Le co-pilote s’est rendu côté passagers pour constater de visu l’étendue des dégâts : le moteur droit était effectivement en feu. Il s’agit à la fois d’un incident rare et d’une grande gravité.
L’équipage contacta immédiatement la tour de contrôle de l’aéroport duquel il venait de décoller, en annonçant par 3 fois « MAYDAY MAYDAY MAYDAY ! ».
Il s’agit de l’appel d’urgence prioritaire, indiquant qu’il existe un risque d’écrasement, et supérieur au signal « PAN-PAN ! », qui annonce une panne ou un problème rencontrés par l’avion.
L’emploi de l’appel de détresse MAYDAY – littéralement mon jour, mon jour est arrivé – est exceptionnellement appliqué, en général dans les cas suivants :
– Incendie à bord
– Panne de moteur
– Problème avec les commandes mettant en danger le contrôle du vol
Ce genre d’incident majeur déclenche automatiquement une enquête technique, qui a déjà commencé, et implique des représentants de la compagnie aérienne, du constructeur de l’avion, du constructeur des moteurs, ainsi que les inspecteurs de l’autorité aérienne canadienne TCCA, sans doute épaulés par ceux de la FAA (Federal Aviation Administration) américaine.
En général, les causes connues d’un incendie de moteur proviennent soit d’une erreur d’entretien, ce qui serait en principe la faute d’ElAl, soit d’une erreur de fabrication du moteur, qui serait en principe celle du fabricant des moteurs, soit de l’aspiration d’un FOD (Foreign Object Damage, dégâts causés par l’ingestion d’un objet étranger à l’avion).
Par FOD, on qualifie le plus souvent des pierres ou des morceaux de piste, des débris ou des pièces qui se trouvaient sur la piste au moment du décollage, ou des oiseaux, en nombre, qui auraient étouffé ou abîmé la turbine.
C’étaient des oiseaux qui avaient détruit les moteurs de l’Airbus A320 du vol 1549, le 15 janvier 2009, au départ de l’aéroport de New York-LaGuardia, obligeant le commandant de bord, Chesley Sullenberger, à poser son avion avec une grande maestria sur le fleuve Hudson, au cœur de New York.
L’avion d’ElAl avait 18 ans d’âge, ce qui n’est pas excessif pour ce type d’appareil. Le premier Boeing 767, dans sa première déclinaison, était entré en service le 8 septembre 1982.
Le fait de poser un avion de ce type avec un seul moteur, lorsque toutes les commandes fonctionnent, ne suscite pas de difficulté particulière, tous les pilotes s’entraînant régulièrement à ce genre de situation. Cela dit, il arrive très fréquemment qu’un dégât – surtout une explosion – génère des dommages collatéraux à la voilure de l’appareil ou à ses gouvernes.
On m’a donné une autre version de « MAYDAY « . Ce mot viendrait de la phrase en Français: » pouvez vous M’AIDER? « .