdes du nord de la Syrie expriment également leur volonté d’autonomie voire d’indépendance.

Photo Gili Yaari / Flash 90

 

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