Le sort des réfugiés palestiniens en Syrie et au Liban par  

Pour l’OLP, la question des réfugiés est une priorité et une raison d’être. En d’autres termes, même si Israël et l’OLP réussissaient un jour à parvenir à un accord sur l’avenir de Jérusalem et sur d’autres clauses concernant le statut final, tel que le tracé des frontières, il est clair que sans solution du problème des réfugiés le conflit ne serait pas résolu et la belligérance persisterait.

À la veille du lancement de l’accord de paix américain avec la réunion du sommet économique de Bahreïn, il est nécessaire de se demander si un accord préalable avec l’OLP pourrait résoudre la question sur le sort des réfugiés ou si un nouveau « printemps arabe » créera une telle dynamique qui éclipserait complètement le problème et ferait disparaître la question de l’ordre du jour sans aucune négociation.

La meurtrière guerre civile déclenchée en 2011 en Syrie a modifié fondamentalement la donne et le statut des Palestiniens dans ce pays.

Elle a provoqué des changements démographiques importants que l’on peut définir comme des crimes contre l’Humanité et un nettoyage ethnique. Les sunnites installés en Syrie, parmi lesquels de nombreux Palestiniens, ont été persécutés et chassés du pays.

Le camp de réfugiés de Yarmouk, situé près de Damas, surnommé la « capitale des camps», a cessé d’exister. Une initiative européenne visant à transférer ses habitants vers la région de Jéricho, sous contrôle palestinien en Cisjordanie, fut rejetée par Mahmoud Abbas. Il prétexta que le « droit au retour » ne s’appliquait pas aux territoires de l’Autorité palestinienne, mais à Israël.

Après la destruction du camp de Yarmouk, Ain al-Hilweh, dans la région de Saïda, au Liban, est devenu le principal camp palestinien, la « nouvelle capitale de la diaspora ».

Les réfugiés fuyant la Syrie vers le Liban étaient aussi des réfugiés syriens non palestiniens.

Ces migrants ont complètement modifié la composition démographique des camps au Liban et donc la proportion des sunnites au sein de la population libanaise a considérablement augmenté.

Au Liban, le nombre total des réfugiés syriens est estimé à environ un million. 1 Ainsi, le « problème des réfugiés » au Liban ne concerne plus des réfugiés palestiniens, mais syriens.

Soulignons que le président Donald Trump a pris deux décisions pouvant avoir des conséquences négatives sur le sort de l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) : la première de transférer l’ambassade américaine de Tel-Aviv à Jérusalem, la seconde de mettre fin à l’aide américaine à l’UNRWA, un organisme onusien qui depuis 70 ans soutient sans équivoque les réfugiés palestiniens.

Alors que des Etats arabes tels que la Jordanie, l’Arabie saoudite et le Maroc sont impliqués dans la question de l’avenir de Jérusalem, le problème des réfugiés est spécifique aux Palestiniens.

Azmi Bishara, l’ancien chef d’un parti arabo-israélien, accusé d’espionnage en faveur du Hezbollah et installé aujourd’hui au Qatar, a défini le problème des réfugiés comme  « l’essence même de l’OLP » 2,. Selon lui, si le problème des réfugiés devait « disparaître », l’OLP disparaîtrait sans doute3 .

Cette étude a pour but d’analyser le statut des réfugiés palestiniens depuis le fameux « Printemps arabe » déclenché en Tunisie en janvier 2010.

Les camps de réfugiés palestiniens sont installés dans différents pays et régions : en Syrie, au Liban, en Cisjordanie, à Gaza et en Jordanie. Lire la suite

Source: CAPE de Jerusalem

 

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