Audiovisuel : la déroute du sénateur PS Assouline qui voulait bâillonner CNews
La chaîne d’information CNews ne se soumet pas à l’idéologie dominante. Établir alors qu’elle n’est qu’une chaîne d’opinion et donc la faire disparaître du paysage audiovisuel est une idée fixe pour le gauchiste intolérant, David Assouline. C’était sans compter la vigilance de la majorité sénatoriale, relève notre chroniqueur Gilles-William Goldnadel.
Avec le sens de la tolérance qui caractérise désormais la gauche, le rapporteur de la Commission d’enquête du Sénat, le socialiste David Assouline, avait imaginé pouvoir faire le procès de CNews. L’idée même qu’une chaîne de télévision privée ne soit pas complètement soumise à l’idéologie dominante lui était intolérable. Que des éditorialistes ou des intervenants puissent s’exprimer librement lui paraissait insupportable. En revanche, pas question de questionner ce scandale de l’audiovisuel public soumis à redevance et inféodé strictement à la gauche malgré son obligation réglementaire de pluralisme et de neutralité minimale.
L’homme obtus n’avait qu’une seule idée obsessionnelle en tête : établir que CNews n’était pas une chaîne d’information mais d’opinion et, à terme, espérer pouvoir la faire disparaître du paysage audiovisuel par disgrâce de l’Arcom (Nouveau CSA). Raison pourquoi, il tenta grossièrement autant que maladroitement de faire passer sous la sellette Vincent Bolloré. Il se ridiculisa sans finesse ni talent.
La gauche a perdu la bataille des idées et de la liberté, elle ne gagnera pas celle du bâillon.
C’était en effet passer outre la vigilance de la majorité sénatoriale qui ne s’en laissa pas compter. Des personnalités modérées comme le sénateur LR Jean Raymond Hugonet refusèrent que cette Commission se dévoie dans une entreprise totalitaire anti CNews. Comme le note le Figaro du premier avril : « Dans un climat très tendu, il aura fallu six heures mardi soir aux membres de la Commission pour trouver un terrain d’entente et avaliser un document. L’éléphant a accouché d’une souris. »… Le pachyderme du PS en sera pour ses frais.
L’intolérance gauchisante n’est pas passée et le pluralisme a survécu. Reste que l’opposition démocratique de droite aurait dû faire du scandale du refus du pluralisme dans l’audiovisuel de service public un thème majeur de la campagne électorale. Seul Éric Zemmour aura osé mettre les pieds dans le plat lors de son passage sur France inter en leur disant : « Regardez-vous ! » Les notables médiatiques, journalistes comme “humoristes”, n’ont pas osé piper et se sont contenté de regarder leurs pieds.
Lorsque le même Zemmour a été interrogé sur France 2 par Anne-Sophie Lapix, celle-ci lui a volé la moitié de son temps de parole en l’interrompant constamment par des critiques incessantes. Alors que quelques minutes plus tard, elle laissa Olivier Besancenot dérouler tranquillement ses idées. Le scandale démocratique de ce prisme de gauche de la télévision publique gouvernée par Madame Delphine Ernotte était patent. Il est vrai cependant qu’en cas de victoire de Marine Le Pen, la privatisation de l’audiovisuel public est au programme.
La gauche a perdu la bataille des idées et de la liberté, elle ne gagnera pas celle du bâillon. N’en déplaise à tous les Assouline aux petits pieds.
« Beaucoup de bruit pour rien » : Un sénateur regrette les conclusions de la commission d’enquête sur les médias. Heureusement que le PS n’est plus au pouvoir, car sa tentation totalitaire est maintenant bien affichée.
Le vice-président de la commission d’enquête sur la concentration des médias estime que le rapport final est passé à côté de son sujet.
L’éléphant a-t-il accouché d’une souris ? Les sénateurs ont présenté ce jeudi à la presse leur rapport final de 380 pages, fruit des travaux de la commission d’enquête sur la concentration des médias. Pendant trois mois, cette commission créée à l’initiative du groupe Socialiste, Ecologiste et Républicain, a auditionné pas moins de 82 personnes, dont des grands industriels tel Vincent Bolloré pour Vivendi, dont le groupe Canal+ est une des filiales ou Bernard Arnault pour LMVH.
Le rapport final contient 32 propositions parmi lesquelles l’idée d’assurer « une ressource fiscale autonome et pérenne pour le financement de l ‘audiovisuel public« , la machine à broyer les cerveaux, notamment sur Israël. Les élus se sont également prononcés pour un « grand chantier de la réforme complète de la loi de 1986 (loi relative à la liberté de communication, ndlr) pour créer enfin un cadre de régulation adapté au XXIe siècle« . Il ne s’agit en l’état que de propositions, charge ensuite au futur gouvernement de les appliquer ou non.
Mais pour certains membres de la commission, le résultat est loin d’être à la hauteur des attentes. C’est ce que pense notamment Jean-Raymond Hugonet, sénateur Les Républicains de l’Essonne et vice-président de la commission qui avait pour rapporteur le socialiste David Assouline. Dans un communiqué, l’élu a résumé sa pensée en reprenant le titre d’une pièce de William Shakespeare : « Beaucoup de bruit pour rien« . « Les travaux de la commission d’enquête ont permis d’établir que la concentration des médias n’était pas excessive en France et que le pluralisme de l’information était pleinement respecté« , assure-t-il.
« La commission d’enquête a manqué sa cible »
Et de déplorer : « Les sénateurs du groupe Les Républicains considèrent que le rapport de la commission d’enquête – au-delà des analyses utiles concernant l’évolution du secteur – a manqué sa cible et ne permet pas de répondre aux défis que posent des plateformes américaines ultra-dominantes à des médias français trop petits, trop réglementés et trop peu soutenus par les pouvoirs publics« .
Comme le rapporte « Le Monde », les débats entre sénateurs de gauche et de droite autour des propositions de ce rapport final ont été peu sereins avec pas moins de six heures d’échanges. « L’ambiance était un peu belliqueuse« , témoigne ainsi la sénatrice LR Evelyne Renaud-Garabedian dans les colonnes du quotidien du soir. Parmi les principaux points de crispation, le camp de droite a peu apprécié de voir le rapporteur David Assouline qualifier CNews de « chaîne d’opinion » estimant que la commission d’enquête n’avait pas permis de trancher s’il s’agissait plutôt d’une « chaîne de débats » comme elle le revendique. « Le rapport montrait beaucoup de mansuétude à l’égard de l’audiovisuel public, et menait un réquisitoire disproportionné contre Vivendi, compte tenu de l’audience de CNews« , juge dans « Le Monde » le sénateur LR Max Brisson.
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